Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

28 Kislev 5785 / 12.29.2024

Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Douze

1. Un homme devenu impur par un cadavre et qui a reçu l’aspersion, dès qu’il est en contact avec une infime quantité de l’eau d’aspersion, par une partie quelconque de son corps, cela lui est compté comme aspersion, même si [l’eau de] l’aspersion tombe sur l’extrémité de son doigt ou l’extrémité de sa lèvre. Par contre, si cela touche sa langue, cela n’a aucune valeur ; bien que la langue soit considérée comme les membres découverts dans le contexte de l’impureté, comme nous l’avons expliqué, elle n’est pas considérée comme les membres découverts en ce qui concerne l’aspersion et l’immersion. Et de même, un ustensile devenu impur par un cadavre qui reçoit l’aspersion, dès qu’une infime quantité de l’eau d’aspersion touche l’ustensile, l’aspersion lui est comptée.

2. Soit deux ustensiles ou deux personnes ; on a l’intention de faire aspersion sur les deux simultanément, et on fait aspersion sur l’un d’eux, et des gouttes d’eau tombent du premier sur le second, le second reste impur jusqu’à ce que l’eau vienne [directement] de l’aspersion, non d’un autre endroit. Si on a fait aspersion sur deux ustensiles et que l’on a un doute si on a fait aspersion sur les deux simultanément ou si [l’eau] de l’un est venue de l’autre [ustensile], l’aspersion est invalide.

3. Soit une aiguille qui se trouve sur un tesson sur laquelle on a fait aspersion, et il y a doute si on a fait aspersion sur l’aiguille ou si [elle a été mouillée] par le tesson, l’aspersion est invalide.

4. Les ustensiles détachables qui sont attachés avec des clous, par exemple, les ciseaux faits de plusieurs parties, et un rabot, et ceux qui sont semblables, sont, au moment où ils sont utilisés, [considérés comme] attachés en ce qui concerne l’impureté et l’aspersion. [Et] quand ils ne sont pas utilisés, ils ne sont [considérés comme] attachés ni par rapport à l’un ni par rapport à l’autre. Que signifie qu’ils sont-ils [considérés comme] attachés par rapport à l’impureté et à l’aspersion ? Si une des [parties] devient impure au moment où il est utilisé, la deuxième [partie] devient impure. Et si l’on fait aspersion sur l’une d’elles [de ces parties] au moment où il est utilisé, l’aspersion est comptée pour les deux, comme s’il y avait une seule pièce. Que signifie qu’ils ne sont pas attachés pour l’impureté, ni pour l’aspersion ? Si une partie devient impure alors qu’il n’est pas utilisé, l’autre partie ne devient pas impure. Et si les deux parties deviennent impures et que l’on fait aspersion sur l’une d’elles alors qu’il n’est pas utilisé, cela ne purifie pas l’autre, bien qu’elles soient attachées ; ceci est la loi de la Thora. Toutefois, par ordre rabbinique, ils [les sages] ont décrété qu’elles soient [considérées comme] attachées en ce qui concerne l’impureté, même quand il n’est pas utilisé, pour [éviter qu’on ne les considère comme détachées également] quand il est utilisé, ainsi, si une impureté est en contact avec l’une des parties, l’autre devient impure. Et de même, ils [les sages] ont décrété qu’elles ne soient pas [considérées comme] attachées pour ce qui est de l’aspersion même quand il est utilisé, pour [éviter qu’on les considère comme attachés] quand il n’est pas utilisé, ainsi, si on fait aspersion sur une partie, cela ne purifie pas l’autre jusqu’à ce que l’on fasse aspersion sur elle. Tu apprends donc qu’à chaque fois qu’il est dit qu’un lien existe [entre différentes parties] en ce qui concerne l’impureté et non en ce qui concerne l’aspersion, cela n’est qu’un décret des sages, comme nous l’avons expliqué.

5. Deux ustensiles que l’on a rattachés jusqu’à ce qu’ils deviennent une seule pièce, par exemple, deux vêtements ou deux tentures que l’on a cousus sont [considérés comme] attachés en ce qui concerne l’impureté et l’aspersion, parce qu’ils sont comme un seul ustensile.

6. Les coutures temporaires faites par les laveurs [pour laver les habits ensemble], et un vêtement qui est cousu avec du lin et de la laine mélangés qui sont destinés à être défaits ne sont pas considérés comme attachés par rapport à l’aspersion et sont considérés comme attachés pour ce qui est de l’impureté. Et de même, les paniers qui sont attachés [par des roseaux], l’ustensile en bois fait de plusieurs parties attachées les unes aux autres qui sert à battre le grain, le pied [d’un lit de défunt qui se détache], les [récipients qui ont la forme de] cornes [faits de différentes parties qui se détachent et servent aux] itinérants [pour boire], la chaîne de clés sont [considérés comme] attachés en ce qui concerne l’impureté et non pour l’aspersion ; plutôt, il faut que l’eau de celui qui fait aspersion vienne directement de celui qui fait aspersion et touche chaque panier, chaque clé, chaque corne, et chaque poutre de ce lit détachable.

7. Quand on attache trois coussins de laine ou six [coussins] en lin, trois draps ou douze fanchons, ils sont [considérés comme] attachés en ce qui concerne l’impureté et en ce qui concerne l’aspersion. S’il y en a plus, ils sont [considérés comme] attachés pour ce qui est de l’impureté mais non pour l’aspersion. Une chemise, un tallit [simple tissu dont on s’enveloppe le corps], et un klouvkarin sont [considérés comme] attachés en ce qui concerne l’impureté et l’aspersion, même s’ils sont très longs ou très larges, quelle que soit leur taille. Qu’est-ce qu’un klouvkarin ? Ce sont deux vêtements entre lesquels on met du coton ; on les attache ensemble et on en fait un vêtement pour l’hiver.

8. Soit le couvercle d’un récipient pour chauffer [l’eau] qui est attaché avec une chaîne [au récipient], si on fait aspersion sur le couvercle, cela ne purifie pas le récipient [mais] il faut faire aspersion sur lui.

9. La cloche [l’instrument en forme de coupe renversée] et le battant [de cette cloche] sont [considérés comme] attachés en ce qui concerne l’impureté et l’aspersion, et si l’on fait aspersion sur l’un, les deux deviennent purs.

10. Le fuseau avec lequel on file le lin ou l’on tresse les cordes est composé de trois éléments : le [cylindre en] bois [l’axe] autour duquel on enroule [le fil] filé, qui est appelé fuseau, la partie en cuivre ou en métal qui est à l’extrémité de la partie en bois qui est appelée le crochet, avec laquelle on tresse et on file, et la partie [en forme de disque] qui met du poids au milieu du fuseau, qui est appelée fusaïole. Quand un fuseau utilisé pour tresser des cordes devient impur, on ne doit pas faire aspersion sur le fusaïole, ni sur l’axe du fuseau, mais sur le crochet. Et si on a fait aspersion sur l’un des trois, cela purifie tout. [Quand au fuseau qui sert à filer] le lin, on peut faire aspersion sur l’une des trois parties a priori, car les trois sont [considérées comme] attachées.

11. La peau du [qui sert de base pour le] lit qui est attachée aux anneaux [attachés au lit] est [considérée comme] attachée en ce qui concerne l’impureté et l’aspersion ; la planche [en bois] des lits n’est pas [considérée comme] attachée en ce qui concerne l’impureté, ni par rapport à l’aspersion.

12. Toutes les manches des ustensiles, comme le manche des couteaux et ce qui est semblable, où le manche a une fente et la partie en métal [la lame du couteau] pénètre à l’intérieur de celle-ci, elles [les deux parties] sont [considérées comme] attachées en ce qui concerne l’impureté et l’aspersion. Par contre, les manches qui font une entaille, par exemple, le fût d’une lance, où le fût pénètre dans la [pointe en] métal, elles [les deux parties] ne sont pas [considérées comme] attachées en ce qui concerne l’aspersion.