Dans toute transaction commerciale, on doit respecter sa parole comme il est écrit (Vayikra - Lévitique 19 : 36) : «Tu auras des poids (Hine) justes». Nos Sages commentent : «Quand tu dis Hine (qui peut aussi se comprendre comme «oui»), ton ‘oui’ doit être juste et ton ‘non’ doit être juste». Cela signifie que tu dois respecter ta propre parole.
Celui qui change le sens de ses paroles est considéré comme s’il servait des idoles.
Le Rambam écrit : «Le Sage ne s’engage pas dans les affaires s’il n’y est pas tenu par la Torah afin qu’il puisse tenir sa parole et ne pas la changer».
Même dans des relations amicales et quand il s’agit de prévenir une querelle, on ne formulera pas une promesse mensongère. (Il est écrit qu’on a le droit de changer le sens de ses paroles pour maintenir la paix : cela s’applique seulement pour le récit d’événements déjà passés mais pas pour des événements à venir).
Celui qui a la crainte de D.ieu s’efforcera même d’accomplir la décision qu’il n’a prise que dans son cœur comme il est écrit (Tehilim – Psaumes 15 : 2) : «Il parle la vérité dans son cœur». La Guemara rapporte l’histoire de Rav Safra qui souhaitait vendre un objet ; comme il était en train de réciter le Chema, l’acheteur proposa un prix plus élevé mais, après avoir achevé le Chema, Rav Safra ne voulut pas profiter de la situation et le vendit au premier prix qu’il avait décidé dans son for intérieur.
(d’après Rav Yossef Ginsburgh – Sichat Hachavoua N° 1531)