Une obligation de la Torah

C’est une obligation de la Torah, valable en tous temps et en tous lieux, d’accorder du respect aux Cohanim et de leur donner priorité pour tout ce qui concerne le spirituel. Ainsi, on appellera un Cohen en premier pour la lecture publique de la Torah le Chabbat et les autres jours de lecture. (Le Cohen peut proposer de sortir un instant de la synagogue pour laisser sa place à un «simple Juif»).

Toujours premier

Dans toute réunion, on demandera au Cohen de parler en premier ; on l’honorera en lui laissant être le premier à réciter la bénédiction Hamotsi sur le pain avant le début du repas et c’est lui qu’on servira en premier en lui donnant la meilleure part. C’est le Cohen qui aura l’honneur de réciter le Zimoun pour inviter les convives à réciter le Birkat Hamazone (après le repas) ou toute autre bénédiction destinée à rendre quitte un groupe de personnes comme la prière en commun. Toutes ces marques d’honneur sont obligatoires sauf si se trouve présent quelqu’un de plus important ou de plus érudit.

Lors d’un repas, on n’accorde d’honneur au Cohen que si tous les convives sont des invités et qu’il n’y a pas de maître de maison ou si tous sont des « maîtres de maison ». Cependant, s’il y a là un maître de maison – même s’il est Cohen ou érudit - il laisse l’invité prononcer les bénédictions car ainsi, l’invité aura l’occasion de bénir le maître de maison. Toutefois, le maître de maison peut choisir de prononcer lui-même les bénédictions ou de donner à un autre convive cet honneur. La personne à qui l'on propose cet honneur ne doit pas le refuser car « D.ieu accorde la bénédiction à celui qui bénit le premier ».

Une sainteté supérieure

Un particulier ne demandera pas un service à un Cohen car même de nos jours (alors qu’il n’y a plus de sacrifices dans le Temple), le Cohen possède une sainteté supérieure. Cependant, si le Cohen accepte de passer outre ses prérogatives (et il en a le droit) ou s’il retire lui-même un intérêt de cela (par exemple il sera payé pour cela ou il considère comme un honneur de pouvoir rendre service), on peut le lui demander. On évitera de lui demander un service dégradant, même s’il affirme ne pas s’en offenser – à moins que ce ne soit son métier.

Certains affirment qu’un Cohen ne doit pas demander des services à un autre Cohen.

(d’après Rav Yossef Ginsburgh – Sichat Hachavoua N° 1539)