Comme chaque année, se sont réunis à New-York les envoyés du Rabbi. De Bogota à Reykjavyk, de l’Ile de France au Texas, ils ont crée des écoles juives, ouvert des synagogues, stucturé des communautés, guidé, enseigné, lutté contre l’oubli, la déjudaïsation.

Mais cette année, plus extraordinaire encore que les années précédentes, la croissance exponentielle des implantations d’émissaires du Rabbi dans le monde est devenue une flagrante évidence.

Géographique: Loubavitch est présent dans des pays ou des régions de plus en plus inattendus (imaginez un jeune homme barbu et coiffé d’un feutre noir au Vietnam !)
En nombre : il y a quatre ans les salons du Marriott de Brooklyn suffisaient à héberger le banquet qui traditionnellement clos la convention. Pour recevoir les 3000 délégués et leurs invités attendus cette année, il a fallu déménager vers l’immense "South Brooklyn Marine Terminal" .

Les travaux même de la convention se sont développés en relation avec les rôles de plus en plus divers que les délégués du mouvement sont appelés à jouer au sein de communautés plus larges. Pour prendre un exemple, la vieille question : « Comment intéresser des enfants juifs au judaïsme ? » est maintenant déclinée en approches multiples : ce peut être « l’enfant à la synagogue » ou « impliquer l’enfant post bar-mitsva dans la vie communautaire » ou encore « l’apprentissage de l’hébreu par les enfants »…

Tous les Rabbins présents ont une formation commune .Les publics auxquels ils s’adressent sont en revanche très différents. Certains officient au cœur de communautés solidement établies. D’autres sont en train de créer des communautés en des lieux bien plus lointains que les cartes ne l’indiquent. Ils sont arrivés à Brooklyn parlant anglais, français, hébreu, espagnol, russe, italien….Les uns ont le bronzage de l’hémisphère sud, les autres le teint pâle des hivers scandinaves ou sibériens. Ils appartiennent, pour certains, à la troisième génération de ces gens qui ont fait fleurir une vie juive quelque part, parfois du côté de nulle part. Ils sont très différents les uns des autres. Et ils sont une grande famille.

D. Cohen