Comme chaque année, dans le monde entier, des milliers d’enfants se rassemblent pour Lag Baomer (cette année dimanche 18 mai 2014), la fête de Rabbi Chimon Bar Yo’haï. Chacun étant disponible en ce premier jour de la semaine, des parades colorées, des défilés de chars, se déroulent et font encore grandir l’allégresse particulière de cette journée. Décidément, Lag Baomer éclaire toute la période où il se trouve et, sans doute, au-delà. Il apporte une inspiration nouvelle chaque année et il faut s’en pénétrer afin de l’emporter ensuite avec soi, qu’elle ne nous abandonne pas. N’en ressentons-nous pas le besoin impérieux en un temps où, parfois, les nuages semblent s’amonceler au point de cacher le rayonnement du soleil ? Souvenons-nous : le jour de Lag Baomer est celui de Rabbi Chimon Bar Yo’haï dont on sait que, par son seul mérite, il faisait trouver grâce au monde entier.
Ce qui frappe dans les célébrations du jour, c’est la merveilleuse unité qu’elles soulignent. Voici des hommes, des femmes et surtout des enfants, venus de tous les horizons, de conceptions et de modes de vie profondément différents, qui se retrouvent avec une joie que l’on ne peut pas ne pas remarquer, pour un rendez-vous avec l’un des plus grands maîtres du judaïsme : Rabbi Chimon. N’y a-t-il pas ici quelque chose qui donne à réfléchir ? Le sage en question vécut il y a bien longtemps, à l’époque romaine, et ses enseignements sont bien profonds. Pourtant, chacun éprouve avec lui, en ce jour, une proximité inattendue. Et chacun vit sa présence dans les célébrations de cette fête non seulement comme un noble devoir mais surtout comme un bonheur que l’on ne voudrait manquer pour rien au monde. Tout se passe comme s’il y avait là un événement résolument de notre temps qui affecte la vie quotidienne de chacun.
C’est justement comme cela qu’il faut le prendre. Lag Baomer éclaire certes notre semaine par son apparition à son début mais il éclaire aussi notre année et, plus largement, notre vie, le monde qui nous entoure, par l’éternité qu’il incarne et l’enthousiasme qu’il exprime. Par cette journée, depuis de nombreux siècles, nous savons prendre énergie et espoir. Nous savons y trouver les ressources qui nous permettent ensuite de continuer notre chemin. Rabbi Chimon fut celui qui, par le Zohar, révéla au monde le plus profond de la Torah. Cette sagesse est aujourd’hui notre héritage, préfiguration de la connaissance nouvelle que Machia’h nous apportera.
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- Publication : 9 mai 2014