Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

25 Tévet 5785 / 01.25.2025

Lois relatives à ceux qui contaminent la couche et le siège : Chapitre Huit

1. Nous avons déjà expliqué au début de ce livre, que si l’homme déplace une impureté qui transmet l’impureté en étant portée, il devient impur pour avoir porté. Par contre, si la [source d’]’impureté fait bouger l’homme, il ne devient pas impur.

2. Il n’y a pas parmi tous les pères d’impureté une impureté qui contamine un homme pur ou des ustensiles purs en les faisant bouger, à l’exception du zav et de ceux qui ont le même statut que lui seulement. Et ceci est [la mesure d’]impureté supplémentaire qui existe chez le zav, dont il n’y a point de semblable dans toute la Thora, car s’il [le zav] déplace des choses pures, elles sont impures. Quel est le cas ? S’il y a une poutre posée sur une clôture, et un homme pur ou des ustensiles, même des récipients en argile à l’extrémité, et que le zav fait bouger la seconde extrémité, étant donné qu’ils [les ustensiles à l’autre extrémité] sont mus par le zav, cela est considéré comme s’il les avait touchés et ils sont impurs et ont le statut de premier [degré] d’impureté selon la Thora, et il est inutile de dire que si le zav porte un homme ou des ustensiles, il les contamine. Et le zav, la [femme] zava, et la [femme] nidda, la femme accouchée ont le même statut par rapport à toutes ces règles. Tu apprends donc qu’un homme pur qui fait bouger un zav devient impur pour avoir porté un zav, et quand un zav fait bouger un homme ou des ustensiles, même des récipients en argile purs, ils sont impurs, parce que le fait d’être mû par un zav est considéré pour les autres comme s’ils avaient été en contact en eux.

3. Il y a une mesure de rigueur supplémentaire concernant le déplacement du zav par rapport à son contact : car quand il touche un récipient en argile fermé hermétiquement, celui-ci est pur, et s’il le déplace, il le contamine. Et de même, des récipients en argile qui sont creux comme un ballon comme les poêles de ville avant qu’elles aient une ouverture , si un zav les déplace, ils sont impurs bien qu’ils soient purs dans la tente d’un cadavre, parce qu’ils sont comme des récipients en argile fermés hermétiquement dont l’ouverture est bouchée. Et de même, [dans le cas d’]une aiguille qui est absorbée dans un morceau de bois, et [d’]un anneau qui est absorbé dans une brique et un zav déplace le morceau de bois ou la brique, les ustensiles qui sont absorbés à l’intérieur [en l’occurrence, l’aiguille et l’anneau] deviennent impurs. Et de même pour tout ce qui est semblable.

4. Quand un zav introduit sa main ou son pied à l’intérieur d’un récipient en argile, étant donné qu’il ne le touche pas à l’intérieur et ne le déplace pas, il est pur, car une nidda et ceux qui ont le même statut qu’elle ne transmettent pas l’impureté par les membres.

5. Un zav qui a un roseau saisi dans un pli [de son corps], et qui fait bouger par l’extrémité de ce roseau un homme ou un ustensile, ils sont purs, ainsi qu’il est dit : « et tout individu que le zav touchera sans avoir mincé ses mains dans l’eau » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset fait référence à ce qui est déplacé par un zav, et emploie le terme toucher pour nous enseigner que de même que le contact se fait par les mains ou par tout ce qui ressemble aux mains parmi les autres parties découvertes du corps, ainsi, pour [transmettre l’impureté par] le déplacement, il faut qu’il déplace par une partie dévoilée de son corps, et non par une partie cachée. Si le roseau se trouve dans le pli [du corps] d’une personne pure, et qu’elle fait bouger avec celui-ci un zav, elle est impure, car celui qui fait bouger une impureté est considéré comme s’il la portait, et de même que celui qui la porte [une impureté] par une partie cachée [de son corps] est impur, comme nous l’avons expliqué au début de ce livre, ainsi, celui qui déplace [une impureté] par une partie cachée [du corps] est impur.

6. Quand un zav se trouve dans le plateau d’une balance, et qu’un ustensile qui sert de couche ou de selle se trouve dans l’autre plateau, si le zav fait pencher la balance, il est considéré comme un ustensile qui a été en contact avec lui [le zav] puisqu’il l’a déplacé. Si c’est lui [cet ustensile] qui fait pencher la balance, il est impur en tant que couche et devient un père [d’impureté], pour avoir porté le zav, et cela est considéré comme s’il [le zav] s’était tenu dessus. S’il y a dans l’autre plateau d’autres types d’ustensiles, des aliments, des liquides ou un homme, que ce soient eux qui font pencher la balance ou le zav qui fait pencher la balance, ils sont tous premier [degré] d’impureté.

7. Quand un zav et un individu pur s’assoient sur un banc ou sur une planche qui vacillent [ne sont pas stables], ou qui montent sur un arbre qui n’est pas stable, c'est-à-dire dont l’épaisseur du tronc n’est pas suffisante pour contenir le quart d’un kav, ou qui montent sur une branche qui n’est pas stable, c'est-à-dire qui bouge quand on la recouvre [de la main] et que l’on appuie, ou qui montent sur une échelle égyptienne qui n’est pas fixée avec un clou, ou qui montent sur une rampe [de bateau], une poutre, ou une porte alors que celles-ci ne sont pas attachées avec du plâtre, il [l’individu pur] est impur, parce qu’ils sont remués par eux est cela est considéré comme si le zav avait fait bouger la personne pure qui l’accompagne. Par contre, s’ils s’assoient dans un grand bateau qui ne bouge pas par [l’action de] l’homme [c'est-à-dire qui n’est pas remué quand un homme monte dessus], ou sur une planche ou un banc qui ne vacillent pas, ou sur un arbre ou une branche stable, ou sur une échelle égyptienne fixée par un clou, ou sur une rampe [d’un bateau], une poutre ou une porte attachées avec de l’argile, même s’ils montent du même côté, il [l’individu pur] est pur.

8. Quand un zav et un individu pur ferment ou ouvrent ensemble une porte, il [l’individu pur] est pur. Quand l’un ferme et que l’autre ouvre, il [l’individu pur] devient impur. Quand l’un remonte l’autre d’une fosse, si c’est l’[homme] impur [le zav] qui remonte l’[homme] pur, il le contamine pour l’avoir déplacé. Si c’est l’[homme] pur qui remonte l’[homme] impur [le zav], il devient impur en le portant, comme nous l’avons expliqué.

9. Quand un zav et une personne pure étendent des cordes, si l’un tire d’un côté et l’autre de l’autre, il [la personne pure] devient impur. S’ils tissent, qu’ils soient debout ou assis, ou moulent ou déchargent un âne, ou le chargent, [la règle suivante est appliquée :] si c’est une charge lourde, il est impur. Et si la charge est légère, il est pur.

10. Une personne pure qui frappe un zav est pure. Et un zav qui frappe une personne pure la contamine, car si la personne pure reculait, la personne impure [le zav] tomberait ; il est [par conséquent] considéré [en le frappant] comme s’il s’appuyait sur lui, et c’est pourquoi, même les vêtements de la personne pure sont impurs [parce qu’il a été foulé par un zav].

11. [Dans les cas suivants :] une partie du corps d’un zav repose sur une personne pure, [ou] une partie du corps d’une personne pure repose sur un zav, il [la personne pure] devient impur. Quel est le cas ? Le zav qui pose son doigt sur une personne pure, ou une personne pure qui pose son doigt sur un zav, bien qu’il y ait une pierre, une poutre, ou quelque chose de semblable qui fasse séparation entre eux, il [cette personne pure] est impur. Et de même, quand une personne pure porte des parties attachées au corps du zav ou qu’un zav porte des parties attachées au corps d’une personne pure, il est impur, comme si chacun d’eux avait porté l’autre. Voici les parties qui sont attachées au corps : les dents, les ongles, et les poils et cheveux, et il me semble que cette impureté est d’ordre rabbinique.