Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
23 Chevat 5786 / 02.10.2026
123. Ne pas retirer de la viande du sacrifice Pascal du groupe [par lequel il est mangé], comme il est dit : « tu ne transporteras rien au-dehors de la maison ».
124. Ne pas laisser les restes des oblations lever, comme il est dit : « il ne sera pas cuit comme levain, étant leur portion ».
125. Ne pas manger la viande du sacrifice Pascal à demi-cuite ou bouillie dans l’eau, comme il est dit : « N’en mangez rien qui soit à demi cru ou bouilli dans l’eau ».
126. Ne pas donner à manger la chair du sacrifice Pascal à un résident étranger, comme il est dit : « un résident [étranger] et un employé n’en mangeront pas ».
127. Qu’un incirconcis ne mange pas de la viande du sacrifice Pascal, comme il est dit : « tout incirconcis n’en mangera pas ».
128. Ne pas donner à manger de la viande du sacrifice Pascal à un juif apostat, comme il est dit : « tout étranger n’en mangera pas » ; cela fait référence au juif devenu assimilé parmi les non juifs et devenu païen comme eux, [celui-ci] n’en mangera pas.
129. Qu’une personne devenue rituellement impure ne mange pas des offrandes, comme il est dit : « et la personne qui mangera de la chair du sacrifice de paix ».
130. Ne pas manger des offrandes devenues impures, comme il est dit : « et la chair qui toucherait toute impureté ne sera pas mangée ».
131. Ne pas consommer de notar, comme il est dit : « celui qui les mange portera sa faute […] son âme sera retranchée ».
132. Ne pas manger de pigoul, comme il est dit : « celui qui l’offre, cela ne lui sera pas compté ; cela sera [considéré comme] pigoul ». Cela [cette faute] est [punissable de] retranchement.
133. Qu’un profane ne mange pas de térouma, comme il est dit : « et tout étranger ne mangera pas d’offrande sainte ».
134. Que même celui qui réside chez un cohen ou est son employé ne consomme pas la térouma, comme il est dit : « celui qui réside un cohen et son employé ne mangeront pas ».
135. Qu’un incirconcis ne mange pas de térouma. Identique est la loi pour les autres offrandes. Cette [règle] fut déduite par une analogie de termes, et n’est pas explicitement mentionnée dans la Thora. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que l’interdiction pour l’incirconcis [de consommer] des offrandes relève de la Thora même et n’est pas un ordre rabbinique.
136. Qu’un cohen rituellement impur ne consomme pas de térouma, comme il est dit : « aucun de tes descendants…ne mangera des offrandes ».
137. Qu’une ‘halala ne mange pas d’aliments consacrés, [c'est-à-dire] ni térouma, ni poitrine, ni jambe, comme il est dit : « et la fille d’un cohen, si elle se marie à un profane ».
138. Que l’oblation du cohen ne soit pas mangée, comme il est dit : « et toute oblation [offerte] par le cohen sera entièrement consumée ; elle ne sera pas consommée ».
139. Ne pas manger la chair des sacrifices expiatoires qui sont offerts « à l’intérieur » [dans le Heikhal], comme il est dit : « Mais tout expiatoire dont le sang serait introduit ».
140. Ne pas manger les offrandes invalidées auxquelles un défaut a été infligé intentionnellement, comme il est dit : « tu ne mangeras d’aucune abomination » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset fait référence aux offrandes invalides du fait d’un défaut qui leur a été causée.
141. Ne pas manger de la seconde dîme du blé à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « tu ne pourras manger dans tes villes ».
142. Ne pas consommer la seconde dîme du vin à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « de ton vin ».
143. Ne pas consommer la seconde dîme de l’huile à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « et de ton huile ».
144. Ne pas manger un premier-né sans défaut à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « Tu ne pourras…les premiers-nés ».
145. Que les cohanim ne mangent pas d’expiatoire et de sacrifice de culpabilité à l’extérieur de la cour [du Temple], comme il est dit : « Tu ne pourras…ton gros et ton menu bétail » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset ne vient qu’interdire la viande des sacrifices expiatoires et des sacrifices de culpabilité à l’extérieur de la cour [du Temple]. Toute chose consommée à l’extérieur de l’endroit imparti est visée par [l’interdiction :] « Tu ne pourras pas manger dans tes portes ».
146. Ne pas manger la chair d’un holocauste, comme il est dit : « Tu ne pourras pas[…] tous les veux auxquels tu t’es engagé » ; ceci est une mise en garde contre toute personne tirant profit [à tord] de toutes les offrandes dont il est défendu de tirer profit. Si elle en tire profit, elle commet un sacrilège.
147. Ne pas manger la chair des offrandes de moindre sainteté avant aspersion du sang, comme il est dit : « Tu ne pourras pas…tes offrandes volontaires… », c'est-à-dire tu n’as pas le droit de manger tes offrandes volontaires avant aspersion du sang.
148. Qu’un profane ne mange pas de la viande des sacrifices de sainteté éminente, comme il est dit : « un profane n’en mangera pas, car ils sont chose sainte ».
149. Qu’un cohen ne mange pas les prémices avant qu’elles aient été déposées dans la cour [du Temple], comme il est dit : « Tu ne pourras pas…et le prélèvement de ta main » ; il s’agit des prémices.
150. Ne pas consommer la seconde dîme devenue impure, même à Jérusalem, avant qu’elle soit rachetée, comme il est dit : « je ne l’ai pas éliminé en état d’impureté ».
151. Ne pas consommer de la seconde dîme en état de deuil, comme il est dit : « Je n’en ai pas mangé en état de deuil ».
152. Ne pas dépenser l’argent de la seconde dîme à une autre fin que manger ou boire, comme il est dit : « je n’en ai pas donné pour un mort » ; tout ce qui n’est pas pour les besoins du corps vivant est considéré comme « ayant servi à l’usage d’un mort ».
153. Ne pas manger [les produits] tévél. Le tévél est un produit de la terre soumis [aux obligations de prélever] la térouma et les dîmes, dont la térouma de D.ieu n’a pas été prélevée, comme il est dit : « Et ils ne profaneront pas les saintetés des enfants d’Israël, ce qu’ils prélèvent pour l’Eterne-l », c'est-à-dire que ce qui est destiné à être prélevé pour D.ieu ne doit pas être traité comme profane, et consommé en état de tévél.
154. Ne pas faire passer la térouma avant les prémices, ni la première dîme avant la térouma, ni la seconde dîme avant la première ; les prélèvements doivent se faire dans l’ordre : tout d’abord les prémices, puis, la grande térouma, puis, la première dîme, et enfin la seconde dîme, comme il est dit : « L’offrande de ton abondance et ta dîme tu ne retarderas pas », c'est-à-dire tu ne retarderas pas ce qui doit passer en priorité.
155.. Ne pas tarder [d’apporter les sacrifices] dont on a fait vœu et que l’on a promis, comme il est dit : « tu ne tarderas pas à le payer ».
156. Ne monter [à Jérusalem] pour la fête de pèlerinage sans sacrifice, comme il est dit : « l’on ne paraîtra point devant Ma Face les mains vides ».
157. Qu’un homme ne viole pas un vœu qu’il a fait de s’interdire quelque chose, comme il est dit : « il ne violera pas sa parole ».
158. Qu’un cohen n’épouse pas une [femme] zona, comme il est dit : « une femme zona ou ‘halala ils n’épouseront pas ».
159. Qu’un cohen n’épouse pas une [femme] ‘halala, comme il est dit : « et une ‘halala ils n’épouseront pas ».
160. Qu’il n’épouse pas une [femme] divorcée, comme il est dit : « une femme divorcée de son mari ils n’épouseront pas ».
161. Qu’un grand prêtre n’épouse pas une [femme] veuve, ainsi qu’il est dit : « une veuve, une divorcée, une ‘halala, une zona, celles-ci, il n’épousera pas ».
162. Qu’un grand prêtre n’ait pas de rapports avec une veuve, même hors mariage, parce qu’ainsi, il la rend ‘halala, comme il est dit : « il ne rendra pas sa descendance profane » ; il est mis en garde de ne pas rendre profane une [femme] apte [à épouser un cohen].
163. Qu’un cohen n’entre pas dans le Temple la chevelure longue, comme il est dit : « ne laissez pas pousser vos cheveux ».
164. Qu’un cohen n’entre pas dans le Temple les vêtements déchirés, comme il est dit : « et ne déchirez pas vos vêtements ».
165. Que le cohen ne sorte pas de la cour [du Temple] durant le service, comme il est dit : « et de l’entrée de la Tente d’assignation ».
166. Qu’un cohen ordinaire ne se rende pas impur pour les défunts autres [que ceux mentionnés dans la Thora], comme il est dit : « il ne se rendra pas impur pour un mort ».
167. Qu’un grand prêtre ne se rende pas impur, même pour ses proches parents [défunts], comme il est dit : « pour son père et sa mère, il ne se rendra pas impur ».
168. Qu’un grand prêtre n’entre pas sous le même toit qu’un cadavre, comme il est dit : « il n’approchera d’aucun corps mort » ; telle est [l’interprétation] qu’ils [les sages] ont appris par tradition orale : il [le grand prêtre] est coupable [de la transgression des deux interdits] : « il n’approchera pas », et « il ne se rendra pas impur ».
169. Que toute la tribu de Lévi ne prenne pas de part dans la Terre, comme il est dit : « Ils n’auront point d’héritage ».
170. Que toute la tribu de Lévi ne prenne pas de part du butin dans la conquête de la Terre d’Israël, comme il est dit : « les cohanim et les lévites n’auront pas ni part ni héritage ».
171. Ne pas s’arracher les cheveux pour un mort, comme il est dit : « ne mettez pas de tonsure entre vos yeux ».
172. Ne pas manger un animal impur [impropre à la consommation], comme il est dit : « mais vous ne mangerez point ceux-ci, qui ruminent ».
173. Ne pas manger de poisson impur, comme il est dit : « abominables ils resteront pour vous ; ne mangez point de leur chair ».
174. Ne pas manger de volatile impur, comme il est dit : « Et voici, parmi les oiseaux, ceux que vous aurez en abomination ».
175. Ne pas manger d’insecte volant, comme il est dit : « tout insecte ailé sera impur pour vous ».
176. Ne pas manger d’animal qui se traîne sur le sol, comme il est dit : « tout animal qui se traîne sur le sol, est chose abominable ».
177. Ne pas manger d’être qui fourmille sur terre [c'est-à-dire tout être créé des ordures – et non d’un mâle et d’une femelle – comme les vers], comme il est dit : « et ne point souiller vos personnes par tout rampant ».
178. Ne pas manger vers [qui se développent] dans les fruits après qu’ils soient sortis à l’air », comme il est dit : « les êtres rampants ».
179. Ne pas manger d’animaux marins [autres que les poissons], comme il est dit : « Ne vous rendez pas vous-mêmes abominables par toutes ces créatures ».
180. Ne pas manger d’[animal] mort [autrement que par abattage rituel], comme il est dit : « Vous ne mangerez d’aucune bête morte ».
181. Ne pas manger [un animal] tréfa, comme il est dit : « vous ne mangerez point la chair d’un animal déchiré dans le champ ».
182. Ne pas manger un membre d’un animal vivant, comme il est dit : « Tu ne mangeras pas la vie avec la chair ».
183. Ne pas manger le nerf sciatique, comme il est dit : « C’est pourquoi, les enfants d’Israël ne mangent point le nerf sciatique ».
184. Ne pas consommer de sang, comme il est dit : « Vous ne consommerez aucun sang ».
185. Ne pas manger la graisse, comme il est dit : « toute graisse de bœuf, de mouton et de chèvre, vous ne mangerez pas ».
186. Ne pas cuire la viande avec le lait, comme il est dit : « Tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère ».
187. Ne pas manger la viande [cuite] avec du lait, comme il est dit : « Tu ne cuiras pas le chevreau […] » une seconde fois ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que le premier [verset] interdit la cuisson, et le second interdit la consommation.
188. Ne pas manger de la viande du bœuf lapidé, comme il est dit : « il ne sera point permis d’en manger la chair ».
189. Ne pas manger du pain fait à base de la nouvelle récolte avant Pessa’h, comme il est dit : « Et du pain… »
190. Ne pas manger de grain grillé de la nouvelle récolte [avant Pessa’h], comme il est dit : « du grain grillé ».
191. Ne pas manger du gruau de la nouvelle récolte avant Pessah, comme il est dit : « et du gruau, vous n’en mangerez pas ».
192. Ne pas manger [les fruits] durant les trois premières années, comme il est dit : « durant trois ans, ils seront orla pour vous, ils ne seront pas mangés ».
193. Ne pas manger de produits [cultivés] qu milieu d’un vignoble, comme il est dit : « de crainte que tu frappes d’interdit la production entière, le grain que tu auras semé et la production du vignoble ».
194. Ne pas boire du vin de libation [idolâtre], comme il est dit : « qui consomment la graisse de leurs sacrifices, et boivent le vin de leurs libations ».
195. Ne pas manger et boire comme un glouton et un buveur, comme il est dit : « Notre fils, celui-ci, est un glouton et un buveur ».
196. Ne pas manger le jour du jeûne [de Kippour], comme il est dit : « toute personne qui ne se mortifiera pas ».
197. Ne pas manger de ‘hamets durant Pessa’h, comme il est dit : « que l’on ne mange point de ‘hamets ».
198. Ne pas manger de mélange contenant du ‘hamets, comme il est dit : « vous ne mangerez d’aucun pâte levée ».
199. Ne pas manger de ‘hamets après la mi-journée du quatorze [Nissan], comme il est dit : « Tu ne mangeras de ‘hamets avec celui-ci ».
200. Qu’il ne soit pas vu de ‘hamets [en sa possession], comme il est dit : « et l’on ne doit voir chez toi ni ‘hamets, ni levain ».
201. Qu’il ne se trouve pas de levain [en sa possession], comme il est dit : « du levain ne sera pas trouvé dans vos maisons ».
202. Qu’un nazir ne boive pas de vin, ni de tout ce qui contient du vin et a le goût du vin, comme il est dit : « une infusion quelconque de raisins ». Même si le vin ou l’autre [breuvage] qui contient du vin devient du vinaigre, cela lui est interdit, comme il est dit : « ni boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de liqueur ».
203. Qu’il ne mange pas de raisins frais, comme il est dit : « et des raisins frais ».
204. Qu’il en mange pas de raisins secs, comme il est dit : « et secs il ne mangera pas ».
205. Qu’il ne mange pas les pépins [des raisins], comme il est dit : « des pépins jusqu’aux peaux il ne mangera pas ».
206. Qu’il ne mange pas les peaux [des raisins], comme il est dit : « jusqu’aux peaux il ne mangera pas ».
207. Qu’un nazir ne se rende pas impur par un cadavre, comme il est dit : « Pour son père et pour sa mère […] il ne se rendra pas impur ».
208. Qu’il n’entre pas dans le ohel d’un cadavre, comme il est dit : « il n’approchera d’aucun corps mort ».
209. Qu’un nazir ne se rase pas, comme il est dit : « un rasoir ne passera pas sur sa tête ».
210. Ne pas moissonner un champ entier, comme il est dit : « tu n’achèveras pas le coin de ton champ ».
211. Ne pas glaner les épis tombés au cours de la moisson, comme il est dit : « tu ne ramasseras pas les glanes de ta moisson ».
212. Ne pas cueillir les petites grappes, comme il est dit : « tu ne grappilleras point dans ta vigne ».
213. Ne pas recueillir les grains [tombés] de la vigne, comme il est dit : « et les grains épars de ta vigne tu ne ramasseras pas ».
214. Ne pas ramasser la gerbe oubliée, comme il est dit : « tu ne retourneras pas la prendre ». [L’interdiction s’applique également] à tous les arbres, comme il est dit : « n’y glane pas après coup ».
215. Ne pas semer diverses espèces de graines ensemble, comme il est dit : « Tu ne sèmeras pas des graines hétérogènes dans ton champ ».
216. Ne pas semer de céréales ou de légumes dans un vignoble, comme il est dit : « Tu ne sèmeras pas diverses espèces dans ton vignoble ».
217. Ne pas faire de croisement d’animaux, comme il est dit : « n’accouple point tes bêtes d’espèce différente ».
218. Ne pas faire de travail avec deux espèces d’animaux ensemble, comme il est dit : « Ne laboure pas avec un bœuf et un âne ensemble ».
219. Ne pas museler un animal lorsqu’il travaille avec un produit dont il peut manger et tirer profit, ainsi qu’il est dit : « Ne muselle pas le bœuf pendant qu’il foule le grain ».
220. Ne pas travailler la terre durant la septième [année], comme il est dit : « ton champ tu n’ensemenceras pas ».
221. Ne pas cultiver d’arbres durant la septième [année], comme il est dit : « et ta vigne tu ne tailleras pas ».
222. Ne pas moissonner les produits qui poussent d’eux-mêmes la septième année de la même façon qu’une année ordinaire, comme il est dit : « le produit spontané de ta moisson tu ne couperas pas ».
223. Ne pas récolter les fruits des arbres durant la septième [année] de la même façon que les autres années, comme il est dit : « et les raisins de ta vigne tu ne vendangeras point ».
224. Ne pas faire de travail [agricole] – travail de la terre ou culture des arbres – durant l’année du Jubilé, comme il est dit : « Vous n’ensemencerez pas ».
225. Ne pas moissonner les produits qui poussent d’eux-mêmes durant le Jubilé de la même manière que les autres années, comme il est dit : « vous n’en couperez point les produits spontanés ».
226. Ne pas récolter les fruits [des arbres], durant l’année du Jubilée de la même manière que les autres années, comme il est dit : « ni ne vendangerez les vignes ».
227. Ne pas vendre un champ en Terre d’Israël à titre irrévocable, comme il est dit : « nulle terre ne sera aliénée irrévocablement ».
228. Ne pas modifier [la répartition des] terrains et champs donnés aux lévites, ainsi qu’il est dit : « un champ situé dans la banlieue de leurs villes ne peut être vendu ». Par tradition orale, ils [les sages] ont appris qu’il s’agit d’une mise en garde contre la modification [de la répartition de ces terres].
229. Ne pas abandonner les lévites, comme il est dit : « garde-toi d’abandonner le lévite ». Plutôt, on leur donne les dons et on les réjouit à chaque fête de pèlerinage.
230. Ne pas exiger [le remboursement d’]un prêt après que la septième [année] soit passée, comme il est dit : « il n’exercera pas de contrainte contre son prochain ».
231. Ne pas refuser de prêter à un pauvre du fait de la chemita, comme il est dit : « Garde toi, de peur qu’il n’y ait quelque chose » ; ceci est une règle générale : à chaque fois que les expressions « garde-toi », « de peur que », ou « ne pas » sont employées, il s’agit d’un commandement négatif.
232. Ne pas refuser de prêter à un pauvre ou de pourvoir à ses besoins, comme il est dit : « tu ne durciras pas ton cœur » ; ainsi, celui qui donne la charité accomplit un commandement positif, et celui qui ferme les yeux devant [une opportunité de donner] la charité, outre le fait qu’il manque à un commandement positif, transgresse un commandement négatif.
233. Ne pas renvoyer un esclave hébreu les mains vides lorsqu’il sort en liberté, comme il est dit : « ne sois pas pour lui comme un créancier ».
234. Ne pas réclamer [le remboursement de] sa dette à un pauvre lorsque l’on sait qu’il est pauvre, et ne pas exercer de pression sur lui, comme il est dit : « ne sois pas pour lui comme un créancier ».
235. Ne pas prêter à intérêt à un juif, comme il est dit : « ton argent, tu ne prêteras à usure ».
236. Ne pas emprunter à intérêt comme il est dit : « tu n’amèneras pas ton frère à faire de l’usure » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ceci est une mise en garde [interdisant] à l’emprunteur de donner de l’usure au prêteur.
237. Ne pas être impliqué dans un prêt à intérêt entre l’emprunteur et le prêteur, [c'est-à-dire] ne pas servir de caution, ni de témoin, et ne pas rédiger d’acte entre eux, comme il est dit : « ne lui imposez pas d’usure ».
238. Ne pas retarder le salaire d’un employé, comme il est dit : « le salaire de l’employé ne passera pas la nuit avec toi ».
239. Ne pas prendre de gage d’un débiteur par la force, comme il est dit : « n’entre point dans sa maison pour te nantir de son gage ».
240. Ne pas refuser un gage à son propriétaire quand il en a besoin, comme il est dit : « tu ne dois pas te coucher avec son gage », c'est-à-dire en ayant son gage en ta possession ; plutôt, tu dois le lui restituer à la nuit, étant donné qu’il en a besoin la nuit.
241. Ne pas prendre de gage d’une veuve, comme il est dit : « tu ne prendras pas le vêtement d’une veuve en gage ».
242. Ne pas prendre en gage des ustensiles nécessaires à la préparation de la nourriture, comme il est dit : « on ne prendra pas en gage ni la meule supérieure, ni la meule inférieure ».
243. Ne pas kidnapper un juif, comme il est dit : « Tu ne voleras point » ; il s’agit du kidnappage.
244. Ne pas dérober d’argent, comme il est dit : « vous ne commettrez point de rapine » ; il s’agit du vol d’argent.
125. Ne pas manger la viande du sacrifice Pascal à demi-cuite ou bouillie dans l’eau, comme il est dit : « N’en mangez rien qui soit à demi cru ou bouilli dans l’eau ».
126. Ne pas donner à manger la chair du sacrifice Pascal à un résident étranger, comme il est dit : « un résident [étranger] et un employé n’en mangeront pas ».
127. Qu’un incirconcis ne mange pas de la viande du sacrifice Pascal, comme il est dit : « tout incirconcis n’en mangera pas ».
128. Ne pas donner à manger de la viande du sacrifice Pascal à un juif apostat, comme il est dit : « tout étranger n’en mangera pas » ; cela fait référence au juif devenu assimilé parmi les non juifs et devenu païen comme eux, [celui-ci] n’en mangera pas.
129. Qu’une personne devenue rituellement impure ne mange pas des offrandes, comme il est dit : « et la personne qui mangera de la chair du sacrifice de paix ».
130. Ne pas manger des offrandes devenues impures, comme il est dit : « et la chair qui toucherait toute impureté ne sera pas mangée ».
131. Ne pas consommer de notar, comme il est dit : « celui qui les mange portera sa faute […] son âme sera retranchée ».
132. Ne pas manger de pigoul, comme il est dit : « celui qui l’offre, cela ne lui sera pas compté ; cela sera [considéré comme] pigoul ». Cela [cette faute] est [punissable de] retranchement.
133. Qu’un profane ne mange pas de térouma, comme il est dit : « et tout étranger ne mangera pas d’offrande sainte ».
134. Que même celui qui réside chez un cohen ou est son employé ne consomme pas la térouma, comme il est dit : « celui qui réside un cohen et son employé ne mangeront pas ».
135. Qu’un incirconcis ne mange pas de térouma. Identique est la loi pour les autres offrandes. Cette [règle] fut déduite par une analogie de termes, et n’est pas explicitement mentionnée dans la Thora. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que l’interdiction pour l’incirconcis [de consommer] des offrandes relève de la Thora même et n’est pas un ordre rabbinique.
136. Qu’un cohen rituellement impur ne consomme pas de térouma, comme il est dit : « aucun de tes descendants…ne mangera des offrandes ».
137. Qu’une ‘halala ne mange pas d’aliments consacrés, [c'est-à-dire] ni térouma, ni poitrine, ni jambe, comme il est dit : « et la fille d’un cohen, si elle se marie à un profane ».
138. Que l’oblation du cohen ne soit pas mangée, comme il est dit : « et toute oblation [offerte] par le cohen sera entièrement consumée ; elle ne sera pas consommée ».
139. Ne pas manger la chair des sacrifices expiatoires qui sont offerts « à l’intérieur » [dans le Heikhal], comme il est dit : « Mais tout expiatoire dont le sang serait introduit ».
140. Ne pas manger les offrandes invalidées auxquelles un défaut a été infligé intentionnellement, comme il est dit : « tu ne mangeras d’aucune abomination » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset fait référence aux offrandes invalides du fait d’un défaut qui leur a été causée.
141. Ne pas manger de la seconde dîme du blé à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « tu ne pourras manger dans tes villes ».
142. Ne pas consommer la seconde dîme du vin à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « de ton vin ».
143. Ne pas consommer la seconde dîme de l’huile à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « et de ton huile ».
144. Ne pas manger un premier-né sans défaut à l’extérieur de Jérusalem, comme il est dit : « Tu ne pourras…les premiers-nés ».
145. Que les cohanim ne mangent pas d’expiatoire et de sacrifice de culpabilité à l’extérieur de la cour [du Temple], comme il est dit : « Tu ne pourras…ton gros et ton menu bétail » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ce verset ne vient qu’interdire la viande des sacrifices expiatoires et des sacrifices de culpabilité à l’extérieur de la cour [du Temple]. Toute chose consommée à l’extérieur de l’endroit imparti est visée par [l’interdiction :] « Tu ne pourras pas manger dans tes portes ».
146. Ne pas manger la chair d’un holocauste, comme il est dit : « Tu ne pourras pas[…] tous les veux auxquels tu t’es engagé » ; ceci est une mise en garde contre toute personne tirant profit [à tord] de toutes les offrandes dont il est défendu de tirer profit. Si elle en tire profit, elle commet un sacrilège.
147. Ne pas manger la chair des offrandes de moindre sainteté avant aspersion du sang, comme il est dit : « Tu ne pourras pas…tes offrandes volontaires… », c'est-à-dire tu n’as pas le droit de manger tes offrandes volontaires avant aspersion du sang.
148. Qu’un profane ne mange pas de la viande des sacrifices de sainteté éminente, comme il est dit : « un profane n’en mangera pas, car ils sont chose sainte ».
149. Qu’un cohen ne mange pas les prémices avant qu’elles aient été déposées dans la cour [du Temple], comme il est dit : « Tu ne pourras pas…et le prélèvement de ta main » ; il s’agit des prémices.
150. Ne pas consommer la seconde dîme devenue impure, même à Jérusalem, avant qu’elle soit rachetée, comme il est dit : « je ne l’ai pas éliminé en état d’impureté ».
151. Ne pas consommer de la seconde dîme en état de deuil, comme il est dit : « Je n’en ai pas mangé en état de deuil ».
152. Ne pas dépenser l’argent de la seconde dîme à une autre fin que manger ou boire, comme il est dit : « je n’en ai pas donné pour un mort » ; tout ce qui n’est pas pour les besoins du corps vivant est considéré comme « ayant servi à l’usage d’un mort ».
153. Ne pas manger [les produits] tévél. Le tévél est un produit de la terre soumis [aux obligations de prélever] la térouma et les dîmes, dont la térouma de D.ieu n’a pas été prélevée, comme il est dit : « Et ils ne profaneront pas les saintetés des enfants d’Israël, ce qu’ils prélèvent pour l’Eterne-l », c'est-à-dire que ce qui est destiné à être prélevé pour D.ieu ne doit pas être traité comme profane, et consommé en état de tévél.
154. Ne pas faire passer la térouma avant les prémices, ni la première dîme avant la térouma, ni la seconde dîme avant la première ; les prélèvements doivent se faire dans l’ordre : tout d’abord les prémices, puis, la grande térouma, puis, la première dîme, et enfin la seconde dîme, comme il est dit : « L’offrande de ton abondance et ta dîme tu ne retarderas pas », c'est-à-dire tu ne retarderas pas ce qui doit passer en priorité.
155.. Ne pas tarder [d’apporter les sacrifices] dont on a fait vœu et que l’on a promis, comme il est dit : « tu ne tarderas pas à le payer ».
156. Ne monter [à Jérusalem] pour la fête de pèlerinage sans sacrifice, comme il est dit : « l’on ne paraîtra point devant Ma Face les mains vides ».
157. Qu’un homme ne viole pas un vœu qu’il a fait de s’interdire quelque chose, comme il est dit : « il ne violera pas sa parole ».
158. Qu’un cohen n’épouse pas une [femme] zona, comme il est dit : « une femme zona ou ‘halala ils n’épouseront pas ».
159. Qu’un cohen n’épouse pas une [femme] ‘halala, comme il est dit : « et une ‘halala ils n’épouseront pas ».
160. Qu’il n’épouse pas une [femme] divorcée, comme il est dit : « une femme divorcée de son mari ils n’épouseront pas ».
161. Qu’un grand prêtre n’épouse pas une [femme] veuve, ainsi qu’il est dit : « une veuve, une divorcée, une ‘halala, une zona, celles-ci, il n’épousera pas ».
162. Qu’un grand prêtre n’ait pas de rapports avec une veuve, même hors mariage, parce qu’ainsi, il la rend ‘halala, comme il est dit : « il ne rendra pas sa descendance profane » ; il est mis en garde de ne pas rendre profane une [femme] apte [à épouser un cohen].
163. Qu’un cohen n’entre pas dans le Temple la chevelure longue, comme il est dit : « ne laissez pas pousser vos cheveux ».
164. Qu’un cohen n’entre pas dans le Temple les vêtements déchirés, comme il est dit : « et ne déchirez pas vos vêtements ».
165. Que le cohen ne sorte pas de la cour [du Temple] durant le service, comme il est dit : « et de l’entrée de la Tente d’assignation ».
166. Qu’un cohen ordinaire ne se rende pas impur pour les défunts autres [que ceux mentionnés dans la Thora], comme il est dit : « il ne se rendra pas impur pour un mort ».
167. Qu’un grand prêtre ne se rende pas impur, même pour ses proches parents [défunts], comme il est dit : « pour son père et sa mère, il ne se rendra pas impur ».
168. Qu’un grand prêtre n’entre pas sous le même toit qu’un cadavre, comme il est dit : « il n’approchera d’aucun corps mort » ; telle est [l’interprétation] qu’ils [les sages] ont appris par tradition orale : il [le grand prêtre] est coupable [de la transgression des deux interdits] : « il n’approchera pas », et « il ne se rendra pas impur ».
169. Que toute la tribu de Lévi ne prenne pas de part dans la Terre, comme il est dit : « Ils n’auront point d’héritage ».
170. Que toute la tribu de Lévi ne prenne pas de part du butin dans la conquête de la Terre d’Israël, comme il est dit : « les cohanim et les lévites n’auront pas ni part ni héritage ».
171. Ne pas s’arracher les cheveux pour un mort, comme il est dit : « ne mettez pas de tonsure entre vos yeux ».
172. Ne pas manger un animal impur [impropre à la consommation], comme il est dit : « mais vous ne mangerez point ceux-ci, qui ruminent ».
173. Ne pas manger de poisson impur, comme il est dit : « abominables ils resteront pour vous ; ne mangez point de leur chair ».
174. Ne pas manger de volatile impur, comme il est dit : « Et voici, parmi les oiseaux, ceux que vous aurez en abomination ».
175. Ne pas manger d’insecte volant, comme il est dit : « tout insecte ailé sera impur pour vous ».
176. Ne pas manger d’animal qui se traîne sur le sol, comme il est dit : « tout animal qui se traîne sur le sol, est chose abominable ».
177. Ne pas manger d’être qui fourmille sur terre [c'est-à-dire tout être créé des ordures – et non d’un mâle et d’une femelle – comme les vers], comme il est dit : « et ne point souiller vos personnes par tout rampant ».
178. Ne pas manger vers [qui se développent] dans les fruits après qu’ils soient sortis à l’air », comme il est dit : « les êtres rampants ».
179. Ne pas manger d’animaux marins [autres que les poissons], comme il est dit : « Ne vous rendez pas vous-mêmes abominables par toutes ces créatures ».
180. Ne pas manger d’[animal] mort [autrement que par abattage rituel], comme il est dit : « Vous ne mangerez d’aucune bête morte ».
181. Ne pas manger [un animal] tréfa, comme il est dit : « vous ne mangerez point la chair d’un animal déchiré dans le champ ».
182. Ne pas manger un membre d’un animal vivant, comme il est dit : « Tu ne mangeras pas la vie avec la chair ».
183. Ne pas manger le nerf sciatique, comme il est dit : « C’est pourquoi, les enfants d’Israël ne mangent point le nerf sciatique ».
184. Ne pas consommer de sang, comme il est dit : « Vous ne consommerez aucun sang ».
185. Ne pas manger la graisse, comme il est dit : « toute graisse de bœuf, de mouton et de chèvre, vous ne mangerez pas ».
186. Ne pas cuire la viande avec le lait, comme il est dit : « Tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère ».
187. Ne pas manger la viande [cuite] avec du lait, comme il est dit : « Tu ne cuiras pas le chevreau […] » une seconde fois ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que le premier [verset] interdit la cuisson, et le second interdit la consommation.
188. Ne pas manger de la viande du bœuf lapidé, comme il est dit : « il ne sera point permis d’en manger la chair ».
189. Ne pas manger du pain fait à base de la nouvelle récolte avant Pessa’h, comme il est dit : « Et du pain… »
190. Ne pas manger de grain grillé de la nouvelle récolte [avant Pessa’h], comme il est dit : « du grain grillé ».
191. Ne pas manger du gruau de la nouvelle récolte avant Pessah, comme il est dit : « et du gruau, vous n’en mangerez pas ».
192. Ne pas manger [les fruits] durant les trois premières années, comme il est dit : « durant trois ans, ils seront orla pour vous, ils ne seront pas mangés ».
193. Ne pas manger de produits [cultivés] qu milieu d’un vignoble, comme il est dit : « de crainte que tu frappes d’interdit la production entière, le grain que tu auras semé et la production du vignoble ».
194. Ne pas boire du vin de libation [idolâtre], comme il est dit : « qui consomment la graisse de leurs sacrifices, et boivent le vin de leurs libations ».
195. Ne pas manger et boire comme un glouton et un buveur, comme il est dit : « Notre fils, celui-ci, est un glouton et un buveur ».
196. Ne pas manger le jour du jeûne [de Kippour], comme il est dit : « toute personne qui ne se mortifiera pas ».
197. Ne pas manger de ‘hamets durant Pessa’h, comme il est dit : « que l’on ne mange point de ‘hamets ».
198. Ne pas manger de mélange contenant du ‘hamets, comme il est dit : « vous ne mangerez d’aucun pâte levée ».
199. Ne pas manger de ‘hamets après la mi-journée du quatorze [Nissan], comme il est dit : « Tu ne mangeras de ‘hamets avec celui-ci ».
200. Qu’il ne soit pas vu de ‘hamets [en sa possession], comme il est dit : « et l’on ne doit voir chez toi ni ‘hamets, ni levain ».
201. Qu’il ne se trouve pas de levain [en sa possession], comme il est dit : « du levain ne sera pas trouvé dans vos maisons ».
202. Qu’un nazir ne boive pas de vin, ni de tout ce qui contient du vin et a le goût du vin, comme il est dit : « une infusion quelconque de raisins ». Même si le vin ou l’autre [breuvage] qui contient du vin devient du vinaigre, cela lui est interdit, comme il est dit : « ni boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de liqueur ».
203. Qu’il ne mange pas de raisins frais, comme il est dit : « et des raisins frais ».
204. Qu’il en mange pas de raisins secs, comme il est dit : « et secs il ne mangera pas ».
205. Qu’il ne mange pas les pépins [des raisins], comme il est dit : « des pépins jusqu’aux peaux il ne mangera pas ».
206. Qu’il ne mange pas les peaux [des raisins], comme il est dit : « jusqu’aux peaux il ne mangera pas ».
207. Qu’un nazir ne se rende pas impur par un cadavre, comme il est dit : « Pour son père et pour sa mère […] il ne se rendra pas impur ».
208. Qu’il n’entre pas dans le ohel d’un cadavre, comme il est dit : « il n’approchera d’aucun corps mort ».
209. Qu’un nazir ne se rase pas, comme il est dit : « un rasoir ne passera pas sur sa tête ».
210. Ne pas moissonner un champ entier, comme il est dit : « tu n’achèveras pas le coin de ton champ ».
211. Ne pas glaner les épis tombés au cours de la moisson, comme il est dit : « tu ne ramasseras pas les glanes de ta moisson ».
212. Ne pas cueillir les petites grappes, comme il est dit : « tu ne grappilleras point dans ta vigne ».
213. Ne pas recueillir les grains [tombés] de la vigne, comme il est dit : « et les grains épars de ta vigne tu ne ramasseras pas ».
214. Ne pas ramasser la gerbe oubliée, comme il est dit : « tu ne retourneras pas la prendre ». [L’interdiction s’applique également] à tous les arbres, comme il est dit : « n’y glane pas après coup ».
215. Ne pas semer diverses espèces de graines ensemble, comme il est dit : « Tu ne sèmeras pas des graines hétérogènes dans ton champ ».
216. Ne pas semer de céréales ou de légumes dans un vignoble, comme il est dit : « Tu ne sèmeras pas diverses espèces dans ton vignoble ».
217. Ne pas faire de croisement d’animaux, comme il est dit : « n’accouple point tes bêtes d’espèce différente ».
218. Ne pas faire de travail avec deux espèces d’animaux ensemble, comme il est dit : « Ne laboure pas avec un bœuf et un âne ensemble ».
219. Ne pas museler un animal lorsqu’il travaille avec un produit dont il peut manger et tirer profit, ainsi qu’il est dit : « Ne muselle pas le bœuf pendant qu’il foule le grain ».
220. Ne pas travailler la terre durant la septième [année], comme il est dit : « ton champ tu n’ensemenceras pas ».
221. Ne pas cultiver d’arbres durant la septième [année], comme il est dit : « et ta vigne tu ne tailleras pas ».
222. Ne pas moissonner les produits qui poussent d’eux-mêmes la septième année de la même façon qu’une année ordinaire, comme il est dit : « le produit spontané de ta moisson tu ne couperas pas ».
223. Ne pas récolter les fruits des arbres durant la septième [année] de la même façon que les autres années, comme il est dit : « et les raisins de ta vigne tu ne vendangeras point ».
224. Ne pas faire de travail [agricole] – travail de la terre ou culture des arbres – durant l’année du Jubilé, comme il est dit : « Vous n’ensemencerez pas ».
225. Ne pas moissonner les produits qui poussent d’eux-mêmes durant le Jubilé de la même manière que les autres années, comme il est dit : « vous n’en couperez point les produits spontanés ».
226. Ne pas récolter les fruits [des arbres], durant l’année du Jubilée de la même manière que les autres années, comme il est dit : « ni ne vendangerez les vignes ».
227. Ne pas vendre un champ en Terre d’Israël à titre irrévocable, comme il est dit : « nulle terre ne sera aliénée irrévocablement ».
228. Ne pas modifier [la répartition des] terrains et champs donnés aux lévites, ainsi qu’il est dit : « un champ situé dans la banlieue de leurs villes ne peut être vendu ». Par tradition orale, ils [les sages] ont appris qu’il s’agit d’une mise en garde contre la modification [de la répartition de ces terres].
229. Ne pas abandonner les lévites, comme il est dit : « garde-toi d’abandonner le lévite ». Plutôt, on leur donne les dons et on les réjouit à chaque fête de pèlerinage.
230. Ne pas exiger [le remboursement d’]un prêt après que la septième [année] soit passée, comme il est dit : « il n’exercera pas de contrainte contre son prochain ».
231. Ne pas refuser de prêter à un pauvre du fait de la chemita, comme il est dit : « Garde toi, de peur qu’il n’y ait quelque chose » ; ceci est une règle générale : à chaque fois que les expressions « garde-toi », « de peur que », ou « ne pas » sont employées, il s’agit d’un commandement négatif.
232. Ne pas refuser de prêter à un pauvre ou de pourvoir à ses besoins, comme il est dit : « tu ne durciras pas ton cœur » ; ainsi, celui qui donne la charité accomplit un commandement positif, et celui qui ferme les yeux devant [une opportunité de donner] la charité, outre le fait qu’il manque à un commandement positif, transgresse un commandement négatif.
233. Ne pas renvoyer un esclave hébreu les mains vides lorsqu’il sort en liberté, comme il est dit : « ne sois pas pour lui comme un créancier ».
234. Ne pas réclamer [le remboursement de] sa dette à un pauvre lorsque l’on sait qu’il est pauvre, et ne pas exercer de pression sur lui, comme il est dit : « ne sois pas pour lui comme un créancier ».
235. Ne pas prêter à intérêt à un juif, comme il est dit : « ton argent, tu ne prêteras à usure ».
236. Ne pas emprunter à intérêt comme il est dit : « tu n’amèneras pas ton frère à faire de l’usure » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ceci est une mise en garde [interdisant] à l’emprunteur de donner de l’usure au prêteur.
237. Ne pas être impliqué dans un prêt à intérêt entre l’emprunteur et le prêteur, [c'est-à-dire] ne pas servir de caution, ni de témoin, et ne pas rédiger d’acte entre eux, comme il est dit : « ne lui imposez pas d’usure ».
238. Ne pas retarder le salaire d’un employé, comme il est dit : « le salaire de l’employé ne passera pas la nuit avec toi ».
239. Ne pas prendre de gage d’un débiteur par la force, comme il est dit : « n’entre point dans sa maison pour te nantir de son gage ».
240. Ne pas refuser un gage à son propriétaire quand il en a besoin, comme il est dit : « tu ne dois pas te coucher avec son gage », c'est-à-dire en ayant son gage en ta possession ; plutôt, tu dois le lui restituer à la nuit, étant donné qu’il en a besoin la nuit.
241. Ne pas prendre de gage d’une veuve, comme il est dit : « tu ne prendras pas le vêtement d’une veuve en gage ».
242. Ne pas prendre en gage des ustensiles nécessaires à la préparation de la nourriture, comme il est dit : « on ne prendra pas en gage ni la meule supérieure, ni la meule inférieure ».
243. Ne pas kidnapper un juif, comme il est dit : « Tu ne voleras point » ; il s’agit du kidnappage.
244. Ne pas dérober d’argent, comme il est dit : « vous ne commettrez point de rapine » ; il s’agit du vol d’argent.