Au travers de tout, tracer la route !
Il existe différentes manières d’aborder la période qui commence. Chacun peut osciller ainsi entre l’optimisme serein et le pessimisme noir ou, en d’autres termes, entre le regain d’énergie et le regret de vacances perçues comme un temps de liberté et d’insouciance évanoui. Il est vrai que l’époque participe des deux manières de voir, d’autant plus que le monde tout entier semble entré dans une phase où le chaos et le danger sont devenus des réalités quotidiennes. Alors, que faire ?
Pour nous, la période des vacances ne peut être que temporaire. Car sa nécessité n’est que celle de retrouver la force d’agir. Il a été souvent dit que les vacances sont celles de l’âme autant que celles du corps et que, dans cette optique, le ressourcement spirituel, par l’étude et la pratique des commandements de D.ieu, doit accompagner le repos physique. Une telle vision implique que, quand le tumulte du monde enfle à nouveau, au point d’inquiéter par l’ampleur de ses grondements, nous sommes prêts à en surmonter les vicissitudes. Plus encore, dans toutes les situations, nous détenons les forces d’y vivre le judaïsme avec toute la grandeur qu’un tel programme requiert. En d’autres termes, si des événement changent aujourd’hui les choses, c’est qu’il nous appartient aussi d’y tracer les voies nouvelles du progrès.
Tout se passe comme si les vacances n’avaient de signification que perçues comme une préparation à l’action. La tradition juive donne à l’homme le beau nom de « celui qui avance ». Il est vrai qu’il ne se comprend et ne s’assume que perpétuellement en mouvement, doté de cet élan créateur qui fait de lui l’esprit et le sens de l’univers. Le quotidien avait pu, durant l’année écoulée, éroder tout cela. A l’enthousiasme avait peu à peu succédé la routine. La vie paraissait comme dévorée par l’habitude. Voici que les vacances sont passées par là et que le monde lui-même, par ses errements, clame sa volonté de changement. Ce sont donc des yeux nouveaux qui regardent un monde neuf et nos gestes présentent cette acuité que seuls donnent les véritables commencements. Et celui-ci l’est décidément : n’est-ce pas en ce mois d’Elloul que nous nous préparons à vivre les grands rendez-vous de Roch Hachana et de Yom Kippour ?
Nous sommes les acteurs de notre vie bien plus que de simples spectateurs du monde. Quant à ce dernier, nos accomplissements de chaque jour le conduisent à son parachèvement attendu : la venue de Machia’h.
Connaître D.ieu
Bien qu’il y ait des différences entre le grand et le petit, cependant quand il s’agira, après la venue de Machia’h, de « Me connaître » - c’est-à-dire de percevoir l’Essence de D.ieu – tous seront égaux. Le texte de la prière le proclame en ces termes : « Il est immuable et met au même niveau le petit et le grand ».
(d’après Séfer Hasi’hot 5748, vol. I, p.220)
CHOFTIM
Moché donne l’instruction de nommer des juges et des officiers de police dans chaque ville (chaque portail). La justice doit s’accomplir rigoureusement.
Dans chaque génération, des hommes seront chargés d’enseigner la loi. Il faudra les écouter scrupuleusement.
La Paracha comprend également l’interdiction de pratiquer l’idolâtrie et la sorcellerie, les lois de nomination du roi, l’obligation de construire des villes de refuge.
Sont précisées également les lois régissant la guerre.
La Paracha se conclut par la loi concernant la découverte, dans un champ, d’un assassinat dont on ignore l’auteur et la responsabilité de la communauté dans ce cas.
Des juges et des officiers
Choftim poursuit le rappel par Moïse des lois tirées des Livres de Chemot (l'Exode), Vayikra (le Lévitique) et Bamidbar (les Nombres). Il y introduit également des lois pertinentes pour la nouvelle génération sur le point d'entrer en Terre d'Israël. Les sujets abordés incluent : un nouveau système judiciaire, des détails complémentaires concernant l’interdiction de pratiquer l’idolâtrie, les lois des sacrifices, l’établissement de la monarchie, les droits des prêtres et leurs distinctions, la distinction entre les fausses pratiques de la divination et la prophétie, les villes de refuge, le vol, le témoignage, le faux serment, la guerre et le meurtre sans témoin.
Nous y lisons l'autorité confirmée et formalisée des quatre formes principales de leadership juif : le judiciaire et législatif (le Juge), l’exécutif (le Roi), le rituel (le Prêtre) et enfin le religieux (le Prophète).
Le Juge : prototype du leadership
Dans la mesure où ces quatre responsabilités sont évoquées dans la même Paracha dont le nom est Choftim, nous pouvons en conclure que, dans la Torah, le juge est considéré comme le prototype générique de leadership. Cela tient au fait que le rôle du juge, tel qu’il est envisagé ici, est fondamental pour s'assurer que le comportement individuel et national est conforme aux normes éthiques, morales et rituelles de la Torah. Cela est crucial pour maintenir une société fonctionnelle, sûre et sainte, essentielle pour révéler la présence de D.ieu sur terre et faire de ce monde une résidence adéquate pour Lui. Comme nous nous le rappelons, la dégradation de la société en une jungle sans loi et l'exclusion de D.ieu de la vie humaine ont conduit au Déluge.
Soumission à l’autorité
Dans le contexte plus large du Livre de Devarim qui met l'accent sur la Techouvah (le retour à D.ieu après une période d'éloignement ou un moment d’égarement) ainsi que sur les moyens d’y procéder, Choftim souligne l'importance de reconnaître l'autorité et de s’y soumettre. Il nous faut aligner notre comportement avec les directives de ceux auxquels a été confiée la tâche de nous aider à vivre selon les instructions et le plan divins.
La soumission à l’autorité n’est pas, dans le projet de la Torah, une soumission absolue à une oppression totalitaire dictée par l’imperfection humaine.
Bien au contraire, puisque notre essence, notre âme Divine, ne désire intrinsèquement qu’accomplir la Volonté de D.ieu, dans son sens le plus absolu, et réaliser notre potentiel divin unique sans entrave, toute déviation de ce chemin est contraire à notre nature profonde.
En d'autres termes, la soumission à une autorité qui détermine si nous agissons en conformité avec les directives de la Torah n'est pas une contrainte mais un moyen de nous aligner sur notre véritable essence. L'autorité religieuse, en nous guidant selon les principes de la Torah, nous aide à vivre en accord avec notre nature divine, qui aspire naturellement à suivre la Volonté de D.ieu.
Ainsi, se soumettre à une telle autorité est en réalité un acte de fidélité à notre moi profond car il permet de surmonter les obstacles et les distractions qui nous éloigneraient de notre véritable potentiel spirituel. La Torah enseigne que la véritable liberté se trouve dans la conformité avec les lois divines car elles sont en parfaite harmonie avec notre essence divine et nos aspirations les plus profondes.
La gestion de la faute collective
La conclusion de la Paracha Choftim illustre de manière éloquente cette notion. Lorsque la victime d'un meurtre sans témoin, commis hors des limites de la ville, est découverte, la Torah prescrit un rituel élaboré, destiné à lever toute culpabilité collective présumée de la communauté, dans son ensemble, pour ce crime. Puisque le meurtre : priver une personne de la capacité de remplir sa mission de vie, est le péché archétypique et, par conséquent, une métaphore de tous les péchés, ce rituel indique en effet que nous ne pouvons pas être tenus finalement responsables du péché. C'est parce que nous sommes hors de notre élément originel, dans ce monde matériel et déniant D.ieu, que nous tombons parfois dans des comportements indignes de notre origine divine. Dans cette perspective, le péché n'est pas simplement une faille morale ou un manquement aux lois divines mais un aspect inhérent de l'existence humaine dans un monde matériel et souvent éloigné de la divinité. Cette réalité matérielle peut nous conduire à des comportements qui ne sont pas en harmonie avec notre essence divine.
La Techouvah, ou le retour à D.ieu, est le moyen par lequel nous pouvons surmonter ces erreurs. Elle nous permet non seulement de réparer les manquements passés mais aussi de transformer notre conscience et notre relation avec D.ieu. Ce processus de repentir sincère nous aide à rétablir une connexion plus profonde avec notre essence divine et à nous aligner sur la volonté de D.ieu.
La soumission à l'autorité intérieure
La première autorité à laquelle nous devons soumettre notre comportement pour un examen critique est notre propre juge intérieur, notre intellect. Ce dernier a pour tâche de gouverner nos émotions et nos actions selon les instructions de la Torah. Étant donné que l'esprit, par nature, domine le cœur, nous pouvons utiliser le pouvoir, malheureusement encore largement sous-exploité, de notre esprit pour orienter notre vie dans la direction que nous savons être la bonne et pour libérer notre amour et notre crainte innés de D.ieu, emprisonnés dans la profondeur de notre matérialité.
Le rôle des officiers et l'avenir messianique
La phrase d'ouverture de la Paracha :« Vous devez nommer des juges et des officiers », indique que l'établissement d'un système judiciaire nécessite également une force de police bien formée et équipée pour faire appliquer les décisions des juges. Dans l'ordre actuel, cette force de police est une nécessité ; les Sages du Talmud affirment même que « un juge sans officier n'est pas un juge ».
Cependant, à l’ère de Machia’h, lorsque D.ieu « retirera l'esprit d'impureté de la terre », une telle force d'application deviendra superflue. Comme le décrit le prophète Yichayahou (Isaïe), D.ieu « rétablira vos juges comme autrefois, et vos conseillers comme jadis » mais il ne mentionne pas les officiers. Cela reflète un état idéal où les gens suivront volontairement les décisions des juges sans coercition.
Cependant, le nom de cette Paracha est simplement Choftim ("juges") et non Choftim veChotrim ("juges et officiers de police"). Il ne s’agit pas d’un détail anodin. En effet, bien que soient évoqués les impératifs du temps présent, son nom souligne un aspect profond de la vision messianique présentée par la Torah où les officiers ne seront pas nécessaires.
Vivre avec une conscience messianique
Il est vrai que de nombreuses pratiques juives actuelles changeront ou disparaîtront avec la Rédemption. Mais jusque-là, quand bien même ce moment approche à grands pas, ces lois gardent leur forme présente. Parallèlement, un certain nombre de commandements et de pratiques ont été interrompus avec l’exil. Ceux-là seront à nouveau observés après la Rédemption.
En tout état de cause, pour contribuer à précipiter l’avènement du Machia’h et de la Rédemption, nous sommes encouragés à vivre, dans le présent, avec une « conscience messianique ». Cela signifie s’efforcer d’agir de manière conforme à l’état idéal de l’ère messianique, aussi intensément que possible. Il s’agit d’écouter les conseils de nos autorités religieuses, nos « juges », qui appliquent les enseignements de la Torah aux spécificités de chaque génération, sans besoin de mesures coercitives, sans « officiers de police ».
La Paracha Choftim souligne l'importance du leadership judiciaire, du rôle de l'autorité et de l'aspiration vers un état futur où l'adhésion aux lois divines est intrinsèque et volontaire. Elle enseigne que, bien que nous devions actuellement fonctionner dans les structures d'autorité existantes, notre objectif ultime est d’atteindre un état où les principes divins sont suivis naturellement, reflétant ainsi l’idéal messianique.
Quelles sont les coutumes du mois d’Elloul ?
A partir du 1er jour de Roch ‘Hodech Elloul (cette année mardi 3 septembre 2024) on ajoute après la prière du matin et de l’après-midi le Psaume 27, et ce jusqu’à Hochana Rabba inclus. Le Baal Chem Tov a instauré la coutume de dire chaque jour du mois d’Elloul - cette année, à partir du mercredi 4 septembre 2024 - 3 Tehilim (Psaumes), et ce jusqu’à la veille de Kippour. Puis le jour de Kippour (samedi 12 octobre 2024), on en dit 9 avant la prière de Kol Nidré, 9 avant de dormir, 9 après la prière de Moussaf et 9 à la fin de Kippour, de façon à terminer les 150 Psaumes. A partir du second jour de Roch ‘Hodech Elloul (cette année mercredi 4 septembre 2024), on sonne chaque jour du Choffar, excepté Chabbat et la veille de Roch Hachana. Dans un discours ‘hassidique, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi explique que, durant tout le mois d’Elloul, « le Roi est dans les champs », c’est-à-dire que D.ieu est encore plus proche de chacun d’entre nous, accueille chacun avec un visage bienveillant et nous pouvons tout Lui demander. C’est pourquoi il est plus facile d’opérer un retour sincère à D.ieu en augmentant les dons à la Tsedaka (charité) et la ferveur dans la prière. On a l’habitude de faire vérifier par un Sofer (scribe) expérimenté les Mezouzot et les Téfilines. On écrit à ses amis et connaissances pour leur souhaiter d’être inscrits et scellés pour une bonne et douce année.
Ne tirez pas ! Ils sont des nôtres !
Juin 1982. Rav David Turgeman étudiait dans une Yechiva quand éclata la première guerre du Liban ; il fut tout de suite enrôlé dans une unité combattante (oui, il y a toujours eu des soldats orthodoxes dans l’armée israélienne).
Au quatrième jour de la guerre, David et ses camarades reçurent l’ordre de sécuriser la route reliant Beyrouth à Damas afin d’empêcher les Syriens d’entrer dans la guerre – ce qui se produisit effectivement.
Au début, ils avancèrent silencieusement à l’intérieur du Liban. Le cinquième jour au matin, ils furent confrontés à un tir nourri de l’artillerie syrienne. Un combat féroce s’engagea, qu’on appela par la suite le combat de « Soultane Yakoub ». Des trente tanks qui avaient pénétré le territoire, seul huit restaient en état de marche. Vingt soldats furent tués et trois furent catalogués « disparus » : Zecharia Baumel, Yehouda Katz et Tsvi Feldman. Les deux derniers sont encore considérés comme « disparus » jusqu’à ce jour (après des années, la dépouille de Zecharia Baumel a mérité d’être retrouvée et enterrée en Israël).
Les Syriens menèrent un combat acharné. Dès les premiers échanges de tirs, la patrouille s’était scindée en deux et le groupe de David se retrouva isolé des autres régiments. Les soldats maintenant éloignés des autres subirent une attaque d’une grande ampleur : ils étaient tombés dans un piège mortel. Les Syriens jouissaient d’un grand avantage : ils étaient en hauteur alors que David et ses compagnons étaient dans une vallée, entourés de toutes parts. De plus, les Syriens connaissaient bien l’endroit, le terrain leur était familier et l’effet de surprise jouait en leur faveur.
Il faisait nuit et la situation était très grave. « Si j’avais été à la place des Syriens, en trois heures ou même une heure, j’aurais pu anéantir ces quelques soldats isolés que nous étions » raconta par la suite le commandant à David.
Au plus fort des combats, les soldats reçurent l’ordre de se replier tout en continuant à tirer. Une fumée épaisse planait sur le champ de bataille et la terre tremblait à cause de la puissance des coups de canon.
Soudain : BOUM !
Le tank de David avait été touché. Comme dans un terrible cauchemar, David vit les flammes jaillir à l’intérieur de son tank. Les quatre hommes prisonniers de l’engin en flammes parvinrent à s’extirper et à courir loin du véhicule : c’était un véritable miracle, aucun d’eux n’avait été blessé. Le commandant du tank parvint même à éteindre les flammes grâce à un extincteur.
Maintenant, les quatre soldats étaient vraiment à découvert et cherchaient à se cacher : ils se réfugièrent derrière un grand rocher qui les dissimula du regard des Syriens. Dès les premières lueurs du matin, ils parvinrent à rejoindre les collines face à Soultane Yakoub.
« J’ignore pourquoi nous avons pris cette décision, raconta David par la suite. Cela avait été une très grave erreur car ainsi, les Syriens pouvaient nous repérer. Ils se mirent effectivement à tirer dans notre direction et nous étions à leur portée immédiate comme des canards qu’ils pouvaient exécuter à bout portant. Il ne nous restait plus longtemps à vivre…
J’étais encore un jeune homme, vingt ans à peine, j’avais vu tomber mes meilleurs amis, du même âge que moi, blessés et même tués. C’était des visions d’horreur, insupportables et je sentais que ma propre courte vie allait s’arrêter. Les balles et les grenades explosaient de tous les côtés mais aucun de nous n’était blessé. Miraculeusement, nous sommes parvenus à grimper le long de la colline et à nous cacher alors que nous tremblions et que nous étions épuisés de fatigue. Nous avons attendu les renforts qui devaient nous récupérer.
On était le vendredi 20 Sivan, la veille du Chabbat Chela’h. Vers midi, David réfléchit aux paroles du grand commentateur, le Chlah Hakadoch qui rappelle qu’à partir du milieu de la journée de vendredi, la sainteté du Chabbat brille déjà. Il partagea cette idée avec ses camarades d’infortune pour les réconforter un peu et, spontanément, même ceux qui n’étaient pas pratiquants se mirent à fredonner des chants de Chabbat.
Soudain, le commandant remarqua que des soldats israéliens se tenaient au sommet de la colline en face ! Soulagés, les camarades de David se voyaient déjà tirés d’affaire. Ils se mirent à crier en direction de leurs amis pour qu’ils viennent les sauver mais l’autre colline était à deux kilomètres de distance et leurs cris étaient inaudibles. L’angoisse les étreignit : être si près du but et ne pas pouvoir créer un contact avec les forces amies ! Comment signaler leur présence ? Et surtout comment faire comprendre qu’ils n’étaient pas des soldats syriens à abattre ?
Soudain, David eut une idée : les Tsitsits ! Prestement, il enleva le petit Talit qu’il portait sous son uniforme, l’accrocha au bout de son fusil et le brandit en l’air ! Certainement, ce signe d’appartenance au peuple juif ôterait tous les doutes et permettrait de les sauver. L’attente était insupportable. De l’autre côté, les soldats sur la colline étaient frappés de stupeur : s’agissait-il d’un drapeau blanc, signe que l’ennemi se rendait sans condition ?
David décida de jouer le tout pour le tout et même de se mettre en danger : il ôta son casque et posa théâtralement sa grande Kippa noire sur la tête. Il se leva, montrant sa grande Kippa et agitant frénétiquement ses Tsitsits. Et il entendit alors distinctement un soldat de l’autre côté, manifestement lui aussi élève de Yechiva, crier à ses compagnons : « Ne tirez pas, ils sont des nôtres ! Ce sont des Juifs comme nous ! ». David avait ainsi sauvé la vie de ses compagnons d’armes !
Depuis l’âge de trois ans, j’ai toujours veillé à revêtir le Talit avec les Tsitsits, explique David. Pourtant souvent mes camarades de classe peu pratiquants de Dimona se moquaient de moi et de ma Kippa mais ce sont finalement ces vêtements qui nous ont sauvé la vie ! ».
Ce même vendredi, il put rentrer chez lui. Son père avait déjà entendu que son grand Talit et ses Téfilines avaient été brûlés dans l’incendie de son tank et il lui promit : « Je vais t’acheter un Talit et des Téfilines neufs mais puisqu’il est écrit : « Remerciez D.ieu pour Ses bienfaits racontez Ses merveilles », tu vas d’abord réciter la bénédiction Hagomel (« Béni soit Celui qui prodigue du bien à ceux qui sont redevables ») et celle de Chéhé’héyanou (« Qui nous a fait vivre jusqu’à ce moment ») pour le nouveau Talit. Ensuite, j’écouterai l’histoire de ta propre bouche ! ».
Depuis, chaque année, Rav David Turgeman organise chaque année, le 20 Sivan, un repas de remerciement à D.ieu avec les élèves de sa Yechiva.
Mena’hem Shaikevitz – Si’hat Hachavoua N° 1956
Traduit par Feiga Lubecki