Lorsqu’une fête s’achève, aussi grande soit-elle et aussi noblement ait-elle été célébrée, on éprouve souvent une sorte de vague nostalgie. Voici qu’elle se termine et que, bientôt, seul le souvenir en restera jusqu’à ce qu’il s’estompe à son tour. Certes, nous sommes conscients que nous la retrouverons l’an prochain et qu’elle saura de nouveau nous enchanter mais, pour cette année, ce départ est-il vraiment définitif ?
A propos de Roch Hachana, nos Sages enseignent que cette fête n’est pas un simple début d’année. Elle en est véritablement « la tête ». C’est du reste, soulignent-ils, ce qu’indique son nom même qui, littéralement, signifie « tête de l’année » et non « début de l’année ». En effet, de même que la tête renferme toute la vitalité du corps et qu’elle le guide et le conduit, ainsi le Roch Hachana détient la vitalité des jours à venir et c’est par lui que tout est conduit. C’est ce qui fait dire que toutes les bénédictions divines sont données, en ce jour, pour toute l’année.
Certes, cela s’applique, de façon générale, à Roch Hachana. Cependant, la même idée se retrouve dans chaque jour de fête. Chacun d’entre eux possède un point particulier, une idée qui en constitue le cœur. Or, pour cette idée-là, le jour de fête concerné est comme un Roch Hachana. Cela signifie qu’il détient seul la force et la puissance nécessaires pour que cette notion si précieuse qu’il incarne continue de nous accompagner pendant toute l’année.
C’est ainsi que nous venons de vivre Pessa’h. Pendant cette période, nous avons vécu pleinement la liberté. Devenus des hommes libres, nous nous sommes liés à D.ieu et, oublieux de nous-mêmes, nous avons avancé dans les degrés de la sainteté. Eclairés de la lumière de la Délivrance, nous avons vu naître celle de Machia’h et nous avons su, joyeusement, effacé l’impureté de notre cœur. Au moment où Pessa’h se termine, il faut se souvenir qu’il est comme le Roch Hachana de ces thèmes et que ceux-ci, par lui, resteront en nous toute l’année. Ils lui apporteront leur chaleur et nous saurons continuer de les vivre.
- Détails
- Publication : 8 avril 2015