Dès qu’on se réveille, afin de surmonter le mauvais penchant qui incite à dormir encore, on récite la phrase : “ Modé Ani Lefané’ha Mélè’h ‘Haï Vekayam Chéhé’hézarta Bi Nichmati Be’hemla ; Raba Emounaté’ha (“Je reconnais – je Te remercie, Roi vivant et existant, car Tu m’as rendu mon âme avec miséricorde; grande est Ta fidélité”).

Il est nécessaire de se préparer à la prière : en effet, il est impossible de « sauter » d’une occupation purement matérielle (manger, boire, dormir...) à un niveau aussi élevé que celui du monde d’Atsilout (le monde le plus proche de la divinité) – sans préparation préalable.

La Michna recommande : « On ne prie que lorsqu’on est sérieusement préparé ».

Cette préparation peut demander un certain temps, selon les personnes, mais est nécessaire.

Se laver les mains et se purifier


Puis on se lave les mains rituellement à partir d’un ustensile rempli d’eau placé dans une bassine à côté du lit, on se lève, on se rince la bouche et on se lave au moins le visage. Les hommes se purifient en se trempant au Mikvé (bain rituel), comme le recommande Rav ‘Haï Gaon ainsi que Likouté Torah (Parachat Tavo 53a).

Quoi étudier avant la prière ?


Pour faciliter la concentration durant la prière, pour “savoir devant Qui on se tient”, il est recommandé d’étudier la ‘Hassidout (par exemple le Tanya). Ainsi on aura conscience de la grandeur de D.ieu et des efforts à fournir pour se rapprocher de Lui. Celui qui n’a pas le temps ou les connaissances nécessaires pour étudier s’approfondira néanmoins sur quelques lignes. Les ‘Hassidim ont la coutume d’étudier un chapitre de Tanya avant la prière et de répéter le début du chapitre 41 (éventuellement par cœur) afin de bien réaliser « devant qui tu te tiens ».

Une intention générale


Celui qui ne connaît pas ou n’arrive pas à se souvenir de toutes les intentions mystiques (“Kavanot”) contenues dans les mots de la prière, aura au moins une intention générale: que ses prières soient agréées par D.ieu comme s’il avait toutes les “Kavanot” décrites dans la littérature rabbinique. On n’engagera pas de discussion futile durant la prière, ce qui permettra d’ailleurs aux autres fidèles de mieux se concentrer.

On habituera les jeunes enfants à se comporter avec respect dans la synagogue, à ne pas crier, jouer ou courir, ce qui perturbe les autres fidèles. On leur enseignera à répondre “Amen” au “Kaddich”, à la “Kedoucha” et, en règle générale, à toutes les bénédictions.
Il est recommandé de donner la “Tsédaka” (charité) avant chaque prière et d’habituer les enfants à faire de même.

L’amour du prochain avant la priére


Rabbi Chnéour Zalman écrit dans son “Sidour” (livre de prières) : “Il est recommandé de dire avant la prière : “voici, j’accepte sur moi le commandement positif: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” On donne quelques pièces dans la boîte de Tsedaka, après avoir récité les bénédictions du matin ainsi que lorsqu’on arrive au passage : « Vayevarè’h David ». 

Le Rabbi Tsema’h Tsedek déclarait : « il est préférable de manger pour mieux prier que de prier pour manger ». A cause de la faiblesse relative de notre génération, il est permis non seulement de prendre une boisson chaude mais même de manger du gâteau (à condition bien sûr, d’avoir au préalable récité le « petit Chema »). Il ne convient pas de se montrer trop strict (et d’interdire de manger avant la prière) car cela pourrait mener à un affaiblissement dans son service de D.ieu.

F. L. (d’après Rav Nissan Mangel et A Chassidisher Derher – d’après des lettres du Rabbi)