Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

27 'Hechvan 5785 / 11.28.2024

Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Six

1. Les os et la peau du poisson, si on en fait des ustensiles, ils ne contractent aucune impureté, ni d’après la Thora, ni par ordre rabbinique. Et de même, la [laine] verte à la surface de l’eau et ce qui est semblable, parce que tout ce qui est dans l’eau est pur, comme cela sera expliqué dans les lois sur les ustensiles. C’est pourquoi, celui qui fait un ohel avec la peau d’un poisson ou avec la laine qui pousse dans la mer, le ohel même ne contracte pas l’impureté, bien qu’il communique l’impureté à tout ce qui se trouve en dessous de lui comme les autres ohel.

2. Les ustensiles faits d’excréments [d’animaux mélangés à de la terre], les ustensiles en pierre et les ustensiles en argile ne contractent l’impureté ni d’après la Thora, ni par ordre rabbinique, que ce soit l’impureté d’un cadavre ou d’autres impuretés. Et de même, des ustensiles en bois faits pour rester immobilies [et non pour être déplacés], par exemple, une boîte, un meuble à tiroirs et une corbeille qui ont une contenance de quarante séa de liquides et qui ont un fond [plat], ne reçoivent pas l’impureté, ni d’après la Thora, ni par ordre rabbinique, et ceux-ci sont désignés comme les ustensiles en bois qui contiennent une [certaine] quantité.

3. Les ustensiles en bois, ceux qui ne sont pas des récipients sont purs, ceux qui sont des récipients sont impurs. Les ustensiles en argile, ceux qui ne sont pas des récipients sont purs et ceux qui sont des récipients sont impurs et ne reçoivent l’impureté que dans par leur espace intérieur ou en étant déplacés par un zav. Même si le dos d’un récipient en argile a touché un cadavre, il ne devient pas impur. Et si l’une des impuretés a été introduite dans son espace intérieur, bien qu’elle n’ait pas été en contact avec lui, il devient impur. Si un récipient en argile se trouve avec un cadavre dans un ohel, il devient impur car l’impureté pénètre dans son espace intérieur. Et s’il est fermé hermétiquement, celui-ci et ce qui est à l’intérieur sont purs, comme cela est mentionné dans la Thora, [à savoir que] l’impureté ne pénètre que par son ouverture ou s’il est déplacé par un zav, parce qu’il est considéré comme ayant touché toute sa surface [et également son espace intérieur].

4. Un golel fabriqué avec un produit qui ne contracte pas l’impureté, par exemple, si l’on pose sur le tombeau une pierre ou un récipient en terre, ou un ustensile en bois qui a une [certaine] quantité, ou un ustensile en argile fermé hermétiquement, ou la peau d’un poisson ou ses os, ou ce qui est semblable, celui qui le touche [le golel] est impur pendant sept [jours] pour avoir touché un golel. Et s’ils se détachent et ne sont plus golel, ou si on enlève le cadavre en dessous, ils sont purs. Et de même, un animal que l’on attache pour en faire un golel, celui qui le touche est impur pendant sept [jours] tout le temps qu’il est un golel. Si l’on détache l’animal [qui n’est donc plus un golel], il est pur comme les autres animaux. Et de même, un tonneau qui est rempli de boisson, fermé hermétiquement, dont on a fait un golel pour un cadavre, celui qui le touche [avant qu’il soit détaché du cadavre] est impur pendant sept [jours], et le tonneau et la boisson sont purs.

5. [Dans le cas d’]une poutre [ayant une extrémité plus large que l’autre] dont on a fait un golel pour un tombeau, qu’elle soit droite [posée sur l’extrémité la plus large, qui fait saillie sur les côtés du tombeau] ou sur le côté [dans le sens de la longueur, et fait saillie de part et d’autre du tombeau], n’est impur que ce [la partie de la poutre] qui est en face de l’ouverture du tombeau, et celui qui touche l’extrémité qui est posée à l’extérieur du tombeau est pur. S’il fait de son extrémité [la seconde extrémité, plus étroite] un golel pour un cadavre, et qu’elle se trouve sur le tombeau comme un arbre, celui qui la touche dans les quatre téfahim à proximité du tombeau est impur pour [avoir touché] un golel. S’il la touche à quatre téfahim ou plus [du tombeau], il est pur. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il est destiné à la couper. Mais s’il n’est pas destiné à la couper, elle est entièrement golel.

6. Deux grandes pierres de quatre téfahim dont on a fait un golel, celui qui recouvre [chacune] des deux est impur. Si l’une d’elles est retirée, celui qui recouvre la seconde est pur, parce que l’impureté a un moyen de sortir.

7. [Dans le cas d’]un monticule de petites pierres dont on a fait un golel pour un cadavre, n’est impur que la rangée inférieure [les petites pierres sont disposées rangée sur rangée], qui est nécessaire au tombeau. Par contre, celui qui touche les autres pierres est pur.

8. Un tombeau qui est creusé [verticalement] dans un rocher [qui n’a jamais été déplacé], et où l’on a posé un cadavre que l’on a recouvert d’un golel, celui qui touche le rocher à quelque endroit que ce soit est pur, et celui qui touche le golel est impur. À quoi cela ressemble-t-il ? À une grande fosse pleine de cadavres, avec une grande pierre au-dessus, où seul ce qui se trouve face à l’ouverture est impur. Et si on construit une petite pièce au-dessus [du tombeau], elle est considérée comme un tombeau muré, et rend impur tout autour [c'est-à-dire celui qui la touche de l’extérieur]. Si un tombeau qui est creusé dans un rocher [sur le côté] est large en bas et étroit en haut et le cadavre se trouve à l’intérieur, celui qui touche sa partie inférieure est pur, et [celui qui touche] sa partie supérieure est impur, car les côtés en haut sont appuyés au-dessus du cadavre et sont considérés comme un golel. Si le tombeau est large en haut et étroit en bas, celui qui le touche, à quelque endroit que ce soit, est impur. S’il est rectangulaire, celui qui le touche à moins d’un téfah du sol [où se trouve le cadavre] est impur, [et celui qui le touche] en dessous d’un téfah est pur. Si on troue un tombeau dans le rocher, et qu’on y introduit le cadavre comme un grand clou, celui qui le touche [le rocher], à quelque endroit que ce soit, est pur, sauf [s’il le touche] à l’endroit de l’ouverture.

9. La grotte dans laquelle se trouve[nt] le[s] tombeau[x] et la cour qui est devant la grotte, si la cour est découverte, ce qui se trouve à l’intérieur de celle-ci est pur, à condition qu’il ne touche pas le linteau de la grotte. Et lorsque la cour est couverte, s’il y a [une surface de] quatre téfahim sur quatre ou plus (découverte et adjacente à la grotte), celui qui y entre est pur. S’il y a moins de quatre [téfahim] sur quatre, celui qui y entre est impur, bien qu’il n’ait pas touché la porte de la grotte.