Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

3 Tichri 5783 / 09.28.2022

Lois relatives à la vente : Chapitre Vingt-cinq (VERSION NON CORRIGEE)

1. Quand quelqu’un vend un objet qui a des accessoires, il ne vend pas des accessoires, à moins qu’il mentionne cela explicitement. Comment cela s'applique-t-il ? S’il vend une maison, il ne vend pas le patio autour de la maison, bien qu’il soit ouvert sur la maison. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si le patio a une largeur de quatre coudées ou plus. Mais [si sa largeur est] inférieure à cela, [on considère qu’]il fait partie de la maison. Et de même, l’étage qui est au-dessus de la maison et qui est ouvert sur celle-ci par une ouverture dans le plafond de la maison est considéré comme faisant partie de la maison.

2. Quand quelqu’un vend une maison, la pièce qui est située derrière [la maison] n’est pas incluse dans la vente, bien qu’il [le vendeur] ait indiqué les limites extérieures, ni le toit, s’il a un parapet haut de dix téfa’him et large de quatre coudées, ni la fosse creusée dans le sol [de la maison comme réservoir d’eau], ni la citerne construite dans la fosse [si la terre est tendre, et ne peut pas recevoir l’eau, une citerne est construite et fait saillie du sol], bien qu’il lui ait vendu la profondeur et la hauteur, comme nous l’avons expliqué.

3. Et le vendeur doit acheter un chemin de l’acheteur pour pouvoir accéder à la fosse ou à la citerne qu’il a gardée, car qui vend le fait généreusement. Et s’il lui a dit : « je te vends la maison sauf la fosse » ou « […] sauf la citerne », il n’a pas besoin d’acquérir un chemin. Et de même, quand quelqu’un vend une fosse ou une citerne seulement, l’acheteur n’a pas besoin d’acquérir un chemin, mais il entre dans la maison du vendeur jusqu’à la citerne et remplir [ses récipients].

4. S’il y a deux maisons, l’une à l’intérieur de l’autre et qu’il [le propriétaire] vend ou donne les deux à deux personnes, aucun des deux n’a le droit de faire un chemin [dans la propriété de l’autre], et inutile de dire [que telle est la loi] s’il donne [la maison] extérieure et vend [la maison] intérieure. Mais s’il a vendu [la maison] extérieure et a donné [la maison] intérieure, il [celui qui a reçu la maison intérieure] a droit à un chemin [pour accéder chez lui], car qui fait une donation le fait généreusement, plus que celui qui vend.

5. Quand quelqu’un vend une maison, il vend le four et le fourneau, les cadres de portes qui sont attachés avec de l’argile, la porte, le verrou, la serrure mais non la clé. Il vend également une meule qui est fixée [au sol] de manière permanente, mais non celle qui est mobile. Et il vend la base en bois sur laquelle la meule est positionnée, mais non le récipient dans lequel tombe la farine, qui ressemble à un panier en bois, et il ne vend pas les bases pour les pieds du lit, ni les cadres des fenêtres, bien qu’ils soient attachés avec de l’argile, car ils sont là pour embellir. Et s’il dit : « [je vends] celle-ci et tout ce qu’elle contient », tous [ces éléments] sont vendus.

6. Quand quelqu’un vend une cour, il vend les fosses, les tranchées, les caveaux qui sont à l’intérieur de celle-ci, ainsi que toutes les maisons extérieures et intérieures, les maisons qui contiennent du sable, et les magasins qui sont ouverts sur celles-ci, mais ceux [les magasins] qui ne sont pas ouverts sur celle-ci ne sont pas inclus dans la vente. S’ils sont ouverts des deux côtés [à l’intérieur et à l’extérieur], [la règle suivante est appliquée :] si la majorité de leur activité est à l’intérieur d’elle, ils sont vendus avec elle. Et sinon, ils ne sont pas vendus avec elle. Et il ne vend pas [non plus] les biens meubles qui s’y trouvent. Et s’il dit : « celle-ci et tout ce qui s’y trouve », tout est vendu. Quoi qu’il en soit, il ne vend pas le bain public, ni le pressoir qui s’y trouve.

7. Quand quelqu’un vend un pressoir d’olives, il vend la grosse pierre fixée au sol sur laquelle les olives sont pilées, et les poutres en bois de cèdre sur lesquelles on s’appuie quand les olives sont pilées, les réservoirs [trous dans le sol dans lesquels descend l’huile], et les récipients dans lesquels sont mises les olives pilées, qui sont appelés mafrékhot, mais la meule supérieure n’est pas incluse dans la vente. Et s’il dit : « celui-ci [le pressoir] et tout ce qu’il contient », tous ceux-ci sont vendus. Et quel que soit le cas, il ne vend pas les blocs utilisés pour presser les olives, ni l’équipement qui fait tourner la pierre, la poutre, les sacs, et les sacs en peau ne sont pas vendus.

8. S’il lui dit : « je te vends un pressoir d’olives et tous ses accessoires », tous sont vendus. S’il y a des magasins où sont étendues les olives ou les graines de sésame, s’il lui a indiqué [dans l’acte de vente] leurs limites extérieures, il acquiert tout. Dans le cas contraire, il n’acquiert que ce qui y est contenu.

9. Quand quelqu’un vend une maison de bain, il vend la pièce des planches où s’assoient les gens quand ils sont nus, la pièce où les containers d’eau sont placés, la pièce où il y a des bancs dans la cour de la maison de bain où sont assis [les gens] quand ils sont habillés, et la pièce des serviettes où ils s’essuient, mais il ne vend pas les planches elles-mêmes, les containers d’eau, les bancs et les serviettes elles-mêmes, et s’il lui dit : « celui-ci et tout ce qu’il contient », tous sont vendus. Et quel que soit le cas [ce qu’il a dit], ne sont pas inclus dans la vente les mares qui fournissent l’eau, en été ou en hiver, ni l’abri où le bois est stocké. Et s’il lui dit a dit : « je te vends une maison de bain et tous ses accessoires », ceux-ci sont également inclus, bien qu’ils soient extérieurs à elle [la maison de bain].