Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Quatorze
1. Un récipient en argile à l’intérieur duquel se trouve la cendre du [sacrifice] purificateur et qui est en contact, par sa paroi extérieure, avec un animal rampant [parmi les huit mentionnés dans la Thora] est pur, car un récipient en argile ne contracte pas l’impureté par sa paroi extérieure, même en ce qui concerne le [sacrifice] purificateur. S’il a posé le récipient sur [la carcasse d’]un animal rampant [parmi les huit cités dans la Thora], bien que le récipient ne soit pas devenu impur, la cendre est impure, ainsi qu’il est dit : « et il [la] placera à l’extérieur du camp à un endroit pur », et cela n’est pas un endroit pur. Et [ce ne s’applique] pas seulement [s’il le pose] sur un rampant [parmi les huit mentionnés dans la Thora], mais même s’il le pose sur un aliment [qui a un statut de] second [degré d’impureté] ou quelque chose de semblable, dont l’impureté est légère et relève d’un ordre rabbinique, la cendre devient impure, ainsi qu’il est dit : « à un endroit pur » ; il ne faut pas qu’elle se trouve sur quelque impureté que ce soit. Et de même, [dans le cas d’]un récipient en argile dans lequel se trouve de la cendre du [sacrifice] purificateur et qui est posé sur une lucarne d’une maison impure, si le récipient est suspendu dans la maison [la partie de la lucarne qui est dans la maison sans qu’il pénètre toutefois dans l’espace intérieur de la maison], la cendre devient impure, bien que la lucarne n’ait pas un espace d’un téfa’h [sur un téfa’h]. Et s’il n’est pas suspendu [mais est posé sur la lucarne], si la lucarne a un espace d’un téfa’h [sur un téfa’h], il est impur.
2. Si le récipient est en pierre, qu’elle [la lucarne] est une surface d’un téfa’h [sur un téfa’h] ou non, la cendre est pure.
3. Et de même, [dans le cas d’]un récipient dans lequel se trouve de la cendre [de la vache rousse ou de l’eau sanctifiée et qui est fermé hermétiquement et est posé dans le ohel d’un cadavre, la cendre et l’eau sont impures, car la cendre du [sacrifice] purificateur n’est pas préservée [de l’impureté] par la fermeture hermétique [du récipient en argile], ainsi qu’il est dit : « à un endroit pur » ; et cela n’est pas un endroit pur.
4. Et de même, les aliments et les boissons qui sont consacrés ne sont pas préservés [de l’impureté] par une fermeture hermétique [du récipient dans lequel ils se trouvent]. Par contre, l’eau qui n’est pas sanctifiée et un récipient vide pur pour [l’eau lustrale] sont préservés [de l’impureté] par une fermeture hermétique. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si les propriétaires sont purs. Par contre, si les propriétaires sont devenus impurs, l’eau devient invalide, quel que soit l’endroit où elle se trouve. Quel est le cas ? Si l’eau se trouve [dans un récipient] fermé hermétiquement, et que lui [le propriétaire] et elle [l’eau] se trouvent dans le ohel d’un cadavre, les deux sont impurs. Si lui est à l’extérieur, et l’eau qui n’est pas sanctifiée est à l’intérieur, les deux sont purs. Si lui est à l’intérieur et l’eau à l’extérieur, de même que lui est impur, ainsi, l’eau est invalide.
5. [Dans le cas d’]une personne pure pour [l’eau] lustrale qui se trouve sur un four [en argile] ou quelque chose de semblable parmi les récipients qui ne sont pas purs pour [l’eau] lustrale, avec la main à l’extérieur du four et un récipient qui contient l’eau lustrale dans la main, et de même, [dans le cas d’]un roseau posé sur un four, et deux récipients qui contiennent de l’eau lustrale y sont suspendus, de part et d’autre, elles [les eaux] sont impures, parce qu’elles [les eaux] ne sont pas dans un endroit qui est pur pour [l’eau] lustrale, et étant donné qu’elles sont tenues grâce au four, cela est considéré comme si elles étaient dessus. Par contre, s’il se tient sur le four avec un récipient vide pur pour [l’eau] lustrale ou de l’eau qui n’a pas été sanctifiée dans la main, ils [le récipient et l’eau] sont purs comme auparavant. S’il se tient à l’extérieur du four et étend la main à la fenêtre, prend un récipient qui contient [l’eau] lustrale et le fait passer au-dessus du four, il est pur. Et de même, [l’eau lustrale] aspergée qui est passée au-dessus d’une impureté, comme la couche ou le siège [d’un zav] ou quelque chose de semblable, elle [l’eau] est pure.
6. Soit un récipient qui contient l’eau lustrale et un récipient qui contient des offrandes qui ont été en contact ; le récipient qui contient [l’eau] lustrale devient impur, avec tout ce qu’il contient, mais le récipient qui contient des offrandes reste pur comme auparavant. Et de même, si une personne pure pour [l’eau] lustrale a touché un les deux [récipients] de ses deux mains alors qu’ils étaient sur le sol, le [récipient qui contient l’eau] lustrale devient impur, car cette personne qui est pure pour [l’eau] lustrale devient impure en touchant le récipient qui n’est pas pur pour [l’eau] lustrale, comme nous l’avons expliqué, et contamine ainsi l’eau lustrale.
7. S’il [cette personne évoquée au § précédent] a soulevé les deux récipients de ses deux mains, les deux sont impurs : celui [le récipient qui contient l’eau] lustrale est devenu impur, parce qu’il a été en contact avec un homme qui a touché un récipient qui n’est pas pur pour [l’eau] lustrale, et celui [le récipient qui contient] les offrandes est devenu impur, du fait de celui qui l’a soulevé, qui était impur en portant l’eau d’aspersion qui rend impur quand elle est portée, puisqu’elle est devenue impure du fait du récipient [qui contient] des offrandes. C’est pourquoi, si le récipient [qui contient] des offrandes était enveloppé par du papyrus et qu’il l’a soulevé par le papyrus sans le toucher et a soulevé [l’eau] lustrale de sa seconde main, les deux sont purs, parce qu’il n’a pas touché au récipient [qui contient des offrandes] et n’est pas devenu impur pour [le récipient qui contient l’eau] lustrale. Mais s’il a touché le récipient [qui contient] des offrandes avec la main, même si [le récipient contenant l’eau] lustrale était enveloppé par du papyrus, les deux sont impurs.
8. S’il a déplacé les deux récipients à la main sans les toucher, les deux sont purs, car un récipient qui n’est pas pur pour [l’eau] lustrale contamine une personne qui est pure pour [l’eau] lustrale que si elle le touche à la main, à moins qu’il soit apte à être piétiné, comme nous l’avons expliqué [ch. 13 § 7]
9. Tous les cas de doute d’impureté qui sont [considérés] purs par rapport à la térouma, comme cela sera expliqué, sont [considérés] purs par rapport à [l’eau] lustrale. Et tous les cas de doute [d’impureté] pour lesquels on met en suspend la térouma, s’ils se présentent pour [l’eau] lustrale, elle est versée. Et si des choses pures [pour l’eau lustrale] ont été faites avec ces ustensiles, ou par un homme est sujet à ces doutes pour lesquels [l’eau] lustrale est versée, ces choses pures sont mises en suspend. Et les treillis en bois ne sont pas considérés comme des ustensiles et sont purs pour la térouma, pour les offrandes et pour [l’eau] lustrale.
10. Une pâte de dattes sèches de térouma qui est tombée dans l’eau lustrale, et on l’a pris et mangée, si elle a le volume d’un œuf, l’eau est impure, que la pâte ait été impure ou qu’elle ait été pure, car tous les aliments, même un aliment consacré, ne sont pas purs pour [l’eau] lustrale. Et celui qui la mange [la pâte] est passible de mort, pour avoir mangé de la térouma alors qu’il était déjà devenu impur par l’eau d’aspersion. Et si elle n’a pas le volume d’un œuf, l’eau reste pure, car un aliment ne contamine pas d’autres choses, à moins qu’il y ait le volume d’un œuf, pour la térouma, pour les offrandes, et pour [l’eau] lustrale.