Rambam 3 Chapitres
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
13 Tichri 5785 / 10.15.2024
Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Deux
1. Ils [les sages] ont institué des mesures plus rigoureuses en ce qui concerne la vache [rousse] et ont évité l’impureté du cadavre dans toute sa cérémonie ; étant donné qu’elle est valide [préparée] par des personnes qui se sont immergées dans la journée [sans avoir attendu le soir], il est à craindre qu’on en vienne à être négligeant à cet égard. C’est la raison pour laquelle, lorsque l’on désigne le cohen qui la brûle, on le place dans une chambre particulière dans l’enceinte [du Temple], qui est appelée la loge de pierre, parce que tous ses ustensiles sont en pierre et ne contractent pas l’impureté, et il utilisait des ustensiles en pierre tous les sept jours de séparation, et ses frères cohanim n’y touchaient pas pour accroître sa pureté.
2. Sept jours avant de brûler la vache, on sépare le cohen qui la brûle de sa maison, de la même manière que l’on sépare le grand prêtre pour le service du jour de Kippour. Et cette règle est une tradition depuis Moïse notre maître. Et de même, on le sépare de sa femme, de crainte qu’elle se trouve être nidda et qu’il soit impur pendant sept jours.
3. La loge dans laquelle il siège pendant sept [jours] est au Nord-est pour lui rappeler qu’elle [la vache rousse] est considérée comme un sacrifice expiatoire qui est abattu au nord, bien qu’elle [la vache rousse] soit abattue à l’extérieur [du Temple]
4. Chacun des sept jours de séparation, on fait aspersion sur lui des eaux lustrales, de crainte qu’il se soit rendu impur par un cadavre sans en avoir connaissance, à l’exception du quatrième jour de la séparation, où l’aspersion n’est pas nécessaire, parce qu’il est impossible que cela soit le troisième ou le septième [jour] depuis son impureté , car l’aspersion le septième [jour] ne compte que s’il y a eu une aspersion le troisième [jour] la précédant. Et la loi aurait voulu qu’il n’ait besoin d’aspersion que le troisième et le septième [jours] de sa séparation seulement, et le fait que l’on fait aspersion jour après jour est une mesure de rigueur supplémentaire adoptée pour la vache [rousse].
5. On le sépare [le cohen] un mercredi pour que son quatrième [jour] tombe un chabbat, car l’aspersion ne repousse pas le chabbat, et le quatrième [jour], l’aspersion n’est pas nécessaire.
6. Chacun des jours de séparation où il reçoit l’aspersion, on lui fait aspersion des cendres d’une des vaches qui ont déjà été brûlées [depuis Moïse, car on gardait un tiers des cendres de chaque vache rousse, on fait donc chaque jour l’aspersion d’une autre eau sur lui]. Et s’il n’y a que les cendres d’une seule vache, on fait aspersion [de ces cendres] sur lui durant tous les six [jours].
7. Lorsque l’on fait aspersion sur lui durant les jours de séparation, c’est un homme qui ne s’est jamais rendu impur par un cadavre qui fait aspersion [sur lui], car la personne qui fait aspersion doit être pure. Et si l’on suggère que ce soit un homme qui est [lui-même] devenu impur et a reçu l’aspersion qui fasse aspersion, il est à craindre que celui qui a fait aspersion sur lui ne fusse pas pur de l’impureté d’un cadavre. Et de même, les ustensiles que l’on remplit et que l’on sanctifie pour faire aspersion sur le cohen qui brûle [la vache] sont tous des ustensiles en pierre qui ne contractent pas l’impureté. Et toutes ces règles sont des mesures de rigueur supplémentaires qu’ils [les sages] ont instituées. Et comment peut-on trouver un homme qui ne s’est jamais rendu impur par un cadavre ? Il y avait des cours à Jérusalem construites sur des rochers, avec un trou dessous pour éviter [le doute d’]un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. On y faisait venir des femmes enceintes qui accouchaient à cet endroit et y élevaient leurs enfants. Et lorsqu’ils désirent faire aspersion sur le cohen qui brûle [la vache rousse], ils apportent des bœufs, parce que leurs ventres sont larges et ils posent sur eux [les bœufs] des portes [planches] et les enfants s’assoient sur les planches de manière à ce que le ohel [les planches qui forment un ohel] fasse séparation entre eux et le sol, pour éviter [le doute d’]un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. Ils ont dans la main des coupes en pierre et se rendent au chiloa’h [fleuve qui coule proche de Jérusalem]. Quand ils arrivent au chiloa’h, ils descendent et remplissent [les coupes], car il n’est pas à craindre d’un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre, car les gens n’ont pas l’habitude de faire un enterrement dans les fleuves. Puis, ils [re]montent et s’assoient sur les planches et vont jusqu’à l’esplanade du Temple. Une fois arrivés à l’esplanade du Temple, ils descendent et marchent à pied, parce que toute l’esplanade du Temple et les cours, leur dessous est creux pour [éviter] un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre, et ils marchent jusqu’à la porte de l’enceinte [du Temple]. Dans la porte de l’enceinte, il y avait une cruche de cendres ; ils prennent la cendre et la mettent dans l’eau qui est dans les coupes et font aspersion sur le cohen qui brûle [la vache rousse]. Et les enfants qui remplissent [les coupes], sanctifient [les cendres] et font aspersion sur le [cohen] qui brûle [la vache rousse] s’immergeaient, bien qu’ils fussent purs de l’impureté d’un cadavre, de crainte qu’ils soient devenus impurs par une autre impureté.
8. Un enfant qui s’est immergé pour remplir [les coupes] et faire aspersion, un autre enfant ne doit pas remplir dans ses récipients [du premier], bien qu’il se soit immergé, et un enfant qui s’est immergé pour faire aspersion sur un cohen ne doit pas faire aspersion sur un autre cohen avant de s’être immergé dans le but de [faire aspersion sur] ce cohen. Et de même, les ustensiles qui ont été purifiés pour un sacrifice purificateur défini [c'est-à-dire une vache rousse], et des hommes qui ont été purifiés pour un sacrifice purificateur défini ne doivent pas servir à une autre vache [rousse] avant de s’être immergé pour celle-ci. Et toutes ces règles sont des mesures de rigueurs supplémentaires pour la vache [rousse].
2. Sept jours avant de brûler la vache, on sépare le cohen qui la brûle de sa maison, de la même manière que l’on sépare le grand prêtre pour le service du jour de Kippour. Et cette règle est une tradition depuis Moïse notre maître. Et de même, on le sépare de sa femme, de crainte qu’elle se trouve être nidda et qu’il soit impur pendant sept jours.
3. La loge dans laquelle il siège pendant sept [jours] est au Nord-est pour lui rappeler qu’elle [la vache rousse] est considérée comme un sacrifice expiatoire qui est abattu au nord, bien qu’elle [la vache rousse] soit abattue à l’extérieur [du Temple]
4. Chacun des sept jours de séparation, on fait aspersion sur lui des eaux lustrales, de crainte qu’il se soit rendu impur par un cadavre sans en avoir connaissance, à l’exception du quatrième jour de la séparation, où l’aspersion n’est pas nécessaire, parce qu’il est impossible que cela soit le troisième ou le septième [jour] depuis son impureté , car l’aspersion le septième [jour] ne compte que s’il y a eu une aspersion le troisième [jour] la précédant. Et la loi aurait voulu qu’il n’ait besoin d’aspersion que le troisième et le septième [jours] de sa séparation seulement, et le fait que l’on fait aspersion jour après jour est une mesure de rigueur supplémentaire adoptée pour la vache [rousse].
5. On le sépare [le cohen] un mercredi pour que son quatrième [jour] tombe un chabbat, car l’aspersion ne repousse pas le chabbat, et le quatrième [jour], l’aspersion n’est pas nécessaire.
6. Chacun des jours de séparation où il reçoit l’aspersion, on lui fait aspersion des cendres d’une des vaches qui ont déjà été brûlées [depuis Moïse, car on gardait un tiers des cendres de chaque vache rousse, on fait donc chaque jour l’aspersion d’une autre eau sur lui]. Et s’il n’y a que les cendres d’une seule vache, on fait aspersion [de ces cendres] sur lui durant tous les six [jours].
7. Lorsque l’on fait aspersion sur lui durant les jours de séparation, c’est un homme qui ne s’est jamais rendu impur par un cadavre qui fait aspersion [sur lui], car la personne qui fait aspersion doit être pure. Et si l’on suggère que ce soit un homme qui est [lui-même] devenu impur et a reçu l’aspersion qui fasse aspersion, il est à craindre que celui qui a fait aspersion sur lui ne fusse pas pur de l’impureté d’un cadavre. Et de même, les ustensiles que l’on remplit et que l’on sanctifie pour faire aspersion sur le cohen qui brûle [la vache] sont tous des ustensiles en pierre qui ne contractent pas l’impureté. Et toutes ces règles sont des mesures de rigueur supplémentaires qu’ils [les sages] ont instituées. Et comment peut-on trouver un homme qui ne s’est jamais rendu impur par un cadavre ? Il y avait des cours à Jérusalem construites sur des rochers, avec un trou dessous pour éviter [le doute d’]un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. On y faisait venir des femmes enceintes qui accouchaient à cet endroit et y élevaient leurs enfants. Et lorsqu’ils désirent faire aspersion sur le cohen qui brûle [la vache rousse], ils apportent des bœufs, parce que leurs ventres sont larges et ils posent sur eux [les bœufs] des portes [planches] et les enfants s’assoient sur les planches de manière à ce que le ohel [les planches qui forment un ohel] fasse séparation entre eux et le sol, pour éviter [le doute d’]un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. Ils ont dans la main des coupes en pierre et se rendent au chiloa’h [fleuve qui coule proche de Jérusalem]. Quand ils arrivent au chiloa’h, ils descendent et remplissent [les coupes], car il n’est pas à craindre d’un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre, car les gens n’ont pas l’habitude de faire un enterrement dans les fleuves. Puis, ils [re]montent et s’assoient sur les planches et vont jusqu’à l’esplanade du Temple. Une fois arrivés à l’esplanade du Temple, ils descendent et marchent à pied, parce que toute l’esplanade du Temple et les cours, leur dessous est creux pour [éviter] un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre, et ils marchent jusqu’à la porte de l’enceinte [du Temple]. Dans la porte de l’enceinte, il y avait une cruche de cendres ; ils prennent la cendre et la mettent dans l’eau qui est dans les coupes et font aspersion sur le cohen qui brûle [la vache rousse]. Et les enfants qui remplissent [les coupes], sanctifient [les cendres] et font aspersion sur le [cohen] qui brûle [la vache rousse] s’immergeaient, bien qu’ils fussent purs de l’impureté d’un cadavre, de crainte qu’ils soient devenus impurs par une autre impureté.
8. Un enfant qui s’est immergé pour remplir [les coupes] et faire aspersion, un autre enfant ne doit pas remplir dans ses récipients [du premier], bien qu’il se soit immergé, et un enfant qui s’est immergé pour faire aspersion sur un cohen ne doit pas faire aspersion sur un autre cohen avant de s’être immergé dans le but de [faire aspersion sur] ce cohen. Et de même, les ustensiles qui ont été purifiés pour un sacrifice purificateur défini [c'est-à-dire une vache rousse], et des hommes qui ont été purifiés pour un sacrifice purificateur défini ne doivent pas servir à une autre vache [rousse] avant de s’être immergé pour celle-ci. Et toutes ces règles sont des mesures de rigueurs supplémentaires pour la vache [rousse].
Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Trois
1. On ne brûle la vache [rousse] qu’à l’extérieur de l’esplanade du Temple, ainsi qu’il est dit : « et il la sortira à l’extérieur du camp ». Et ils la brûlaient dans la montagne de l’onction [à l’est de Jérusalem]. Et ils faisaient une rampe de l’esplanade du Temple à la montagne de l’onction, avec en dessous des voûtes construites, et [il y avait deux rangées de voûtes] de telle manière à ce que les deux pieds de la voûte [supérieure] soient sur l’extrémité des deux voûtes inférieures pour qu’il y ait un espace vide en dessous pour [éviter] un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. De la même manière, l’emplacement [où se déroulait] la combustion [de la vache rousse] et l’endroit [où se déroulait] l’immersion dans la montagne d’onction ont un espace vide en dessous à cause [du doute] d’un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. Et la vache [rousse], celui qui la brûle, et tous ceux qui aident à sa combustion sortent de l’esplanade du Temple vers la montagne d’onction sur cette rampe.
2. Comment la brûle-t-on ? Les anciens du peuple juif s’empressaient à pied à la montagne de l’onction et il y avait un endroit pour l’immersion. Et le cohen, et tous ceux qui participent à la combustion, et la vache [rousse] sortent sur cette rampe et se rendent à la montagne d’onction et rendent impur le cohen, et les anciens imposent leurs mains sur le cohen, et lui disent : « immerge-toi une fois ». Et si c’est un grand prêtre, ils lui disent : « Vénéré grand prêtre, immerge-toi une fois ». Il descend et s’immerge, remonte et s’essuie ». Et il y avait des arbres bien ordonnés à cet endroit : des cèdres, des chênes, des cyprès, et des branches de datte lisses. Et on fait un bûcher sous forme de ??, et on y fait des parties découvertes pour que le feu soit ravivé. Et la face du bûcher [c'est-à-dire l’endroit où l’on commence à allumer le feu] est à l’Ouest [face au saint des saints]. On attache la vache avec une corde de teille et on la place sur le bûcher, la tête au sud et la face vers l’ouest. Le cohen se tient à l’est, avec le visage tourné vers l’ouest. Il égorge [la vache] de la [main] droite, et reçoit le sang de la [main] gauche, et fait aspersion avec son doigt droit du sang qui se trouve dans sa paume gauche sept fois, en face du saint des saints, en trempant son doigt dans le sang pour chaque aspersion, et les restes du sang qui sont dans son doigt sont invalides pour l’aspersion. C’est pourquoi, à chaque aspersion, il s’essuie le doigt sur le corps de la vache. Quand il termine de faire aspersion, il nettoie ses mains avec le corps de la vache et descend du bûcher, et allume le feu au moyen de petits morceaux de bois, qu’il met sous les bois du bûcher, le feu commence à prendre et le cohen se tient à distance et surveille jusqu’à ce que le feu prenne sur la majeure partie [de la vache] et que son ventre soit déchiré. Puis, il prend un morceau de bois de cèdre et d’origan d’au moins un téfa’h, avec de la laine colorée par de l’écarlate d’un poids de cinq séla. Et il dit à ceux qui se tiennent présents : « ceci est un bois de cèdre, ceci est un bois de cèdre, ceci est un bois de cèdre », « ceci est de l’origan, ceci est de l’origan, ceci est de l’origan », « ceci est de la laine écarlate », « ceci est de la laine écarlate », « ceci est de la laine écarlate », trois fois pour chacun, et eux lui disent : « Oui, oui, oui », trois fois pour chacun. Et tout ceci dans quel intérêt ? Parce qu’il y a sept sortes de cèdre, et quatre sortes d’origan, et la teinte écarlate, certains la font avec de la garance, d’autres avec ??, et d’autres avec de la vermine, et la vermine est des grains d’un rouge très accentué qui ressemblent à des graines de caroube et qui sont comme la rue, et il y a une vermine comme un moustique à l’intérieur de chacun des grains, c’est pourquoi, il montre à tout le monde que ce sont les espèces mentionnées dans la Thora. Et le ezov mentionné dans la Thora est l’origan que les que les gens mangent et avec lequel ils épicent les marmites. L’origan, le cèdre, et la [laine] écarlate sont tous les trois dépendants entre eux [si l’un d’eux fait défaut, la mitsva n’est pas réalisée]. On enroule l’origan avec le cèdre avec un ruban d’écarlate, et on le jette dans son ventre [de la vache], ainsi qu’il est dit : « il le jettera dans le ventre de la vache en train de brûler ». Et on ne jette pas avant que le feu ait pris sur la majeure partie [de la vache], ni après qu’elle soit devenue de la cendre. Et si on a jeté [à ce moment], elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « en train de brûler », ni avant que le feu prenne sur sa majeure partie, ni après qu’elle soit devenue de la cendre. Que l’on jette les trois en même temps ou l’un après l’autre, que l’on jette dans son corps ou dans le feu, qu’elle [la vache] se déchire d’elle-même [dans le feu] ou qu’on la déchire à la main ou au moyen d’un instrument, elle est valide.
3. Quand sa combustion termine, on la frappe avec des bâtons, elle, et tous les bois du bûcher avec lesquels elle a été brûlée, et on tamise le tout au moyen de cribles. Et toute partie noirâtre, de sa chair ou du bois, qui devient de la cendre si on la pile, on la pile jusqu’à ce qu’elle devienne de la chair. Et [une partie] qui n’a pas de cendre, on la laisse. Et chacun de ces os qui reste sans être brûlé, quel que soit le cas, on le pile.
4. On n’introduit aucune partie de sa cendre pour la déposer dans l’enceinte [du Temple], ainsi qu’il est dit : « elle sera déposée à l’extérieur du camp ». On partage sa cendre en trois parties : l’une est déposée dans le Heil, l’une sur la montagne d’onction, et l’une est partagée entre tous les « corps de garde » [de cohanim]. Celle qui est partagée entre tous les « corps de garde », les cohanim sanctifient avec celle-ci. Celle qui est déposée sur la montagne d’onction, les juifs font aspersion avec elle. Celle qui était déposée dans le Heil était cachée, ainsi qu’il est dit : « elle sera pour l’assemblée des enfants d’Israël en dépôt » ; cela nous enseigne qu’on la cache. Et de même, ils cachaient [une partie] de la cendre de chaque vache [rousse] qu’ils brûlaient dans le Heil. Et neuf vaches [rousses] ont été préparées depuis qu’ils [les juifs] ont reçu ce commandement jusqu’à la destruction du second Temple : la première, a préparé Moïse notre maître, la seconde, a préparé Josué, et sept [autres ont été préparées] depuis Ezra jusqu’à la destruction du Temple. Et la dixième préparera le Roi Machia’h, qu’il se dévoile rapidement. Amen, puisse-t-il en être ainsi.
2. Comment la brûle-t-on ? Les anciens du peuple juif s’empressaient à pied à la montagne de l’onction et il y avait un endroit pour l’immersion. Et le cohen, et tous ceux qui participent à la combustion, et la vache [rousse] sortent sur cette rampe et se rendent à la montagne d’onction et rendent impur le cohen, et les anciens imposent leurs mains sur le cohen, et lui disent : « immerge-toi une fois ». Et si c’est un grand prêtre, ils lui disent : « Vénéré grand prêtre, immerge-toi une fois ». Il descend et s’immerge, remonte et s’essuie ». Et il y avait des arbres bien ordonnés à cet endroit : des cèdres, des chênes, des cyprès, et des branches de datte lisses. Et on fait un bûcher sous forme de ??, et on y fait des parties découvertes pour que le feu soit ravivé. Et la face du bûcher [c'est-à-dire l’endroit où l’on commence à allumer le feu] est à l’Ouest [face au saint des saints]. On attache la vache avec une corde de teille et on la place sur le bûcher, la tête au sud et la face vers l’ouest. Le cohen se tient à l’est, avec le visage tourné vers l’ouest. Il égorge [la vache] de la [main] droite, et reçoit le sang de la [main] gauche, et fait aspersion avec son doigt droit du sang qui se trouve dans sa paume gauche sept fois, en face du saint des saints, en trempant son doigt dans le sang pour chaque aspersion, et les restes du sang qui sont dans son doigt sont invalides pour l’aspersion. C’est pourquoi, à chaque aspersion, il s’essuie le doigt sur le corps de la vache. Quand il termine de faire aspersion, il nettoie ses mains avec le corps de la vache et descend du bûcher, et allume le feu au moyen de petits morceaux de bois, qu’il met sous les bois du bûcher, le feu commence à prendre et le cohen se tient à distance et surveille jusqu’à ce que le feu prenne sur la majeure partie [de la vache] et que son ventre soit déchiré. Puis, il prend un morceau de bois de cèdre et d’origan d’au moins un téfa’h, avec de la laine colorée par de l’écarlate d’un poids de cinq séla. Et il dit à ceux qui se tiennent présents : « ceci est un bois de cèdre, ceci est un bois de cèdre, ceci est un bois de cèdre », « ceci est de l’origan, ceci est de l’origan, ceci est de l’origan », « ceci est de la laine écarlate », « ceci est de la laine écarlate », « ceci est de la laine écarlate », trois fois pour chacun, et eux lui disent : « Oui, oui, oui », trois fois pour chacun. Et tout ceci dans quel intérêt ? Parce qu’il y a sept sortes de cèdre, et quatre sortes d’origan, et la teinte écarlate, certains la font avec de la garance, d’autres avec ??, et d’autres avec de la vermine, et la vermine est des grains d’un rouge très accentué qui ressemblent à des graines de caroube et qui sont comme la rue, et il y a une vermine comme un moustique à l’intérieur de chacun des grains, c’est pourquoi, il montre à tout le monde que ce sont les espèces mentionnées dans la Thora. Et le ezov mentionné dans la Thora est l’origan que les que les gens mangent et avec lequel ils épicent les marmites. L’origan, le cèdre, et la [laine] écarlate sont tous les trois dépendants entre eux [si l’un d’eux fait défaut, la mitsva n’est pas réalisée]. On enroule l’origan avec le cèdre avec un ruban d’écarlate, et on le jette dans son ventre [de la vache], ainsi qu’il est dit : « il le jettera dans le ventre de la vache en train de brûler ». Et on ne jette pas avant que le feu ait pris sur la majeure partie [de la vache], ni après qu’elle soit devenue de la cendre. Et si on a jeté [à ce moment], elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « en train de brûler », ni avant que le feu prenne sur sa majeure partie, ni après qu’elle soit devenue de la cendre. Que l’on jette les trois en même temps ou l’un après l’autre, que l’on jette dans son corps ou dans le feu, qu’elle [la vache] se déchire d’elle-même [dans le feu] ou qu’on la déchire à la main ou au moyen d’un instrument, elle est valide.
3. Quand sa combustion termine, on la frappe avec des bâtons, elle, et tous les bois du bûcher avec lesquels elle a été brûlée, et on tamise le tout au moyen de cribles. Et toute partie noirâtre, de sa chair ou du bois, qui devient de la cendre si on la pile, on la pile jusqu’à ce qu’elle devienne de la chair. Et [une partie] qui n’a pas de cendre, on la laisse. Et chacun de ces os qui reste sans être brûlé, quel que soit le cas, on le pile.
4. On n’introduit aucune partie de sa cendre pour la déposer dans l’enceinte [du Temple], ainsi qu’il est dit : « elle sera déposée à l’extérieur du camp ». On partage sa cendre en trois parties : l’une est déposée dans le Heil, l’une sur la montagne d’onction, et l’une est partagée entre tous les « corps de garde » [de cohanim]. Celle qui est partagée entre tous les « corps de garde », les cohanim sanctifient avec celle-ci. Celle qui est déposée sur la montagne d’onction, les juifs font aspersion avec elle. Celle qui était déposée dans le Heil était cachée, ainsi qu’il est dit : « elle sera pour l’assemblée des enfants d’Israël en dépôt » ; cela nous enseigne qu’on la cache. Et de même, ils cachaient [une partie] de la cendre de chaque vache [rousse] qu’ils brûlaient dans le Heil. Et neuf vaches [rousses] ont été préparées depuis qu’ils [les juifs] ont reçu ce commandement jusqu’à la destruction du second Temple : la première, a préparé Moïse notre maître, la seconde, a préparé Josué, et sept [autres ont été préparées] depuis Ezra jusqu’à la destruction du Temple. Et la dixième préparera le Roi Machia’h, qu’il se dévoile rapidement. Amen, puisse-t-il en être ainsi.
Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Quatre
1. On n’abat pas deux vaches [rousses] ensemble, ainsi qu’il est dit : « et il l’égorgera » [au singulier].
2. Si la vache refuse de sortir, on ne fait pas sortir avec elle une [vache] noire [pour la faire sortir], pour ne pas qu’ils [les gens] disent : « ils ont abattu la [vache] noire et non la rousse », [ou] pour ne pas qu’ils disent : « ils en ont abattu deux ».
3. Une vache [rousse] qui a été abattue pour une autre désignation ou dont on a reçu le sang ou fait aspersion pour une autre désignation, ou pour sa désignation et [également] pour une autre désignation ou qui n’a pas été faite par un cohen, ou [qui a été faite] par un [cohen] auquel il manquait des vêtements, ou par un [cohen] avec les vêtements en or [du grand prêtre] ou avec des vêtements profanes, est invalide. Si on l’a abattue en vue de manger de sa chair ou de boire de son sang, elle est valide, parce qu’il n’est pas dit à ce sujet [concernant la vache rousse] : « une odeur agréable [à l’Eterne-l] ».
4. Si on a reçu son sang dans un récipient, elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « Et Eleazar le pontife prendra de son sang dans la main » ; la mitsva veut qu’elle soit faite avec la main et non avec un ustensile.
5. Si on a fait aspersion avec un ustensile, fut-ce une [aspersion], [toute] l’aspersion est invalide., ainsi qu’il est dit : « Eleazar le prêtre prendra de son sang avec son doigt ». Si on a fait une [aspersion] de la [main] gauche, elle [la vache rousse] est invalide. Si sept cohanim ont fait sept aspersions simultanément, leur aspersion est invalide. [S’ils les ont faites] l’une après l’autre, elle est valide. S’il [le cohen] a fait aspersion, mais ne s’est pas appliqué à faire [aspersion] en face du Heikhal, elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « vers la face de la Tente d’assignation » ; il faut qu’il s’applique à faire [aspersion] en face du Heikhal et qu’il le voit [le Heikhal]. Et de même, s’il ne l’a pas égorgée ou brûlée en face du Heikhal, elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « il l’égorgera devant lui ».
6. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il a fait aspersion, l’a brûlée ou l’a abattue face au Sud ou face au Nord ou s’il avait le dos tourné au Temple. Par contre, s’il se tenait entre l’Est et l’Ouest, le visage tourné vers le Heikhal, bien qu’il n’ait pas été minutieux à [faire aspersion, la brûler ou l’abattre] en face du Heikhal exactement, elle est valide.
7. S’il manque à l’une des aspersions, elle [la vache rousse] est invalide. S’il a trempé [son doigt] deux fois et a fait aspersion une fois, [toute] son aspersion est invalide. S’il a trempé [son doigt] une fois et a fait aspersion deux fois, bien qu’il n’ait pas pensé à [faire] la seconde aspersion, mais a [simplement] trempé [son doigt] et fait une autre aspersion [en tant que seconde aspersion], son aspersion est invalide. Quel est le cas ? S’il a trempé son doigt la sixième [fois] et a fait une sixième et une septième aspersion, bien qu’il ait de nouveau trempé son doigt et fait la septième aspersion, [toute] son aspersion est invalide. S’il a, en trempant son doigt la septième [fois], fait une septième et une huitième aspersion, même s’il a de nouveau trempé [son doigt] une huitième fois et fait une huitième aspersion, elle [la vache rousse] est valide, car quand on ajoute aux sept [aspersions], cela est sans effet, et ce [elle est valide], à condition que celui qui rajoute soit un autre cohen. Par contre, le cohen qui la brûle, s’il ajoute [au nombre d’aspersions], elle [la vache rousse] est invalide, parce qu’il s’est occupé d’une autre chose qui n’est pas nécessaire au moment de la combustion.
8. S’il sort le sang à l’extérieur du bûcher et fait aspersion, elle est invalide.
9. S’il a fait aspersion de son sang la nuit, même s’il a fait six aspersions le jour et une la nuit, elle est invalide.
10. S’il l’a abattue à l’extérieur de l’emplacement réservé à sa combustion, même s’il l’a abattue à l’intérieur de la muraille [de Jérusalem], elle est invalide.
11. S’il l’a brûlée à l’extérieur de son bûcher où elle a été égorgée, ou s’il l’a partagée en deux et l’a brûlée dans deux bûchers ou s’il a brûlé deux [vaches rousses] dans un seul bûcher, elle est invalide. Et elle est déjà devenue de la cendre, il peut en apporter une autre et la brûler par-dessus sans avoir de crainte.
12. S’il l’a dépecée et l’a coupée, puis, l’a brûlée entièrement, elle est valide. Et s’il manque une infime partie même des déchets dans ses intestins, elle est invalide. Si le volume d’une olive de sa peau, de sa chair, même de ses poils est éjecté [à l’extérieur de la fosse où se trouve le bûcher], il doit les remettre. Et s’il ne les remet pas, elle est invalide. Si cela est éjecté à l’extérieur du bûcher [dans la fosse], il ajoute [du bois], et les brûle à leur place. Si ses cornes, ses sabots ou son mucus sont expulsés, il n’a pas besoin de les remettre.
13. La vache [rousse] ne devient pas invalide par la nuit. C’est pourquoi, si elle est abattue le jour et que l’on fait aspersion de son sang conformément à la loi et qu’elle est brûlée au lendemain, elle est valide.
14. Si c’est un onène ou un [homme] auquel il manque l’expiation la brûle, elle est valide.
15. S’il [le cohen] la brûle sans se sanctifier les mains et les pieds, elle est invalide, parce que sa cérémonie est une forme de service. Et où se sanctifie-t-il les mains et les pieds ? Par un ustensile sacerdotal à l’intérieur [de l’enceinte du Temple]. Et s’il se sanctifie à l’extérieur [de l’enceinte du Temple] et avec un récipient profane, même avec un petit récipient d’argile, cela est valide, étant donné que tout son cérémonial se déroule à l’extérieur. Et de même, lorsque l’on immerge le cohen qui la brûle après l’avoir rendu impur, comme nous l’avons expliqué, il n’a pas besoin de se sanctifier de nouveau [les mains et les pieds], étant donné que tout la cérémonial est fait par des [cohanim] qui se sont immergés dans la journée.
16. Si on l’a brûlée sans bois [mais directement] ou avec toute sorte de bois, même avec de la paille ou du chaume, elle est valide. Et il est un commandement de ne pas diminuer le bois nécessaire. Plutôt, on ajoute des bottes d’origan, et d’origan grec au moment de sa combustion pour accroître la cendre. Et on peut ajouter du bois pour la combustion jusqu’à ce qu’elle devienne de la cendre. Toutefois, si on ajoute même un morceau de bois une fois qu’elle est devenue de la cendre, cela est considéré comme si on avait mélangé de la cendre [de bois brûlé pour un usage profane] avec la cendre de la vache [rousse].
17. Toute la cérémonie de la vache [rousse] du début à la fin ne se déroule que durant la journée, et par les cohanim hommes, et un travail [qui n’est pas nécessaire] l’invalide jusqu’à ce qu’elle devienne de la cendre. Mais une fois qu’elle est devenue de la cendre, si on recueille la cendre la nuit ou qu’une femme la recueille ou que l’on fait un autre travail au moment de la recueillir, elle est valide. Et d’où savons-nous que le recueillement des cendres peut être fait par tout homme juif, excepté un sourd-muet, un aliéné et un mineur ? Parce qu’il est dit : « et un homme pur recueillera » ; nous pouvons en déduire qu’il n’est pas nécessaire [que cela soit fait par] un cohen, comme s’il était dit : « une personne pure », un homme ou une femme. Et d’où savons-nous qu’un travail la rend invalide ? Parce qu’il est dit : « et il l’égorgera » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset vient seulement nous enseigner que s’il s’occupe d’autre chose au moment de l’abattage, il la rend invalide. Et il est dit : « et on brûlera la vache devant ses yeux » ; il faut qu’il ait les yeux fixés dessus, cela nous enseigne qu’un [autre] travail la rend invalide depuis le moment de l’abattage jusqu’à ce qu’elle devienne de la cendre. Et quiconque s’occupe de la brûler [la vache rousse] et fait un autre travail le rend invalide jusqu’à ce qu’elle devienne de la chair.
18. S’il a abattu la vache, et qu’un autre animal a été abattu avec elle, ou qu’une courge a été coupée avec elle, elle est valide, car il n’a pas eu l’intention de faire un travail, bien que l’animal abattu avec elle soit permis à la consommation, parce que l’abattage d’un animal profane ne nécessite pas d’intention. Cependant, s’il a eu l’intention de couper la courge et qu’elle a été coupée au moment de l’abattage, elle [la vache rousse] est invalide, car il a accompli un [autre] travail durant son cérémonial.
2. Si la vache refuse de sortir, on ne fait pas sortir avec elle une [vache] noire [pour la faire sortir], pour ne pas qu’ils [les gens] disent : « ils ont abattu la [vache] noire et non la rousse », [ou] pour ne pas qu’ils disent : « ils en ont abattu deux ».
3. Une vache [rousse] qui a été abattue pour une autre désignation ou dont on a reçu le sang ou fait aspersion pour une autre désignation, ou pour sa désignation et [également] pour une autre désignation ou qui n’a pas été faite par un cohen, ou [qui a été faite] par un [cohen] auquel il manquait des vêtements, ou par un [cohen] avec les vêtements en or [du grand prêtre] ou avec des vêtements profanes, est invalide. Si on l’a abattue en vue de manger de sa chair ou de boire de son sang, elle est valide, parce qu’il n’est pas dit à ce sujet [concernant la vache rousse] : « une odeur agréable [à l’Eterne-l] ».
4. Si on a reçu son sang dans un récipient, elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « Et Eleazar le pontife prendra de son sang dans la main » ; la mitsva veut qu’elle soit faite avec la main et non avec un ustensile.
5. Si on a fait aspersion avec un ustensile, fut-ce une [aspersion], [toute] l’aspersion est invalide., ainsi qu’il est dit : « Eleazar le prêtre prendra de son sang avec son doigt ». Si on a fait une [aspersion] de la [main] gauche, elle [la vache rousse] est invalide. Si sept cohanim ont fait sept aspersions simultanément, leur aspersion est invalide. [S’ils les ont faites] l’une après l’autre, elle est valide. S’il [le cohen] a fait aspersion, mais ne s’est pas appliqué à faire [aspersion] en face du Heikhal, elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « vers la face de la Tente d’assignation » ; il faut qu’il s’applique à faire [aspersion] en face du Heikhal et qu’il le voit [le Heikhal]. Et de même, s’il ne l’a pas égorgée ou brûlée en face du Heikhal, elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « il l’égorgera devant lui ».
6. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il a fait aspersion, l’a brûlée ou l’a abattue face au Sud ou face au Nord ou s’il avait le dos tourné au Temple. Par contre, s’il se tenait entre l’Est et l’Ouest, le visage tourné vers le Heikhal, bien qu’il n’ait pas été minutieux à [faire aspersion, la brûler ou l’abattre] en face du Heikhal exactement, elle est valide.
7. S’il manque à l’une des aspersions, elle [la vache rousse] est invalide. S’il a trempé [son doigt] deux fois et a fait aspersion une fois, [toute] son aspersion est invalide. S’il a trempé [son doigt] une fois et a fait aspersion deux fois, bien qu’il n’ait pas pensé à [faire] la seconde aspersion, mais a [simplement] trempé [son doigt] et fait une autre aspersion [en tant que seconde aspersion], son aspersion est invalide. Quel est le cas ? S’il a trempé son doigt la sixième [fois] et a fait une sixième et une septième aspersion, bien qu’il ait de nouveau trempé son doigt et fait la septième aspersion, [toute] son aspersion est invalide. S’il a, en trempant son doigt la septième [fois], fait une septième et une huitième aspersion, même s’il a de nouveau trempé [son doigt] une huitième fois et fait une huitième aspersion, elle [la vache rousse] est valide, car quand on ajoute aux sept [aspersions], cela est sans effet, et ce [elle est valide], à condition que celui qui rajoute soit un autre cohen. Par contre, le cohen qui la brûle, s’il ajoute [au nombre d’aspersions], elle [la vache rousse] est invalide, parce qu’il s’est occupé d’une autre chose qui n’est pas nécessaire au moment de la combustion.
8. S’il sort le sang à l’extérieur du bûcher et fait aspersion, elle est invalide.
9. S’il a fait aspersion de son sang la nuit, même s’il a fait six aspersions le jour et une la nuit, elle est invalide.
10. S’il l’a abattue à l’extérieur de l’emplacement réservé à sa combustion, même s’il l’a abattue à l’intérieur de la muraille [de Jérusalem], elle est invalide.
11. S’il l’a brûlée à l’extérieur de son bûcher où elle a été égorgée, ou s’il l’a partagée en deux et l’a brûlée dans deux bûchers ou s’il a brûlé deux [vaches rousses] dans un seul bûcher, elle est invalide. Et elle est déjà devenue de la cendre, il peut en apporter une autre et la brûler par-dessus sans avoir de crainte.
12. S’il l’a dépecée et l’a coupée, puis, l’a brûlée entièrement, elle est valide. Et s’il manque une infime partie même des déchets dans ses intestins, elle est invalide. Si le volume d’une olive de sa peau, de sa chair, même de ses poils est éjecté [à l’extérieur de la fosse où se trouve le bûcher], il doit les remettre. Et s’il ne les remet pas, elle est invalide. Si cela est éjecté à l’extérieur du bûcher [dans la fosse], il ajoute [du bois], et les brûle à leur place. Si ses cornes, ses sabots ou son mucus sont expulsés, il n’a pas besoin de les remettre.
13. La vache [rousse] ne devient pas invalide par la nuit. C’est pourquoi, si elle est abattue le jour et que l’on fait aspersion de son sang conformément à la loi et qu’elle est brûlée au lendemain, elle est valide.
14. Si c’est un onène ou un [homme] auquel il manque l’expiation la brûle, elle est valide.
15. S’il [le cohen] la brûle sans se sanctifier les mains et les pieds, elle est invalide, parce que sa cérémonie est une forme de service. Et où se sanctifie-t-il les mains et les pieds ? Par un ustensile sacerdotal à l’intérieur [de l’enceinte du Temple]. Et s’il se sanctifie à l’extérieur [de l’enceinte du Temple] et avec un récipient profane, même avec un petit récipient d’argile, cela est valide, étant donné que tout son cérémonial se déroule à l’extérieur. Et de même, lorsque l’on immerge le cohen qui la brûle après l’avoir rendu impur, comme nous l’avons expliqué, il n’a pas besoin de se sanctifier de nouveau [les mains et les pieds], étant donné que tout la cérémonial est fait par des [cohanim] qui se sont immergés dans la journée.
16. Si on l’a brûlée sans bois [mais directement] ou avec toute sorte de bois, même avec de la paille ou du chaume, elle est valide. Et il est un commandement de ne pas diminuer le bois nécessaire. Plutôt, on ajoute des bottes d’origan, et d’origan grec au moment de sa combustion pour accroître la cendre. Et on peut ajouter du bois pour la combustion jusqu’à ce qu’elle devienne de la cendre. Toutefois, si on ajoute même un morceau de bois une fois qu’elle est devenue de la cendre, cela est considéré comme si on avait mélangé de la cendre [de bois brûlé pour un usage profane] avec la cendre de la vache [rousse].
17. Toute la cérémonie de la vache [rousse] du début à la fin ne se déroule que durant la journée, et par les cohanim hommes, et un travail [qui n’est pas nécessaire] l’invalide jusqu’à ce qu’elle devienne de la cendre. Mais une fois qu’elle est devenue de la cendre, si on recueille la cendre la nuit ou qu’une femme la recueille ou que l’on fait un autre travail au moment de la recueillir, elle est valide. Et d’où savons-nous que le recueillement des cendres peut être fait par tout homme juif, excepté un sourd-muet, un aliéné et un mineur ? Parce qu’il est dit : « et un homme pur recueillera » ; nous pouvons en déduire qu’il n’est pas nécessaire [que cela soit fait par] un cohen, comme s’il était dit : « une personne pure », un homme ou une femme. Et d’où savons-nous qu’un travail la rend invalide ? Parce qu’il est dit : « et il l’égorgera » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset vient seulement nous enseigner que s’il s’occupe d’autre chose au moment de l’abattage, il la rend invalide. Et il est dit : « et on brûlera la vache devant ses yeux » ; il faut qu’il ait les yeux fixés dessus, cela nous enseigne qu’un [autre] travail la rend invalide depuis le moment de l’abattage jusqu’à ce qu’elle devienne de la cendre. Et quiconque s’occupe de la brûler [la vache rousse] et fait un autre travail le rend invalide jusqu’à ce qu’elle devienne de la chair.
18. S’il a abattu la vache, et qu’un autre animal a été abattu avec elle, ou qu’une courge a été coupée avec elle, elle est valide, car il n’a pas eu l’intention de faire un travail, bien que l’animal abattu avec elle soit permis à la consommation, parce que l’abattage d’un animal profane ne nécessite pas d’intention. Cependant, s’il a eu l’intention de couper la courge et qu’elle a été coupée au moment de l’abattage, elle [la vache rousse] est invalide, car il a accompli un [autre] travail durant son cérémonial.