Rambam 3 Chapitres

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

1 Tévet 5784 / 12.13.2023

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-huit (Version non corrigée)

1. Un ustensile en argile ne contracte l’impureté que s’il est faite pour contenir et es apte à contenir. Par contre, s’il n’a pas de réceptacle ; il n’est pas susceptible de contracter l’impureté selon la Thora, ni par ordre rabbinique. C’est pourquoi, un siège, un lit, un banc, un candélabre, et une table en poterie, et tout ce qui est semblable, qui n’ont pas de réceptacle, ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté. Et de même, les conduits par lesquels l’eau passe, bien qu’ils soient courbés et puissent contenir, ils sont purs [non susceptible de contracter l’impureté], parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir [l’eau], mais pour que l’eau sorte. Et de même, la jarre [scellée à ses deux extrémités] des nageurs [qui ne sert qu’à flotter] et la jarre qui se trouve dans la paroi [inférieure] d’un ma’hats (grand récipient en poterie, on insérait à l’intérieur de sa paroi inférieure, aux deux extrémités, deux jarres qui servaient de manches], étant donné qu’elle [cette jarre] est devenue comme un manche pour le ma’hats et n’est pas utilisée pour contenir, elle n’est pas susceptible de contracter l’impureté.

2. Une lanterne qui a un réceptacle pour l’huile est susceptible de contracter l’impureté. Et celle qui n’a pas [de réceptacle pour l’huile] est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. Et de même, le bloc du potier qui a un réceptacle [sur lequel il pose la poterie après lui avoir donné sa forme] est susceptible de contracter l’impureté.

3. L’entonnoir des particuliers est pur [non susceptible de contracter l’impureté], et celui des colporteurs de parfums est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il le penche sur le côté et fait sentir [les parfums] à l’acheteur [il est donc fait pour contenir].

4. Les couvercles des cruches de vin, des cruches d’huile et des jarres sont purs, parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir. Et s’ils sont adaptés pour être utilisés [pour contenir], ils sont susceptibles de contracter l’impureté.

5. Le couvercle d’une terrine, s’il est troué, ou qu’il est pointu [et non droit], il est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Et s’il n’est pas troué et n’est pas pointu, il est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’une femme verse les légumes à l’intérieur. Telle est la règle générale : tout ce qui est nécessaire à un récipient en argile quand il est renversé [sur le récipient principal et n’est pas lui-même utilisé], est pur [non susceptible de contracter l’impureté].

6. Un arrosoir, bien qu’il ait des trous de taille suffisante pour laisser sortir des gouttelettes d’eau, est susceptible de contracter l’impureté, parce que l’eau pénètre sur ses côtés, et ils sont faits pour contenir.

7. Une torche en poterie dans laquelle on met des loques et de l’huile, qui sont embrasés, est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, le récipient qui est posé en dessous des lampes pour contenir l’huile est susceptible de contracter l’impureté.

8. Un gistera [ustensile défectueux qui n’a ni anse, ni réceptacle, qu’on utilise comme base pour recevoir le liquide qui coule des grands ustensiles] posé en dessous de récipients pour saisir le liquide qui coule du récipient est susceptible de contracter l’impureté.

9. Un bateau en poterie, bien qu’il puisse contenir, n’est pas susceptible de contracter l’impureté, parce que le bateau ne fait pas partie des ustensiles mentionnés dans la Thora, qu’il soit en poterie ou en bois, grand ou petit.

10. Tous les ustensiles qui ont été brisés et ont perdu leur forme, leurs fragments ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté, même si les fragments peuvent être utilisés, sauf dans le cas des ustensiles en poterie, car s’il y a un tesson qui peut contenir [quelque chose], il est susceptible de contracter l’impureté, ainsi qu’il est dit : « et tout ustensile en poterie » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que cela [ce verset] ne vient inclure que les tessons de poterie. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si ce tesson a un réceptacle pour contenir un liquide lorsqu’il est posé, sans être soutenu. Mais s’il ne peut contenir [quelque chose] qu’en étant soutenu, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté.

11. Un tesson qui ne peut pas tenir pour contenir [quelque chose] du fait de son anse ou parce qu’il est pointu, ce qui le fait perdre l’équilibre, est pur [non susceptible de contracter l’impureté], même si [par la suite] l’anse est retirée ou la partie pointue cassée [de sorte qu’il est possible de poser normalement le tesson, car tout ustensile en poterie qui a été purifié pendant un moment ne peut jamais contracter l’impureté de nouveau.

12. Les récipients en poterie dont les fonds sont pointus comme les bols [à fond pointu qui ne peuvent pas tenir] qui ont été brisés, et leur fond peuvent contenir [quelque chose], bien qu’ils ne peuvent contenir que s’ils sont soutenus, par exemple, les fonds des korfiot [ustensiles fabriqués à Korfou], et les coupes [de Tsidon, ces ustensiles étant pointus] sont susceptibles de contracter l’impureté, car c’est à cet effet qu’ils ont été fabriqués à priori, pour que leur fond puisse contenir [quelque chose] en étant soutenu ou saisi.

13. Quelle doit être la capacité d’un récipient en poterie pour qu’il soit susceptible de contracter l’impureté ? Si la capacité du récipient, quand il est entier, est comprise entre [la capacité correspondant à l’huile nécessaire pour] enduire un homme de petite taille et les jarres qui ont une capacité d’environ un séa, et qu’il est brisé, et la capacité des tessons, issus du fond ou de la paroi [du récipient initial] est d’un révi’it quand ils sont posés, il est susceptible de contracter l’impureté.

14. Si le récipient est compris entre une jarre ayant une capacité d’environ un séa et une jarre ayant une capacité de deux séa ou plus, et qu’il est brisé, si le tesson restant peut contenir la moitié d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si un récipient est compris entre un jarre ayant une capacité de deux séa et les grandes jarres et qu’il est brisé, s’il reste un tesson ayant une capacité d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si les tessons [dans tous les cas susmentionnés] ont une capacité inférieure à ces mesures, ils ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté.

15. Un petit ustensile en poterie, par exemple, une fiole ou quelque chose de semblable qui a été brisé, et il reste de son fond un tesson ayant une capacité minime lorsqu’il est posé [sans être soutenu] et qu’il est très pointu [les parois sont très penchées mais le fond se termine sur une surface plate, ce qui lui permet de tenir], il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il reste de ses parois [de la fiole] un tesson capable de contenir [quelque chose], il n’est pas susceptible de contracter l’impureté, parce que les parois de ces ustensiles et ceux qui sont semblables sont considérées comme droites, n’ayant pas d’espace intérieur visible, et sont semblables à des ustensiles en poterie plats.

16. Les tessons trouvés partout sont présumés purs, à l’exception de ceux qui sont trouvés chez le potier, parce que la majorité d’entre eux servent de gistera pour les récipients, et un gistera est susceptible de contracter l’impureté, bien qu’elle fasse partie des fragments d’ustensiles.

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-neuf (Version non corrigée)

1. Quelle doit être la taille de la cassure d’un récipient en poterie pour qu’il soit purifié de son état d’impureté s’il est impur ou pour qu’il ne contracte pas l’impureté s’il est pur ? Ce [un récipient] qui est fait pour les aliments, dès qu’il a un trou de taille suffisante pour faire sortir des olives, et ce [un récipient] qui est fait pour les boissons, dès qu’il a un trou de taille suffisante pour qu’un liquide pénètre à l’intérieur, [c'est-à-dire que] lorsqu’il est posé sur un liquide, le liquide pénètre par le trou. Ce [un récipient] qui est fait pour l’un et pour l’autre, on applique [la mesure] la plus rigoureuse, et il, et il est susceptible de contracter l’impureté dès qu’il a un trou de la taille suffisante pour faire sortir une olive. Ils [les sages] n’ont indiqué [la mesure de] « pour faire sortir un liquide » [qui est inférieure à la mesure nécessaire pour faire pénétrer un liquide] qu’en ce qui concerne un guistera, parce qu’il est fait pour contenir le liquide qui coule des récipients, et s’il laisse les liquides s’échapper, il ne remplit plus sa fonction.

2. Il y a cinq niveaux de [cassures dans les] récipients en poterie : s’il [un récipient en poterie] a un trou de la taille suffisante pour faire sortir un liquide, il ne peut pas contracter l’impureté en tant que guistera, mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est de sanctifier l’eau lustrale. S’il a un trou de taille suffisante pour permettre à un liquide de pénétrer, il n’est pas apte à la sanctification de l’eau lustrale mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est de rendre les semences aptes [à contracter l’impureté] par l’eau qui y a été puisée, comme nous l’avons expliqué. S’il a un trou de la taille d’une petite racine, l’eau qui y est contenue de rend pas les semences aptes [à contracter l’impureté], et elle [l’eau] est considérée comme si elle n’était pas dans un récipient mais il [le récipient] est toujours considéré comme un ustensile pour contenir des olives, et il est susceptible de contracter l’impureté. S’il a un trou de taille suffisante pour que les olives tombent, il est pur, et est considéré comme les ustensiles en excréments et en pierre qui ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté, mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est de préserver [son contenu de l’impureté dans la tente d’un cadavre] quand il est fermé hermétiquement, à moins qu’il [le trou] s’étende sur la majeure partie [de sa surface], comme nous l’avons expliqué dans [les lois sur] l’impureté du cadavre (au chapitre vingt-deux).

3. Pour une jarre, la mesure [du trou pour qu’il soit conséquent] est la taille d’une noix. Pour une terrine et une marmite, la mesure [du trou] est la taille d’une olive. Et de même, un pétrin en poterie, même s’il est grand et a une capacité de quarante séa de liquide, et qu’il a un trou de taille suffisante pour faire sortir des olives, bien qu’il soit possible de le pencher sur le côté et de pétrir à l’intérieur, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car il n’a pas a été fabriqué à cet effet [pour pétrir quand il est penché sur le côté].

4. Pour une fiole et un téni , les mesures [précédemment évoqués, à savoir trou de la taille permettant de sortir ou de pénétrer] sont comptés avec de l’huile, et pour le tsartsour [cf. ch. 13 § 10], la mesure est évaluée avec de l’eau.

5. Une lampe dont l’extrémité [où est posée la mèche] a été retirée est pure [non susceptible de contracter l’impureté], et celle [la lampe] qui est en terre [qui n’a pas été cuite au four, comme une poterie] qui a été chauffée par la mèche n’est pas susceptible de contracter l’impureté, et ne fait pas partie des ustensiles en poterie, à moins qu’elle soit entièrement cuite au four, comme les ustensiles en poterie.

6. Une jarre qui a eu un trou, et qui peut contenir, quand on la penche sur le côté, ou qui a été coupée [de haut en bas] de manière semblable à deux pétrins, est toujours susceptible de contracter l’impureté. Si elle est craquelée et ne peut pas être portée [sans se briser] avec un demi kav de figues sèches est pure.

7. Une jarre dont les anses ont été retirées est considérée comme un guistera, même si une seule anse [a été retirée]. Si elle est fendue en dessous du niveau des anses, bien que les anses soient intactes, elle est considérée comme une guistera [parce qu’elle se brise si elle est portée avec ses anses]. Et si elle a été a priori fabriquée sans anses, elle est considérée comme une jarre [normale].

8. Une jarre qui s’est fendue dans le four et se trouve être comme deux gistera, si elle s’est fendue après que sa confection ait été achevée, chaque guistera est susceptible de contracter l’impureté. Et si elle s’est fendue avant que sa confection soit achevée et qu’elle a ensuite été cuite au four, elle est pur. Comment peut-on vérifier cela [si elle a été brisée avant ou après que sa confection ait été achevée] ? Si les morceaux sont lisses [et non avec des pointes], et que l’intérieur est rougeâtre, cela prouve qu’il a été brisé après que sa confection ait été achevée, et il est susceptible de contracter l’impureté comme les autres tessons de poterie aptes à être utilisés.

9. Un guistera qui est craquelé et ne peut pas contenir de liquide, bien qu’il puisse contenir des aliments, est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car il [un guistera] ne sert qu’à contenir le liquide qui coule [des grands récipients], comme nous l’avons expliqué, et s’il [le guistera] fuit, on ne fait pas un [autre] guisera pour ce guistera [mais seulement pour un récipient, par conséquent, le premier guistera qui ne remplit pas sa fonction n’a aucune utilité]. Et de même, un guistera qui a eu un trou ou a été coupé en deux est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car ils [les sages] n’ont pas dit que les « restes des restes » sont susceptibles de contracter l’impureté ; plutôt, seuls les restes des ustensiles en poterie sont susceptibles de contracter l’impureté.

10. Un guistera qui a des pointes qui font saillies [de sa paroi], qu’il soit posé [sur son fond] ou penché sur le côté, toutes les pointes qui peuvent contenir des olives quand le guistera est remplir d’olives, sont susceptibles de contracter l’impureté par le contact, et par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elles. Et toute [pointe] qui ne peut pas contenir d’olives est susceptible de contracter l’impureté par le contact et n’est pas susceptible de contracter l’impureté par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elle.

11. Que signifie qu’elle contracte l’impureté par le contact alors qu’elle ne contracte pas l’impureté par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elle ? Si une impureté est en contact avec la paroi intérieure du guistera, la pointe devient impure. Si une impureté pénètre dans l’espace intérieur du guistera, même si elle est en face de la pointe, la pointe ne devient pas impure.

12. Et que signifie qu’elle contracte l’impureté par l’espace intérieur de la partie qui est en face ? Si l’impureté est dans l’espace intérieur du guistera en face de la pointe, la pointe devient impure avec le guistera. Et la même règle s’applique à chaque fois qu’il est dit d’un ustensile en poterie, d’un four, ou d’une kira, qu’il contracte l’impureté par le contacte, et la partie en face par l’espace intérieur, ou que la partie en face ne contracte pas l’impureté par l’espace intérieur. Et de même, l’impureté par le contact évoquée dans le contexte des ustensiles en poterie consiste à ce qu’une impureté soit en contact avec leur paroi intérieure, et l’impureté par l’espace intérieur consiste à ce qu’il n’y ait aucun contact avec l’impureté, mais qu’elle pénètre seulement dans l’espace intérieur [de l’ustensile].

13. Une jarre craquelée qui a été enduite de fumier, bien que les tessons tombent si l’on enlève le fumier, est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’elle n’a pas perdu son statut d’ustensile. Si elle est brisée et que l’on colle les tessons après qu’ils se soient séparés ou que l’on prend d’autres tessons et qu’on les enduit de fumier [pour former une jarre], même si les tessons tiennent quand on enlève le fumier, elle [la jarre] est pure [non susceptible de contracter l’impureté], parce qu’elle a perdu le statut d’ustensile. S’il y a un tesson qui contient un révi’it, seul ce tesson est susceptible de contracter l’impureté par la partie qui est en face de lui, parce qu’il constitue un ustensile à part. Et le reste de la jarre ne contracte l’impureté que si une impureté est en contact avec sa paroi extérieure, parce que cela n’est pas un récipient entier.

14. Si une jarre a eu un trou et que le trou a été bouché avec de la poix, puis qu’elle a été brisée, si le tesson bouché par la poix peut contenir un révi’it, il est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il compte parmi les morceaux brisés de la jarre, et elle [la jarre] n’a pas perdu son statut d’ustensile. Mais si un tesson a un trou après avoir été séparé du récipient [initial] et que le trou est bouché avec de la poix, bien qu’il puisse contenir un révi’it, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté], parce qu’un tesson troué perd son statut d’ustensile et devient pur, et tout ustensile en poterie pendant un moment n’est jamais susceptible de contracter l’impureté.

15. Si une bouilloire a un trou et qu’il est réparé [bouché] avec de la poix, elle [la bouilloire] est pure, parce qu’elle ne peut pas contenir de l’eau chaude comme de l’eau froide [sans se brisé, car la poix fond avec l’eau chaude]. Et de même, les récipients en poix, en cire, et ce qui est semblable sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté], et ne font pas partie des ustensiles.

16. Un entonnoir en poterie [d’un particulier, cf. 18 : 3] qui est bouché avec de la poix n’est pas susceptible de contracter l’impureté, car la poix n’en fait pas un récipient. Par contre, un entonnoir en bois bouché est considéré comme un récipient et est susceptible de contracter l’impureté [parce que la poix s’attache bien avec le bois].

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Vingt (Version non corrigée)

1. Nous avons déjà expliqué que tout auxiliaire d’un ustensile, nécessaire à celui-ci pour sa fonction, est considérée comme une partie de l’ustensile pour ce qui de contracter l’impureté et de transmettre l’impureté. C’est pourquoi, quand on enduit un récipient en argile en bon état, si le récipient devient impur, les aliments et boissons qui sont en contact avec la couche d’argile sont purs, car le récipient n’a pas besoin de cette couche d’argile. Par contre, quand on met une couche d’argile sur un récipient en poterie craquelé, la couche d’argile est considérée comme partie intégrante du récipient. Et de même, quand on attaché le seau en poterie utilisé pour puiser de l’eau, si on le recouvre de peau, de parchemin ou quelque chose de semblable quand il est craquelé, il est considéré comme faisant partie [du seau].

2. Si l’on recouvre d’argile un récipient en poterie pour cuire l’utiliser pour cuire, elle [cette couche d’argile] n’est pas considérée comme attachée [au récipient car elle n’est pas nécessaire à celui-ci]. Si on enduit d’argile des ustensiles pour pouvoir faire bouillir de la poix à l’intérieur d’eux, elle [la couche d’argile] est [considérée comme] attachée [car sans cette couche, le récipient est susceptible d’être brisé.

3. Si un récipient en poterie a eu un trou et a été réparé avec de la poix, de l’étain, du soufre, de la chaux ou du gypse, ils [ces produits] ne sont pas [considérés comme] attachés, et tous les autres produits sont [dans un tel cas considérés comme] attachés.

4. Les produits frais épais utilisés pour enduire les grandes jarres d’eau pour éviter une fuite sont considérés comme faisant partie du récipient, car même si le récipient devient impur par son espace intérieur, les aliments et boissons qui sont en contact avec le revêtement sont impurs. Et de même, la couche d’argile d’un four est considérée comme le four lui-même, à condition que l’épaisseur de la couche d’argile soit inférieure ou égale à un téfa’h, ceci étant nécessaire au four. Mais si elle dépasse un téfa’h, elle n’est pas nécessaire au four, et ce qui est en contact avec la partie en plus d’un téfa’h de l’épaisseur est pur. La couche d’argile d’une kira, l’épaisseur [qui est nécessaire à la kira] est de trois doigts.

5. Une jarre qui a été trouée et a été bouchée avec plus de poix que nécessaire, ce qui est en contact avec la partie [de la poix] qui est nécessaire [pour boucher le trou] est impur. Et [ce qui est en contact avec] la partie en plus de ce qui est nécessaire est pur. Si de la poix s’égoutte sur une jarre, ce qui est en contact avec elle [la poix] est pur.

6. Une bouilloire qui a été recouverte de l’argile [épais] de potier ou avec une poterie délayée dans l’eau et est devenue impure, ce qui est en contact avec l’argile est impur, et ce qui est en contact avec la poterie délayée est pur, car une poterie délayée ne s’attache pas à l’ustensile.

7. Le couvercle d’une jarre qui a été recouvert d’argile ensemble avec la jarre n’est pas [considéré comme] attaché avec elle, et si un liquide impur est en contact avec la jarre, le couvercle ne devient pas impure. Et s’il [le liquide impure] est en contact avec le couvercle, la paroi extérieure de la jarre ne devient pas impure.

8. Les récipients en cuivre qui ont été enduits de poix, la poix n’est pas [considérée comme] attachée. Et si elle [la poix] a été appliquée pour [conserver] le vin, elle est considérée comme faisant partie du récipient.

9. Quand un rampant touche la pâte qui est dans les fentes du pétrin, [la règle suivante est appliquée :] si c’est durant Pessa’h, étant donné que l’interdiction dont il fait l’objet lui donne de l’importance, elle fait séparation et le pétrin ne devient pas impur, et les autres jours de l’année, s’il y prête de l’attention [c'est-à-dire qu’il désire enlever la pâte, et par-là même lui donne de l’importance], le pétrin est pur. Et s’il désire qu’elle [la pâte] reste, elle est considérée comme le pétrin et le pétrin devient impur.

10. Les fines cordes et les lanières qui sont dans les foulards [qui enveloppent] les rouleaux [sacrés de la Thora] et [les foulards] des enfants, celles qui sont cousues sont [considérées comme] liées [au foulard], et celles qui sont [simplement] attachées ne sont pas [considérées comme] liées. Et il en est de même pour les lanières d’une pioche, d’un sac ou d’un panier. Par contre, [les lanières] des anses des récipients en poterie, même si elles sont cousues, ne sont pas [considérées comme] attachées, car il n’y rien qui puisse être lié à un récipient en poterie.

11. Le manche d’une hache qui fait saillie au derrière [c'est-à-dire la partie supérieure à la masse métallique] est [considérée comme] liée [à la hache] dans les trois doigts [juxtaposés à la masse métallique], et la partie en plus des trois [doigts juxtaposés], ce qui est en contact avec elle [si la hache est impure] est pur. Le manche de la hache, le téfa’h qui est juxtaposé à [la masse en] fer est [considéré comme] attaché, et ce qui est en plus, ce qui est en contact avec elle [cette partie] est pur.

12. Le reste de l’extrémité d’un compas [petit bout que l’on tient au-dessus de l’articulation des deux branches, pour que celui-ci soit apte à sa fonction, et soit susceptible de contracter l’impureté est d’]un téfa’h . Le manche du maillet d’un graveur de pierres, un téfa’h [de celui-ci est considéré comme attaché au marteau], le manche d’un marteau d’orfèvres, deux téfa’h, et [le marteau] des charpentiers, trois [téfa’him]. Le reste d’un aiguillon pour bovins, quatre téfa’him juxtaposés à la pointe ; d’un manche d’une bêche utilisée pour creuser des fosses d’eau [autour des arbres], quatre téfa’him ; de la bêche utilisée pour sarcler , cinq [téfa’him]. [Le reste] du manche d’un petit marteau, cinq [téfa’him] ; d’un marteau [normal], six [téfa’him]. Et de même, [le reste] du manche d’un marteau utilisé pour fendre [le bois] ou d’une houe, six [téfa’him]. Le [reste du] manche de la hache de ceux qui taillent les pierres, six [téfa’him], les restes de [la partie de] l’aiguillon juxtaposée au ‘har’hour en métal qui est à l’extrémité de l’aiguillon, sept téfa’him. Le [reste du] manche de la louche des particuliers [utilisée pour remuer les aliments], huit téfa’him, et [le reste du manche de la louche] de ceux qui fabriquent la chaux [utilisée pour mélanger la chaux], dix [téfa’him], et tout ce qui dépasse [ces mesures], si on désire le laisser, est susceptible de contracter l’impureté. Le manche de tout [ustensile] utilisé avec le feu, par exemple, les broches et les grils, quelle que soit leur longueur, sont susceptibles de contracter l’impureté.

13. Si on fait d’un bâton un manche [provisoire] pour une hache est considéré comme attaché [à la hache] pour ce qui est de l’impureté au moment où il est utilisé, et si une impureté est en contact avec le bâton lorsqu’on coupe ou lorsqu’on fend [le bois], la hache devient impure. Et de même, un renvideur de fil [lit. deux extrémités], qui ressemble à deux ustensiles rattachés par un clou pour ourdir dessus [les fils filés], sont [considérés comme] attachés lors de leur utilisation [mais non en-dehors de leur utilisation, car le clou est généralement retiré]. Si on le fixe [le dévideur] sur une poutre, il est susceptible de contracter l’impureté, et la poutre n’est pas [considérée comme] attachée à lui. Si on adapte une partie de la poutre pour servir de renvideur, toute partie de la poutre qui est nécessaire au renvideur est [considérée comme] attachée au renvideur, et [si le renvideur est impur,] ce qui est en contact avec le reste de la poutre est pur, car pas toute la poutre est [considérée comme] liée.

14. Si une charrette devient impure, celui qui touche l’axe, le joug, l’œil [tissu mis autour du cou de l’animal pour amortir la pression du joug], le bâton [dont une extrémité est attachée à l’attelage et l’autre à la charrue], même pendant l’utilisation [de la charrue], est pur. Et celui qui touche la manche [lit. l’épée, pièce en bois tenue par le laboureur], la bâton ayant la forme d’un genou [c'est-à-dire une forme courbe, auquel est rattaché la pointe de la charrue], le « gouvernail » [pièce avec laquelle le laboureur oriente la charrue], l’œil de métal [anneau en métal [pièce qui attache le bâton à la charrue], les deux pièces en bois [insérées dans le joug de part et d’autre], les pieux [de part et d’autre de la charrue qui permettent de briser les blocs de terre], est impur. Et de même, si une scie devient impure, celui qui touche au manche de part et d’autre est impur. Et celui qui touche la corde ou la bande [qui attache les deux manches], la planche en bois et les petites pièces en bois [au milieu de la corde et enfoncées dans la planche en bois est pur, car ceux-ci [ces parties] ne sont pas [considérées comme] attachés [à la scie]. Mais celui qui touche le cadre [en bois] d’une grande scie [impure, le manche de celle-ci se trouvant au milieu du cadre] est impur.

15. Si la pièce en fer de la presse d’un charpentier [qui rattache les planches] devient impure, celui qui touche la presse est pur. Si une vrille devient impure, celui qui touche l’arc [le manche en forme d’arc] qui est tourné autour est pur. Si un arc est tendu, ensemble avec la flèche, et que la flèche devient impure, celui qui touche la corde et l’arc est pur, même lorsqu’il est tendu. De même, si la flèche d’un piège à taupes devient impur, le piège ne devient pas impur même lorsqu’elle [la flèche] est placée [c'est-à-dire que la corde est tendue avec la flèche placée dessus]. Et de même, si la partie tissée [d’une étoffe] devient impure au cours du tissage [avec un métier à tisser], celui qui touche l’ensouple [poutre] supérieure, l’ensouple [poutre] inférieure, les maillons [des lices], le battant, le fil mis sur le [fil] pourpre [à l’extrémité du vêtement en signe d’élégance, pour attacher celui-ci au cadre], un fil pendant qui ne sera pas remis [tissé dans le tissu ; il s’agit d’une longue boucle faisant saillie du tissu, que l’on coupe plutôt que de retisser pour ne pas abîmer le vêtement], il est pur, car tous ceux-ci ne sont pas [considérés comme] attachés au vêtement. Par contre, celui qui touche les fils de la trame introduits dans la chaîne [avant qu’ils soient battus contre le tissu à l’aide du battant], les fils de la chaîne qui sont prêts [à être tissés], au double fil mis sur [le fil] pourpre [ce double fil était à côté du fil pourpre à l’extrémité de l’étoffe pour renforcer celle-ci], un fil pendant qui sera remis [tissé dans le tissu ; il s’agit d’une petite boucle faisant saillie du tissu, qui est introduite dans le tissu plutôt que d’être coupée], est impur, car tous ceux-ci sont [considérés comme] attachés au vêtement [tissu].

16. Celui qui touche la laine qui est sur la quenouille ou la bobine est pur. Si [une impureté] touche au fuseau [impur] avant qu’il soit découvert [c'est-à-dire qu’elle touche la laine qui recouvre le fuseau], il [le fuseau] est impur. [Si elle touche le laine] une fois qu’il [le fuseau] est découvert, il [le fuseau] est pur.

17. Un fil qui est introduit dans [le chas d’]une aiguille, même s’il est attaché des deux côtés [de sorte qu’il ne peut pas glisser], n’est pas [considéré comme] attaché [à l’aiguille]. Si elle [l’aiguille] est introduite dans un vêtement, le fil est [considéré comme] attaché au vêtement, mais l’aiguille n’est pas [considérée comme] attachée au vêtement, et le fil n’est pas entièrement [considéré comme] attaché [au vêtement] ; plutôt, ce qui est nécessaire pour la couture est [considéré comme] attaché, et ce qui n’est pas nécessaire à la couture n’est pas [considéré comme] attaché. Si un fil se défait d’un vêtement, même sur cent coudées, il est entièrement [considéré comme] attaché. Une corde attachée à un tesson, même sur cent coudées, est entièrement [considérée comme] attachée. Si une autre corde est attachée à celle-ci, dans la partie intérieure, vers le tesson, elle est considérée comme attachée. Et au-delà du nœud, elle n’est pas [considérée comme] attachée. Si une corde est attachée à un panier [tressé], elle n’est pas [considérée comme] attachée, à moins qu’elle soit cousue.