Semaine 44

  • Hayé Sarah
Editorial
Eternelle famille

Un père, une mère, des enfants : cela s’appelle, depuis que l’homme a appris à regarder le monde qui l’entoure et à donner des noms aux choses qui le constituent, une famille. Il y a sans doute peu de notions apparemment aussi simples et profondément aussi complexes et aux implications aussi essentielles. Certes, on pourrait se contenter de définir la famille comme une convention sociale parmi les autres. On pourrait l’imaginer comme un moyen commode de désigner l’assemblage aléatoire d’individus d’origines diverses, une sorte d’organisation économique de base. Et pourtant, c’est sur elle que s’est largement fondée la construction d’un monde stable, d’une certaine forme de sérénité et d’équilibre.
Le judaïsme a, pour la désigner, une expression remarquable : elle est un «édifice éternel». En deux mots, tout, ou presque, est dit. Telle un «édifice», la famille est une structure cohérente qui se bâtit peu à peu par l’effort de ses membres. Résultat de ce puissant processus, elle s’élève durablement ; elle devient «édifice éternel». Elle est ainsi bien loin des définitions communes. Elle n’est pas un mode d’organisation produit par la pression sociale. Elle est, d’une certaine manière, indissociable du développement de ce qu’il y a de plus humain dans le cœur des hommes. Plus qu’un cocon protecteur – même si elle peut aussi jouer ce rôle – elle est le lieu où se construit la personnalité de chacun dans le respect de celle d’autrui car c’est en elle que le pluriel se conjugue en un étonnant singulier.
Peut-être est-ce pour cela que notre temps, qui ne sait que peu refuser à un individualisme forcené et toujours insatiable, paraît être à la recherche d’autres modèles. La famille, parce qu’elle donne à être soi sans omettre l’autre, paraît, à certains, une contrainte presque insupportable. Elle fait figure de gêne majeure, d’espace qui empêche de réaliser la totalité de ses désirs, sans jamais que l’on s’interroge sur leur nécessité ou, simplement, leur pertinence. Car est-ce être vraiment libre qu’oublier le sens des choses pour mieux poursuivre l’assouvissement d’appétits que l’on s’emploie à renouveler de peur que le vertige s’arrête ? Finalement, dans la famille, c’est une ancienne sagesse qui s’exprime jour après jour. Elle enseigne à donner autant qu’à recevoir – car aucun des deux n’a de sens si l’autre ne l’accompagne pas. Elle établit un cadre où la pensée et l’émotion – et, au bout du compte la vie – prennent leur envol dans un ciel purifié. Comme pour une expérience nouvelle.
Etincelles de Machiah
Its’hak notre Père

Le Talmud (Chabbat 89b sur Isaïe 63 : 16) enseigne : «Dans les temps à venir… (le peuple juif) dira (à Its’hak) : ‘Car tu es notre père’.» C’est dire qu’il y a un lien particulier entre notre Patriarche Its’hak et le «temps à venir», celui de Machia’h.

En fait, le mot «Its’hak» renvoie, en hébreu, à l’idée de «rire» et donc de délice. Dans cette nouvelle époque, quand toutes les étincelles divines présentes dans le monde matériel auront été élevées par l’effort spirituel de chacun, le «délice» de D.ieu devant la tâche accomplie apparaîtra aux yeux de tous.
(d’après Torah Or, Vayétsé, p. 21c) H.N.
Vivre avec la Paracha
‘Hayé Sarah : Vieillir

Et Avraham vieillit et fut avancé dans les jours ; et D.ieu bénit Avraham en tout (Beréchit 24 :1).

La Torah considère l’âge avancé comme une vertu et une bénédiction. Tout au long de la Torah, Zaken, «vieux» est synonyme de «sage». La Torah nous enjoint de respecter toutes les personnes âgées, quels que soient leurs niveaux d’érudition et de piété, parce que les nombreuses épreuves et expériences qu’a apporté chaque nouvelle année véhicule une sagesse que le plus accompli des jeunes prodiges ne peut égaler. Quand le verset, cité plus haut, précise, quand Avraham vieillit, «il fut avancé dans les jours», cela signifie que les jours accumulés, chacun rempli d’étude et d’accomplissement, ne faisaient que renforcer son mérite. Aussi, l’âge avancé est-il considéré comme l’une des plus grandes bénédictions que l’homme puisse recevoir.
Cela va à l’encontre de l’attitude qui prévaut dans les pays «développés» du monde contemporain. Dans le monde occidental, la vieillesse est une faiblesse. La jeunesse est vue comme la plus crédible dans tous les domaines. C’est pourquoi, la société dicte que les plus âgés doivent être condamnés à la passivité et au déclin. Ils sont considérés comme inutiles voire pesants et sont souvent confinés, au meilleur des cas, dans des lieux de villégiature pour «les aînés» ou dans des maisons de retraite.
Apparemment, l’attitude moderne paraît au moins partiellement justifiée. N’est-il pas un fait avéré que la personne s’affaiblit physiquement plus elle avance en âge ? Il est vrai que l’inactivité de la retraite s’avère être un facteur clé dans la détérioration physique des personnes âgées. Mais n’est-ce pas un fait inéluctable de la nature que le corps d’un être de soixante-dix ans ne soit pas le même que celui de trente ans ?
C’est justement là le point central : le mérite d’une personne doit-il se mesurer à ses forces physiques, par la quantité de travail qu’elle peut accomplit chaque semaine ? C’est vrai qu’un jeune de vingt ans peut danser toute la nuit alors que sa grand-mère se fatigue au bout de quelques minutes. Mais l’homme n’a pas été créé pour danser sans fin. L’homme a été créé pour rendre la vie sur terre plus pure, plus claire et plus sainte qu’elle ne l’était avant qu’il n’apparaisse. A cette lumière, la maturité spirituelle des personnes âgées vient plus que compenser leur force physique amoindrie. Si l’âme n’est rien de plus qu’un moteur qui dirige la façon dont le corps va se procurer ce dont il a besoin alors il est certain que l’affaiblissement physique du corps, dû à l’âge, s’accompagnera d’une détérioration spirituelle, une descente dans l’ennui, la futilité et le désespoir. Mais quand l’on considère le corps comme un accessoire de l’âme, c’est tout le contraire qui est vrai : le grandissement spirituel du vieil âge vient revigorer le corps, lui permettant de mener une existence productive aussi longtemps que le Tout Puissant accorde le don de la vie.

La vie : une définition
Mais il y a encore plus à tout cela. A la base d’une maison de retraite est la notion que la vie est composée de périodes productives et de périodes non productives. Les premières vingtaines de la vie sont considérées comme n’apportant que peu ou pas d’accomplissement, puisque c’est le moment où l’individu acquiert les connaissances et s’entraîne dans la préparation de la période productive de sa vie. Les trente à quarante années suivantes sont celles où se réalisent ses énergies créatrices : il utilise maintenant ce qui a été investi pour lui par ses aînés désormais passifs et investit à son tour dans la génération plus jeune, elle, encore passive. Et finalement quand il pénètre dans sa période crépusculaire, il met son existence de «véritables» accomplissements derrière lui, il a travaillé dur toute sa vie, il est temps maintenant de s’installer et de jouir des fruits de son dur labeur.
Cependant, la Torah ne reconnaît pas une telle distinction entre les étapes de la vie car elle considère la productivité comme l’essence même de la vie. Il existe des différences marquées entre la jeunesse et l’âge adulte etc., mais leurs différences résident dans la manière dont la personne est productive et non dans le fait qu’elle le soit ou non. Le fait même que D.ieu donne à un homme un simple jour supplémentaire de vie physique signifie qu’il n’a pas encore achevé sa mission dans la vie, qu’il existe toujours quelque chose qu’il doit accomplir dans ce monde.

Pourquoi ?
Parce que telle est la nature humaine : la vie n’a de sens que lorsqu’elle est productive. Mais pourquoi ? Parce que D.ieu a créé l’homme pour qu’il soit Son partenaire dans la création. Le Midrach nous dit que D.ieu a dit au Juste : «Tout comme Je suis un Créateur de mondes, ainsi dois-tu faire». D.ieu est l’Initiateur et le Donneur ultimes, nous accordant l’existence et la vie et nous octroyant les aptitudes et les ressources nécessaires. Mais D.ieu veut plus que des récipiendaires passifs pour Ses dons. Il veut une association avec nous, une association, dans laquelle nous créons et nous donnons comme Il créée et donne, et Il désire recevoir de nous comme nous recevons de Lui. C’est ainsi qu’Il a fait du désir d’accomplissement l’essence même de la vie humaine.

Le cours de l’action
Et pourtant, la retraite, obligatoire ou pas, est un fait de la vie moderne. Année après année, elle détruit des millions de vie et condamne des ressources humaines de valeur à un gâchis complet ou presque. Que faire face à cette tragédie humaine et sociale ? Nous devons changer les attitudes de ceux qui sont à la tête du monde du travail et de la société en général. Mais surtout, nous devons changer la perception que nous avons de l’âge avancé. Nous devons dire aux seniors : vous n’êtes pas inutiles, bien au contraire. Vous êtes d’une valeur encore plus grande qu’avant et chaque jour votre valeur augmente. Les changements physiques que vous subissez sont le résultat de l’avancée de votre âge mais pas une raison de retraite de la vie productive. C’est au contraire l’occasion de découvrir de nouveaux moyens pour vous développer vous et votre environnement. Il existe d’innombrables personnes à la retraite qui cherchent désespérément comment remplir leur temps. Permettons-leur d’établir des centres d’étude de la Torah où elles peuvent venir quelques heures par jour et accroître leurs connaissances et leur productivité. Ouvrons de tels centres dans chaque communauté et établissons des classes et des ateliers dans chaque maison de retraite. Si les difficultés de la vie ne leur ont pas permis auparavant d’acquérir la perspective lumineuse de la Torah sur la vie, la retraite offre une occasion en or d’étudier et de grandir : l’éducation comme la productivité est une entreprise qui dure toute la vie. La Torah leur donnera une nouvelle prise sur la vie, elle les éclairera sur leur véritable valeur et leur potentiel et transformera leur statut en luminaires pour leurs familles, leur environnement et leur communauté.

NB Ce qui précède est un résumé des propos du Rabbi lors de son anniversaire de soixante-dix ans, lorsqu’il lança de nombreuses institutions dans ce sens et se lança lui-même dans l’établissement de 71 nouvelles institutions éducatives et sociales
Le Coin de la Halacha
Qui allume les bougies de Chabbat ?

Les bougies de Chabbat apportent la paix dans la maison. Il est donc naturel que ce soit la femme, «le pilier de la maison», qui les allume chaque vendredi, 18 minutes avant le coucher du soleil.
Depuis 1974, le Rabbi de Loubavitch a demandé que les jeunes filles et même les petites filles allument leur propre bougie de Chabbat, avant leur mère (afin que celle-ci puisse les guider et les aider) en récitant la bénédiction :
«Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner Chel Chabbat Kodech».
«Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d’allumer les bougies du saint Chabbat.»
Cette campagne mondiale reçut le nom de «Mivtsa Néchek » («Nérot Chabbat Kodech») car elle constitue l’arme («Néchek») spirituelle des femmes et filles juives. (Après son mariage, la jeune femme allumera deux bougies).
Voici ce que dit le Rabbi le 10 Chevat 1984 au sujet de l’allumage par la fillette et la jeune fille : «Même si son père est un Juste parfait et sa mère une Juste parfaite, si la petite fille se demande ‘Que puis-je ajouter aux bonnes actions de mes parents ?‘, on lui expliquera que chaque bonne action que la petite fille effectue dans le domaine de la Torah et des bonnes actions rajoute de la lumière dans le monde entier et peut (selon la loi tranchée par le Rambam, Maïmonide) : ‘Faire pencher la balance pour le monde entier du côté du mérite et amener la délivrance !’»
Rabbi Chnéour Zalman (Choul’hane Arou’h Harav – Ora’h Haïm 263 – 1) écrit : «Plus il y aura, Chabbat, de lumière dans la maison, plus la paix et la joie régneront dans tous les coins» et donc dans le monde entier.
Le regretté Rav Moché Feinstein (Iguerot Moché – 1976) écrivait : «Cette loi (selon laquelle chaque fillette doit allumer sa bougie de Chabbat) était déjà largement répandue dans de nombreuses communautés. Si le Rabbi de Loubavitch insiste pour la répandre dans tout le peuple juif, c’est certainement un moyen de ramener davantage de personnes à la pratique du Chabbat et de tous les commandements de la Torah…»
Rav Yéhouda Segal (de Tel-Aviv) ajoute : «Grâce à cela, on ajoute lumière et plaisir dans le Chabbat et la petite fille s’habitue à ce qui sera sa mission quand, le moment venu, elle se mariera et conduira sa propre maison. Elle sera bénie par des bénédictions spéciales et elle contribuera à l’honneur du Chabbat… Que chaque petite fille ressente qu’elle doit se préparer pour le Chabbat durant la journée de vendredi et que, par l’allumage de sa bougie, elle accepte la sainteté de ce jour selon toutes ses lois».
Le regretté Rabbi Israël Abouhassira (affectueusement appelé «Baba Salé») s’attacha également avec enthousiasme à propager cette «ancienne» tradition remise à l’ordre du jour : «Je supplie chacun d’éduquer ses filles, dès leur plus jeune âge, à allumer leur bougie chaque veille de Chabbat. Cette Mitsva ‘protégera le peuple saint et la terre sainte’».
Le Rabbi de Pittsburgh, dès qu’il entendit parler de cette proposition du Rabbi, s’exclama : «Il est écrit que la bougie (éclaire) mon pied» : grâce aux bougies de Chabbat des petites filles, nous mériterons d’éclairer le chemin pour les pieds du Machia’h !»

F. L. (d’après Rav Mordechaï Menaché Laufer)
De Recit de la Semaine
Juste des bougies

Lors d’un glacial hiver en 2001, Rav Chalom Lew (émissaire du Rabbi à Glendale, Arizona), sa femme et leurs deux jeunes enfants venaient d’achever un séjour dans le quartier Loubavitch de Crown Heights, à Brooklyn. Ils s’apprêtaient à prendre le métro, mais ils avaient un problème. Oui, ils avaient de l’argent, deux billets de cent dollars, mais l’employé n’acceptait pas de si gros billets. Madame chercha en vain dans son sac tandis que les enfants s’impatientaient, sans solution à l’horizon. Et s’ils rataient ce métro, ils rateraient aussi leur avion…
Soudain, ils entendirent une voix de femme derrière eux : «Puis-je vous aider ? Ah ! Vous n’avez pas de monnaie ! Voici les quelques dollars dont vous avez besoin !»
Elégante, elle était aussi particulièrement aimable et efficace. Elle introduisit le nombre de dollars nécessaire dans le portique qui les laissa passer avec leurs bagages.
Une fois que le métro se fut mis en marche, Rav Lew se dirigea vers la femme et la remercia chaleureusement.
«Ce n’est rien, dit-elle avec un sourire. Je sais ce que c’est que de voyager avec des bébés ! Je suis heureuse d’avoir pu vous être utile !»
Ils bavardèrent encore un peu puis Rav Lew eut l’idée de lui demander si elle était juive ; oui, elle l’était. Il lui proposa alors d’allumer les bougies de Chabbat.
«Non, cela ne m’intéresse pas, répondit-elle. A quoi cela servirait-il d’accomplir un commandement alors que je ne respecte pas le Chabbat ? Ce serait hypocrite, n’est-ce pas ?»
Rav Lew se souvint alors d’une conversation qu’avait eue son grand-père, Reb Zalman Yaffe de Manchester avec le Rabbi de Loubavitch, des années auparavant.
Le Rabbi avait alors prononcé un discours qui devait révolutionner la vie juive contemporaine.
Jusqu’à ce discours, le judaïsme orthodoxe s’était tenu sur la défensive, tentant de protéger ses enfants des influences extérieures trop «modernes». Mais le Rabbi demanda alors à ses ‘Hassidim de sortir à la rencontre des autres Juifs. «Le judaïsme est capable d’apporter la solution aux problèmes du monde. Si chaque Juif accomplit un commandement, même un seul, il emplira le monde de lumière, de sens et de bénédiction capables de changer le cours de l’histoire et d’amener le Machia’h». Chaque ‘Hassid se devait de persuader les hommes juifs de mettre les Téfilines et les femmes juives d’allumer les bougies de Chabbat.
Peu de temps après, Rav Yaffe avait raconté au Rabbi qu’il avait effectivement demandé à une de ses voisines – quelque chose d’absolument inédit dans la froide Angleterre – d’allumer les bougies de Chabbat et qu’elle s’était exclamée : «A quoi sert d’accomplir un commandement si je ne fais pas tous les autres !» (exactement comme cette Américaine à laquelle s’adressait Rav Lew dans le métro).
Rav Yaffe avait répondu à sa voisine que chaque Mitsva possède une qualité bien particulière, qui peut apporter sa bénédiction au monde même si elle reste isolée. Le Rabbi avait souri et avait entièrement approuvé cette réponse.
Inspiré par ce souvenir, Rav Lew répéta les mêmes mots que son grand-père. Cependant, la femme l’écouta poliment sans être convaincue par son discours. Elle le remercia néanmoins de sa sollicitude puis, arrivée à sa station, lui souhaita un bon voyage ainsi qu’à sa famille.

* * *

Trois ans plus tard, Rav Lew reçut un e-mail :
«Cher Rav Lew,
J’ai obtenu votre adresse par chabad.org. Je m’appelle Melissa. Vous ne vous souvenez probablement pas de moi. Il y a quelques années, je vous ai rencontré avec votre famille dans le métro, à Crown Heights et je vous ai dépanné avec quelques dollars alors que vous ne possédiez que des grosses coupures. Vous aviez alors tenté de me convaincre d’allumer les bougies de Chabbat.
Croyez-le ou non, cela m’a pris du temps, mais finalement je l’ai fait. Juste un commandement, sans rapport avec le reste de ma conduite comme vous l’aviez spécifié.
Mais cela ne s’est pas arrêté là. Je me suis mariée avec un Juif, quelqu’un d’extraordinaire qui s’appelle Marty et, ensemble, nous avons décidé de nous impliquer davantage.
Croyez-le ou non, mais actuellement nous observons pratiquement toutes les lois de Chabbat, nous mangeons cachère et nous donnerons à nos enfants l’éducation juive que nous n’avons pas eu la chance de recevoir comme vous et vos enfants.
Du fond du cœur, je tiens à vous remercier de vous être soucié de mon bien-être spirituel. Depuis notre rencontre, j’ai beaucoup réfléchi à ce que vous aviez déclaré : «Juste les bougies de Chabbat» et je tiens à vous faire savoir que grâce à ces quelques mots, je suis devenue ce que je suis maintenant.
De tout cœur, Melissa».
Dès qu’il reçut ce e-mail, Rav Lew téléphona à son père, Rav Chmouel Lew à Londres et lui raconta toute l’histoire, surtout comment la conversation de son regretté grand-père avec le Rabbi avait réussi à mettre dans sa bouche les mots qui pouvaient convaincre lors de cette rencontre dans le métro.
«C’est incroyable, s’exclama Rav Chmouel Lew. Tu ne devineras jamais d’où je viens. Je reviens de la réception de fiançailles d’une jeune fille qui m’a annoncé qu’elle pratiquait maintenant un judaïsme orthodoxe grâce à une conversation que sa grand-mère avait eu des années auparavant avec ton grand-père, Reb Zalman Yaffe, à propos des bougies de Chabbat !
C’est justement de cette conversation que tu t’es souvenu dans le métro !»

Malka Touger
Rav Tuvia Bolton
www.ohrtmimim.org
Traduit par Feiga Lubecki
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