Semaine 20

  • Behar - Be’houkotaï
Editorial

L’indispensable unité

Alors que nous venons de célébrer Lag Baomer et de ressentir, dans toute sa grandeur, la joie de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, une idée s’impose à chacun comme de soi-même. Présente dans la célébration de Lag Baomer, il convient à présent de lui donner toute son expression.
On sait que ce jour commémore aussi la fin de l’épidémie qui décima les 24000 disciples de Rabbi Akiba, ultime espoir du peuple juif en un temps difficile. Les textes rapportent la raison de ce malheur : les disciples ne se manifestaient pas l’un envers l’autre tout le respect qu’ils auraient dû. C’est cela qui causa leur disparition. Ainsi apparaît une notion littéralement bouleversante : 24000 hommes disparurent, avec toute la sagesse dont ils étaient porteurs, tout l’avenir qu’ils incarnaient , par manque de respect mutuel, d’ouverture et de tolérance. L’histoire est certes cruelle mais son enseignement est bien précieux.
Nous vivons un temps où la division des cœurs parvient trop souvent à l’emporter sur la compréhension et le sens de l’autre. Nous vivons un temps où, plus que jamais sans doute, l’unité est nécessaire et, avec elle, la conscience que nous constituons une entité unique et que le manque d’un seul de nos membres est un défaut ressenti par tous. Cela pourrait sembler une pure vue de l’esprit. Après tout, le Talmud lui—même n’atteste-t-il pas, parlant des hommes, que “leurs opinions ne sont pas identiques”, qu’ils sont tous différents ? Comment établir l’unité d’éléments qui, au mieux, ne se ressemblent pas et que, au pire, tout oppose ?
C’est le grand secret qui nous est livré : l’unité, précieuse pour tous, dépend de chacun. L’image est connue : le corps humain, constitué de nombreux organes, les voit tous fonctionner en harmonie. Lorsqu’un organe ne se sent plus lié aux autres mais veut prendre une existence autonome, c’est signe que le corps est malade.
L’histoire des disciples de Rabbi Akiba prend ici tout son sens : l’unité et les soucis de l’autre sont des œuvres toujours à accomplir. La santé et l’équilibre spirituel de tous en dépendent.

Etincelles de Machiah

Trois choses inattendues

Le Talmud (traité Sanhédrin 97a) énonce : “Trois choses arrivent sans qu’on s’y attende: Machia’h, un objet trouvé et un scorpion”. Ce texte semble affirmer qu’il ne faut pas attendre la venue de Machia’h pourtant cette attente est un impératif posé par la Loi juive. Comment comprendre cette apparente contradiction ?
En fait, cela signifie que la venue de Machia’h doit être préparée justement pendant le temps de l’exil, cette période pendant laquelle on ne “s’attend pas” à la Délivrance, où la lumière de ce nouveau temps semble écartée.
C’est lorsqu’on illumine les lieux les plus obscurs, c’est-à-dire quand il n’y a plus d’attente, que l’obscurité est si profonde qu’elle s’oppose à la lumière de Machia’h, que celui-ci arrive.
(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch, Chabbat Parchat Matot-Massé 5713)

Vivre avec la Paracha

Behar : à la poursuite du divin

Et D.ieu parla à Moché au Mont Sinaï en ces termes : parle aux enfants d’Israël et dis leur…pendant six ans vous planterez vos champs, taillerez vos vignobles et ramasserez vos récoltes. Mais la septième année est une année de repos pour la terre…vous ne pouvez planter vos champs ni tailler vos vignobles.
Lévitique 25 :1-4

Pourquoi ce commandement de la Chemita (la loi de laisser reposer la terre tous les sept ans) est-il spécifiquement associé au Mont Sinaï, tous les commandements ne furent-ils pas donnés au Mont Sinaï ? La Torah vient plutôt nous dire que tout comme la Chemita fut enseignée au Mont Sinaï, à la fois d’une manière générale et en détails, ainsi toutes les Mitsvot furent-elles enseignées à Sinaï, à la fois d’une manière générale et dans les détails. Rachi sur le même verset

Nous vivons dans une ère de prospérité matérielle et technologique sans précédent. Les bénéfices de ces progrès affectent tous les aspects de notre vie, de l’éducation aux loisirs, des affaires à la santé. Alors que la révolution technologique et informatique nous propulse vers un voyage dans les satisfactions matérielles et physiques, nous pouvons nous demander si ces avancées peuvent être intégrées de quelque façon que ce soit dans une élévation spirituelle. De nombreux philosophes affirment que la spiritualité est un état immatériel, transcendant qui ne se préoccupe pas de la matérialité ou de la corporalité. Cependant le Judaïsme défend une perspective différente.

UN
Deux fois par jour, nous affirmons l’unité divine en proclamant: «Ecoute Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un». En réalité, le sens de l’unité de D.ieu n’est pas seulement qu’il n’existe aucune autre force ou puissance dans la création, mais bien plus, que rien d’autre n’existe en dehors de Lui, y compris la création elle-même. Tout comme les images qui apparaissent dans l’esprit humain n’ont pas d’existence autonome en dehors de l’esprit et sont toutes des composantes de la même substance appelée la «pensée», il en va de même pour D.ieu et Sa création: l’ensemble de la création est simplement la manifestation matérielle de l’énergie divine qui est la seule et véritable «substance» existante.

Ainsi, bien que le monde apparaisse comme une réalité viable, distincte de la Divinité, c’est tout le contraire qui est la réalité : la seule réalité est celle de D.ieu dont le monde n’est qu’une simple projection. De même que D.ieu est l ‘entière quintessence, n’ayant ni début ni fin, la création se sent de la même façon comme une existence quintessencielle, sans commencement ni fin. La raison pour laquelle le monde se sent comme une entité autosuffisante est qu’en fait, il n’est rien d’autre que la Divinité.
C’est là le réel sens du verset «Je suis D.ieu, Je n’ai pas changé». De nombreux philosophes célèbres ont conclu, en s’appuyant sur cette déclaration, qu’après avoir créé le monde D.ieu s’est empressé d’en donner le contrôle à d’autres puissances. Il est impossible de dire, affirment-ils, que D.ieu soit resté intimement impliqué dans la création et n’en soit pas affecté. La simple notion que l’Etre Suprême, la Vérité Suprême, puisse être impliqué dans un monde si bas, si fragmenté suscite des cris de protestation. Vous pouvez aussi oublier tout ce qui a trait aux miracles, à la Providence Divine et autres concepts semblables.

A la lumière de ce qui précède, néanmoins, émerge une approche totalement différente. La raison pour laquelle D.ieu n’est pas affecté par la création n’est pas qu’Il en est complètement détaché ;mais au contraire, c’est le fait que Lui et Sa création ne forment qu’un. C’est pourquoi, le sens de la proclamation de D.ieu est le suivant : tout comme il n’existait que D.ieu avant la création, la même chose reste vraie après, il y a toujours une existence unique, celle de D.ieu, car Il est la définition même de l’existence, en fait la substance de la création. Aussi la nature elle-même est-elle divine, la matérialisation de la vérité divine.

Les fouilles

Ces deux perspectives ne diffèrent pas seulement idéologiquement mais également pratiquement.

Comment atteindre la spiritualité ? Selon les philosophes, l’on doit dépasser les limites du monde, essentiellement se couper de la matérialité pour parvenir à l’état qui permet la spiritualité. Tant que l’on reste emprisonné dans les confins du monde, disent-ils, l’on ne peut jamais avoir la réelle expérience de l’accomplissement spirituel, car D.ieu est essentiellement à l’extérieur de Sa propre création.
Toutefois, le Judaïsme enseigne que la spiritualité ne se réalise pas en abandonnant l’ordre naturel mais en ôtant les couches extérieures d’obscurité pour révéler la Divinité inhérente à la création, la Divinité qui se manifeste expressément dans ce monde. Ainsi alors que d’autres croient que D.ieu et le monde sont contradictoires, et que l’on doit fuir le naturel pour parvenir à la Divinité, nous croyons que D.ieu n’est pas limité au royaume de l ‘esprit et qu’on Le trouve dans Sa création autant que dans le spirituel.

Et c’est là le but de notre existence, le pourquoi et le comment de la création. «D.ieu a désiré avoir une demeure ici-bas» expliquent nos Sages. Notre mission n’est pas de créer quelque chose qui n’existe pas mais de révéler la Divinité qui est déjà présente dans la création, de prouver qu’il n’y a pas de dichotomie entre l’esprit et la matière, le fini et l’infini.

C’est aussi la raison pour laquelle les Mitsvot sont des actes matériels accomplis avec des objets physiques et c’est seulement alors que nous pouvons révéler que la Divinité existe même dans les aspects les plus matériels de la création, ce qui constitue l’objectif de notre existence.

Le travail de la terre

A la lumière de ce qui précède nous pouvons mieux saisir l’affirmation de Rachi que nous avons cité ci-dessus. Pourquoi la Torah a-t-elle choisi la Mitsvah de la Chemita, l’obligation de s’interdire de tout travail de la terre tous les sept ans, comme appui pour toutes les autres Mitsvot enseignées à Sinaï, à la fois de manière générale et dans les détails ? La Torah n’aurait-elle pas dû utiliser une Mitsvah plus «fondamentale»comme le don de la charité ou l’observance du Chabbat ?

Mais en fait, c’est spécifiquement la Chemita qui exprime le but même des Mitsvot. Durant l’année de la Chemita, l’on ne peut travailler la terre en aucune façon. Cela exprime la foi complète et la dévotion sans faille à D.ieu, la confiance qu’Il pourvoira à la subsistance nécessaire d’une manière tout à fait surnaturelle. Et pourtant dans tous ses autres aspects, la septième année est ordinaire, car toutes les autres formes de travail peuvent être accomplies. Seul le travail de la terre est interdit.

C’est cela qui symbolise le concept des Mitsvot: révéler le surnaturel dans le naturel, la Divinité dans le profane, l’esprit dans la matière. C’est la raison pour laquelle la Mitsvah de la Chemita est la source dont dérive toutes les autres Mitsvot car elle représente leur but et en dernier ressort le but de la création. Ainsi, la prochaine fois que vous aurez l’occasion d’accomplir une Mitsvah, ne laissez pas passer cette chance, avançant que c’est un acte trivial, sans fondement. Sachez que réellement tout le voyage, la seule mission qui unit toute l’humanité et le déroulement entier de l’histoire en dépendent.

Le Coin de la Halacha

Est-il permis d’élever chez soi des animaux domestiques ?

Nos Sages ont interdit d’élever des chiens méchants, qui aboient pour faire peur aux gens et qui risquent de mordre. Par contre on a le droit de garder de tels chiens s’il y a un problème de sécurité important : il sera alors nécessaire de les garder en laisse et, éventuellement, de les museler. Il n’y a aucune interdiction en ce qui concerne des petits chiens de compagnie.
Si on possède des animaux domestiques, on doit :
- éviter de leur faire du mal, sauf s’il y a une nécessité pour l’homme ; même dans ce cas, on doit éviter toute cruauté.
- leur donner à manger dans les temps et même avant le repas des humains.
- éviter de les toucher le Chabbat ; cependant on peut les promener au bout d’une laisse.
Pour des raisons éducatives, on évite d’élever des animaux domestiques non-cachères.
Le Rabbi de Loubavitch a demandé qu’on s’abstienne de donner aux enfants des jouets, des dessins, des vêtements etc… représentant des animaux non-cachères car ceux-ci risquent d’influencer durablement et négativement la personnalité des enfants.
Bien entendu, quand on étudie les lois de la cacherout ou des Michnayot qui conseillent d’imiter certains animaux («Sois fort comme un lion, léger comme un aigle… pour accomplir la volonté de D.ieu»), on peut observer soigneusement les caractéristiques des animaux concernés.

F. L. (d’après Rav Yossef Ginzburg)

De Recit de la Semaine

La guérison d’Iyar

Appelons-le M. Malka. Originaire du Maroc, il avait progressivement abandonné le style de vie juive traditionnel depuis qu’il s’était installé en Israël où il connaissait une réussite certaine dans les affaires. Cependant sa confiance dans les « Tsadikim », les Justes, telle qu’elle prévalait dans sa famille, n’avait pas faibli.
Il entra dans le bureau du Rabbi à New York et resta un moment silencieux devant le regard joyeux, profond du Rabbi. Puis il tendit la lettre qu’il avait préparée : « Cher Rabbi. Je suis sûr que le Rabbi se souvient qu’il y a douze ans, il nous avait accordé sa bénédiction pour avoir des enfants et, l’année suivante, ma femme avait donné naissance à une magnifique petite fille alors que cela faisait déjà dix ans que nous étions mariés et aucun médecin ne nous avait laissé d’espoir.
Mais, depuis quelques mois, notre fille se plaint de maux de tête. Les médecins israéliens ont diagnostiqué une tumeur maligne dans le cerveau, qui ne peut être enlevée que dans un hôpital de Boston.
Mais même à Boston, les chirurgiens sont très pessimistes, seul un miracle pourrait la sauver ! Rabbi, priez pour elle ! Je suis prêt à tout ce que vous me direz : doit-elle être opérée ou non ? »
M. Malka pleurait sans pouvoir s’arrêter. Le Rabbi lut la lettre, regarda M. Malka et dit : « Aujourd’hui nous sommes dans le mois juif d’Adar, ce sera bientôt la fête de Pourim. Le Talmud nous dit qu’en ce mois nous devons être joyeux et vous faites exactement le contraire dans mon bureau ? Avez-vous demandé la permission à des Rabbanim pour amener la tristesse ici ? »
Le Rabbi plaisantait-il ? se demandait M. Malka. « Rabbi ! cria-t-il, c’est la vie de ma fille ! » Et il pleura encore plus fort.
« Vous voulez guérir votre fille par la tristesse ? En étant triste en Adar ? » répliqua le Rabbi.
Soudain M. Malka comprit que le Rabbi était sérieux et, tentant de sécher ses larmes, il dit : « Rabbi, dites-moi comment être joyeux. Je ferai tout ce que vous me direz ! »
« Adar est un mois joyeux car en ce mois, tout « change complètement » (les Juifs avaient failli être exterminés et finalement célèbrent chaque année une fête »). Puis le Rabbi répéta en français, cette fois : « Retourné ! Tout fut complètement retourné ! » tout en étendant les mains et les retournant, comme s’il retournait complètement le monde entier.
Si M. Malka était hésitant avant d’entrer, il était encore plus indécis maintenant. Le Rabbi réfutait tout ce qu’avaient affirmé les médecins. Il y avait de l’espoir. Il comprit que la conversation était terminée et il sortit à reculons, comme le voulait la coutume, tout en balbutiant : merci.
Puis il réalisa qu’il n’avait reçu aucune directive claire. Et même pas une bénédiction !
Le secrétaire lui dit qu’il n’avait qu’à écrire sa question sur un papier qu’on transmettrait au Rabbi, ce qu’il fit. Puis il retourna à l’hôpital, désemparé. Le Rabbi lui avait dit d’être joyeux, tout changerait…
Mais il y avait du neuf : le secrétaire du Rabbi avait téléphoné ! Le Rabbi avait écrit qu’il lui avait déjà dit ce qu’il fallait faire et, s’il avait toujours des doutes, il devrait prendre conseil auprès d’un autre médecin.
M. Malka téléphona à un grand professeur qu’il connaissait en France : celui-ci confirma qu’il fallait absolument procéder à l’opération et prier.
Le lendemain, sa fille devait subir une opération d’une durée de huit heures. M. et Mme Malka, pâles et nerveux, lisaient les Tehilim (Psaumes) dans la salle d’attente. Le Rabbi avait conseillé d’être joyeux : M. Malka se força à esquisser des sourires mais la réalité de l’hôpital l’en empêchait.
Soudain, au bout d’une heure, deux chirurgiens sortirent brusquement de la salle d’opération : « Il n’y a pas de tumeur dans le cerveau de votre fille ! Nous n’y comprenons rien ! Pourtant les radiographies prises hier montraient bien une grande tumeur. Mais il a dû se produire un miracle… »
Quel soulagement pour M. et Mme Malka ! Mais ce fut de courte durée : leur fille ne se réveillait pas de l’anesthésie. Une semaine passa puis une autre et les médecins étaient pessimistes…
A nouveau, M. Malka se rendit à Brooklyn et remit une lettre au secrétaire du Rabbi. Cinq minutes plus tard, le secrétaire revenait avec la réponse du Rabbi : « Je prierai pour une guérison complète et vous aurez des bonnes nouvelles. Ainsi sera réalisé ce qui est écrit dans le livre d’Esther : « Le mois qui fut transformé de tristesse en joie et les Juifs acceptèrent ce que Morde’haï avait écrit pour eux ».
M. Malka se précipita vers un téléphone pour annoncer la bonne nouvelle à sa femme mais elle en avait une meilleure : leur fille s’était réveillée !
Cependant la convalescence n’était pas évidente. La jeune fille avait du mal à parler et sa mémoire était diminuée. Avant Pessa’h, elle quitta l’hôpital et passa la fête avec ses parents à Flatbush. Le dernier jour de Pessa’h, M. Malka se souvint qu’au Maroc, l’émissaire du Rabbi, Rav Mi’haël Lipsker, organisait un dernier repas, Seoudat Machia’h. M. Malka décida de se rendre à pied dans la synagogue du Rabbi pour ce repas.
La grande synagogue était remplie, le Rabbi parla durant des heures, les ‘Hassidim chantaient pendant les pauses : c’était un autre monde. Le Rabbi se tourna alors vers M. Malka et lui fit signe d’approcher : il grimpa sur des épaules et des chapeaux, des chaises et des tables, puis arriva devant le Rabbi qui lui remit deux morceaux de Matsa : « Le Zohar affirme que la Matsa est la nourriture de la foi et la nourriture de la guérison. D’habitude la foi amène la guérison mais, dans votre cas, ce sera le contraire ! Pourquoi votre fille devrait-elle souffrir à cause de vous ? Donnez ce morceau à votre fille et cela lui procurera la guérison. L’autre morceau vous aidera dans votre foi ».
Le Rabbi sourit et ajouta : « Ce soir c’est la fête de la « Mimouna » pour les Juifs marocains et dans quelques jours, ce sera le mois d’Iyar. « Mimouna » vient du mot « Emouna », la foi ; et « Iyar » est formé des lettres signifiant : « Je suis D.ieu, celui qui te guérit ». Mais dans votre cas, la guérison viendra avant la foi ».
M. Malka assista à la réunion jusque tard dans la nuit. En revenant chez lui il annonça la nouvelle et mangea la Matsa avec sa fille. Le lendemain, elle se mit à parler normalement et retrouva la mémoire.
Une semaine plus tard, M. Malka s’acheta une paire de Téfilines et revint à la pratique scrupuleuse du judaïsme.

Traduit par Feiga Lubecki