Chavouot : vivons à nouveau le don de la Torah

Nos Garants

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La fête de Chavouot, en plus d'être une fête comme les autres, puisqu'elles sont toutes " des fêtes pour la joie ", possède un aspect joyeux plus spécifique, une joie de Mitsva, du fait que les Juifs reçurent alors la Torah.

Lorsqu'un enfant entre à l'école pour commencer son étude de la Torah, on organise effectivement une célébration joyeuse. Or, à Chavouot, tous les Juifs se rendirent à l'école pour la première fois et ils reçurent la Torah. Il y a donc là un motif de réjouissance, au delà de la joie de toutes les fêtes.
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Bien plus, Chavouot, évoquant le don de la Torah, est de la même étymologie que Chevoua, le serment. En l'occurrence Chevouot, au pluriel, fait allusion aux deux serments, celui que D.ieu fit aux Juifs, " II ne les échangera pas contre un autre peuple " et celui que chaque Juif prononça près du mont Sinaï, " On le fait jurer d'être un Juste ".Quelle que soit la situation d'un Juif, " même s'il a commis des fautes, il reste un Israël ". Il n'est pas appelé Yaakov, mais bien Israël, terme qui décrit toute sa perfection, y compris dans un tel état.

Tel fut l'apport du don de la Torah. C'est alors que furent scellés ces deux serments, le lien de D.ieu à Israël et le lien d'Israël à D.ieu, l'attache la plus essentielle, indépendante de la situation dans laquelle chacun se trouve. Il en résulte que la joie, en ce jour, doit être beaucoup plus intense. Elle est liée au don de la Torah, qui concerne chacun, à chaque époque, en tout endroit. Et, cette joie permettra de conserver l'inspiration de Chavouot tout au long de l'année, car " la joie brise toutes les limites ", les contingences du temps et de l'espace. Ainsi, on a l'assurance de recevoir la Torah à tout moment et en tout lieu.

Le Midrach rapporte que D.ieu, quand II donna la Torah, demanda des garants. Le peuple répondit : " nos parents seront nos garants ", puis " nos prophètes seront nos garants ", mais D.ieu refusa. Ils dirent encore : " nos enfants seront nos garants ". Ils obtinrent alors gain de cause et la Torah fut donnée, pour les plus grands comme pour les plus petits, grâce aux enfants.
Il est dit que D.ieu " donne la Torah ", au présent. De fait, la révélation du Sinaï est renouvelée chaque jour. Il faut donc, au quotidien, former les enfants à étudier la Torah et à mettre en pratique ses enseignements.

Lorsque l'on envoie un enfant à l'école pour la première fois, on se réjouit, comme nous l'avons dit. Il faut donc en faire de même, chaque jour, quand un enfant se rend à l'école pour étudier la Torah. Il n'y a, alors, pas lieu de se demander comment il " fera carrière " et gagnera sa vie, plus tard. En l'envoyant étudier la Torah, on l'attache à Celui Qui possède la vie des mondes et "Celui Qui donne la vie accordera également la subsistance ". Il disposera donc des moyens nécessaires , car " Je donnerai les pluies en leur temps et la terre apportera sa production ". Il recevra toutes les bénédictions que des parents peuvent souhaiter pour leurs enfants.