Un avocat avait l’habitude d’envoyer chaque année à Pourim des Michloa’h Manot et, avant Pessa’h, des Matsot, à ses clients. L’année dernière, quand il arriva avec son paquet de Matsot chez l’un d’entre eux, celui-ci remarqua : «Vous ne pouvez pas l’avoir deviné mais, grâce à vous, nous récitons le Kiddouch chaque vendredi soir!»
- Grâce à moi ? Le Kiddouch ? Mais je ne vous ai jamais parlé de réciter le Kiddouch ! 
- Le fait est que, le mois dernier, vous nous avez envoyé une magnifique corbeille pour Pourim. Outre les friandises habituelles et les fruits, il y avait une belle bouteille de vin cachère. Cette corbeille était si bien présentée que nous l’avons gardée quelques jours sur la table de la salle à manger. Le vendredi soir, juste avant de nous mettre à table, ma plus jeune fille s’est soudain écriée : « Super ! Nous allons faire Kiddouch comme le fait grand-père quand nous allons lui rendre visite le vendredi soir ! Il y a déjà du vin sur la table ! Et un si beau verre en argent dans la vitrine de la bibliothèque ! » Et voilà ! Nous avons récité le Kiddouch ce premier vendredi soir et avons continué depuis ! Grâce à vous, je vous l’ai dit !

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Un certain homme d’affaires aime distribuer des Michloa’h Manot à ses employés et ses clients la veille de Pourim car il ne se rend pas à son travail le jour de Pourim. (Bien entendu, il distribue de nombreux autres Michloa’h Manot le jour même de Pourim puisqu’il sait bien qu’il n’est pas quitte de la Mitsva autrement.)
Donc un de ses clients rentra chez lui la veille de Pourim avec sa petite corbeille garnie de différentes friandises. Son fils, étonné, lui en demanda la signification.
Le père lui tendit le fascicule expliquant le sens de la fête et, enthousiasmé, l’enfant demanda à sa mère de préparer des biscuits en quantité afin qu’il puisse en distribuer avec une canette le lendemain à ses camarades juifs et les faire ainsi participer à la joie de la fête.
Et quand un enfant demande pareil «service», quelle mère juive peut le lui refuser ? C’est ainsi que, la veille de la fête, comme de nombreuses femmes juives de par le monde, cette dame resta de longues heures dans sa cuisine pour préparer différentes sortes de gâteaux et les décorer dans l’esprit de la fête.
Très fier, le jeune garçon distribua ses Michloa’h Manot à ses camarades et, intrigués, ceux-ci voulurent en connaître davantage. C’est ainsi que, dès la fin des cours, ils se rendirent tous ensemble au Beth Habad le plus proche où un jeune Loubavitch les accueillit avec le sourire, proposa de leur lire le récit de la Meguila et leur expliqua le sens de la fête. Inutile d’ajouter que le contact fut maintenu et qu’au moment de Pessa’h, ces enfants juifs surent parfaitement réciter le Ma Nichtana, les «Quatre Questions», à leurs parents émerveillés qui célébrèrent la fête aussi dignement que possible !

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Une secrétaire avait l’habitude de prendre son café du matin avec deux collègues durant la pause. Justement le jour de Pourim, l’une d’entre elles ne vint pas : un rapide coup de téléphone révéla que, de fait, elle s’était sentie si déprimée qu’elle n’avait pas eu la force de se rendre à son travail. La secrétaire n’hésita pas : son patron lui avait offert une corbeille garnie de toutes sortes de bonnes choses pour Pourim.
Elle décida de l’apporter à sa collègue le jour même afin de lui remonter le moral et de lui faire ressentir la joie de la fête.

Cette année, ajoutez votre propre histoire à cette petite liste !

Rav Eliahou Touger
Highlight – Canada
traduit par Feiga Lubecki