En disant la bénédiction sur le Loulav et l'Etrog chaque jour, on fait descendre sur soi et sur le monde les plus grandes bénédictions de D.ieu et les lumières spirituelles les plus élevées

Le texte de la Torah (Lévitique 23:40) ordonne de prendre, pour la fête de Souccot, un bouquet de plantes appelé « Loulav ». C'est ainsi que, chaque jour, sauf le Chabbat, nous disons une bénédiction particulière sur ce « bouquet » : Barou'h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè'h Aolam Acher Kidechanou Bémitsvotav Vétsivanou Al Nétilat Loulav - Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l'uni-vers Qui nous o sanctifiés par ses Commandements et nous ordonné de prendre le Loulav.

Certes, enseignent nos Sages, brandir ce bouquet est un signe de joie car cette réjouissance intervient après les jours de Roch Hachana et de Yom Kippour et qu'alors nous savons que nous avons remporté la victoire dans le jugement divin. Cependant, il faut aller plus loin. C'est que Souccot manifeste la confiance en D.ieu mais aussi l'unité profonde du peuple juif.

Nous observons ainsi que les plantes qui composent le bouquet sont très diverses. Il y a - l'Etrog - le cédrat - le Loulav proprement dit, qui donne son nom au bouquet - une branche de palmier-dattier - les Hadassim - trois branches de myrte - et les Aravot - deux branches de saule. On peut noter que, parmi ces plantes, une a parfum et goût : le cédrat. Une autre n'a que du goût : la datte, fruit du palmier-dattier. Une troisième n'a qu'une bonne odeur : la myrte. Enfin la quatrième n'a ni parfum ni goût. Quand on sait que le parfum et le goût symbolisent l'étude de la Torah et la pratique de ses commandements, on comprend que chaque plante représente une catégorie du peuple juif, depuis ceux qui ont l'étude et la pratique jusqu'à ceux qui n'ont ni l'un ni l'autre, en passant par les degrés intermédiaires. Ils sont ici tous réunis et c'est seulement comme cela que la bénédiction peut être dite.