Semaine 48

  • Toledot
Editorial
Vu du congrès

Ils sont tous venus ! Qui ? les délégués du Rabbi dans le monde. Car Chabbat dernier s’est déroulé à New York leur congrès international annuel. En cette année, que le texte de la Torah désigne comme celle du «Hakhel», du Rassemblement autour d’une idée – «entendre et apprendre à craindre D.ieu» – cette rencontre a pris toute sa grandeur et donné un sens renouvelé à l’action. Toujours au rendez-vous, on trouvait les riches couleurs des expériences diverses, les retrouvailles de tous ces hommes, que souvent des milliers de kilomètres séparent mais qu’un même esprit anime et bien d’autres choses encore. Pourtant, chaque congrès a, au-delà de ces caractères communs, une tonalité qui lui appartient en propre. Plus que la joie de se revoir et le surcroît de force que cela confère, chacun porte un message qui en émane naturellement et auquel tous sont sensibles. En cette année particulière, c’est bien une certaine manière de voir le monde qui apparaît ainsi et que chacun, toutes résolutions adoptées, emporte avec lui jusqu’à son lieu de résidence.
En ces temps incertains, une telle vision est précieuse car elle permet de diriger ses pas avec plus d’assurance. Et cette vision fait naître la confiance. De fait, les délégués du Rabbi, aux quatre coins du monde, rencontrent des situations parfois difficiles. Présents sur leur terrain d’action, ils connaissent les obstacles de tous les jours, ceux qui font que, malgré les efforts incessants, tout ne se passe pas aussi bien qu’on l’espérait. Lorsqu’on sait que, de la réussite des délégués, beaucoup de choses dépendent, il faut qu’en dépit de tout, la foi dans le lendemain grandisse. Car jamais la difficulté ne peut détruire la volonté d’agir.
Alors que le Congrès a clos ses séances et que chacun s’en est retourné, le message est ainsi apparu avec un éclat que rien ne pourra démentir. Si aujourd’hui ne tient pas toutes ses promesses, c’est parce qu’elles seront accomplis demain. Si demain est une réussite absolue, le jour suivant le dépassera encore. C’est ainsi que les délégués vivent. Une âme les conduit, un but les attire : la venue de Machia’h est au bout de la route.
Etincelles de Machiah
La voix et les mains
Le texte de la Torah (Gen. 27 : 22) enseigne : «La voix est celle de Jacob et les mains sont celles d’Esaü ». Sachant que Jacob représente le peuple juif et que Esaü est l’ancêtre de l’empire romain, les Sages donnent à cette phrase un sens plus profond. Quand on entend la «voix de Jacob», celle de la Torah, disent-ils, alors les «mains d’Esaü», sa force matérielle, n’ont aucun pouvoir. Mais, quand la voix de la Torah s’affaiblit, les mains d’Esaü peuvent l’emporter.
Cette idée se concrétisa à l’époque de la destruction du Temple. C’est ce que dit le prophète Jérémie : «Pourquoi la Terre a-t-elle été perdue ? Car ils ont abandonné Ma Torah». En notre temps, par l’étude renforcée de la Torah, nous pouvons donc annuler la cause de l’exil et ainsi amener la Délivrance.
(D’après Likoutei Si’hot, vol. III – Parachat Toledot) H.N.
Vivre avec la Paracha
Toledot : la force de caractère

L’enseignement juif envisage la vie de l’individu comme l’expression d’une lutte intérieure. Un côté de l’homme se lie à la nature, intouchée et incontrôlée, comme les forêts vierges et les champs en friches. L’autre côté possède une qualité divine, exprimant D.ieu Qui a créé la nature pour y installer Sa résidence.
L’aspect de l’individualité non «cultivé» s’appelle «l’âme naturelle» ou «l’âme animale». Parfois les Sages le décrivent comme «le penchant vers le mal». Le problème est que, la plupart du temps, il n’apparaît pas «mauvais» mais tout juste comme libre et sans retenue : naturel. La qualité Divine est connue comme «l’âme Divine», l’étincelle de D.ieu à l’intérieur de tout un chacun. Parfois elle est simplement qualifiée comme «le penchant vers le bien».
Ces deux forces, l’âme naturelle et l’âme divine, combattent à l’intérieur de l’être humain. Chacune tente de s’imposer dans la vie quotidienne de l’individu, à propos de ce qu’il pense, de ce qu’il dit et de ce qu’il fait. Mais l’âme divine ne cherche pas à simplement gagner cette bataille, son but est de transformer l’âme naturelle, de la raffiner et de révéler son extraordinaire potentiel de bien.
La relation de ces deux dimensions qui s’affrontent dans la vie humaine est décrite dans notre Paracha, à travers le récit concernant Yaacov et Essav, le premier représentant l’âme divine et le second l’âme naturelle. Car tout ce qui est relaté dans la Torah ne nous éclaire pas simplement sur notre histoire mais aussi sur notre psychologie spirituelle. Chaque événement faisant l’objet d’une description se produisit il y a des milliers d’années et se répète également sous une autre forme dans la vie de chaque homme.
Essav naquit le premier. L’âme naturelle exprime, pour ainsi dire la première, ses revendications dans notre conscience. Nos besoins primaires et premiers sont relatifs à l’âme naturelle et au corps : la nourriture, le confort physique. Essav grandit comme un homme des champs, un chasseur.
La Torah relate qu’à sa naissance, Yaacov tenait dans sa main le talon d’Essav. Yaacov, l’âme divine, tente de transformer Essav. Yaacov grandit comme un homme «qui résidait dans les tentes». Les Sages expliquent que cette expression n’a pas seulement pour but de conceptualiser la civilisation mais aussi l’étude. D.ieu révèle Sa volonté et Sa sagesse à travers Ses enseignements qui s’expriment aujourd’hui dans des milliers de volumes d’explications sur la Torah. Notre ancêtre, Yaacov, était un érudit et la connaissance mène à l’action.
Its’hak, le père des deux hommes, dit à son fils Essav de sortir dans les champs et de chasser pour lui préparer un plat savoureux. Leur mère, Rivkah s’adressa à Yaacov et lui dit que cet ordre le concernait, lui : Yaacov plutôt qu’Essav devait rapporter ces mets succulents à Its’hak. N’était-il pas suffisant que Yaacov, l’érudit, reste simplement dans la tente de la Torah, en train d’étudier ? Devait-il aussi se lever et chercher à changer le monde ?
Le résultat de cette démarche fut que Yaacov reçut la bénédiction de Its’hak : une merveilleuse bénédiction à propos de la rosée des cieux et de la richesse de la terre. Nos Sages commentent cette bénédiction en expliquant son sens métaphorique exprimant la sagesse et son sens littéral : l’abondance matérielle. Car le Juif ne doit pas renoncer au monde : son but est de transformer le monde entier en une résidence pour D.ieu.
Mais avons-nous la force de changer notre propre vie ? Ou sommes-nous entièrement le produit de notre propre vie ? Après tout, nous sommes ballotés par les influences de toutes sortes exercées sur notre vie de toutes parts : celle, très puissante des camarades de notre classe à l’école et au lycée, le barrage quotidien des medias, l’influence plus subtile de la littérature, de l’art et même de l’architecture (et bien d’autres encore).
Tout cela additionné forme une organisation extraordinaire de forces qui agissent sur l’esprit de chaque individu. En conséquence de quoi, certains sociologues vont même jusqu’à douter de notre aptitude à avoir une perspective indépendante sur quoi que ce soit.
Un exemple de quelqu’un qui exprima réellement son indépendance, basée sur la volonté de D.ieu plutôt que sur la pression de ses pairs apparaît dans notre Sidra. Il s’agit de Rivkah, la femme d’Its’hak et l’une de nos plus célèbres matriarches.
Nous l’avons déjà rencontrée dans la Sidra de la semaine passée où elle avait exprimé sa détermination à quitter sa maison et à partir loin pour devenir l’épouse d’Its’hak. Il ne s’agissait alors pas d’une impulsion à voyager due à sa jeunesse, d’une envie de changement. Rivkah était issue d’un environnement idolâtre. Tout le monde dans son entourage, y compris sa famille la plus proche et la société dans laquelle elle vivait, révérait des idoles, comme les différentes forces naturelles et les adorait de façon parfois abominable. Son grand oncle Avraham était célèbre pour son rejet de l’idolâtrie et pour sa foi en un D.ieu unique. Mais Avraham vivait bien loin, en terre de Canaan.
Néanmoins, elle avait réussi à s’ériger au-dessus de cette situation. Comme le souligne Rachi, malgré son environnement, elle était parvenue à formuler et à maintenir une perspective personnelle et indépendante sur la vie. «Bien qu’elle fût la fille d’un homme vil, la sœur d’un homme vil, et que sa ville natale fût un lieu de personnes viles, elle n’avait pas appris de leurs méfaits».
Et puis, quand le serviteur d’Avraham était venu chercher une épouse pour Its’hak, elle avait saisi l’occasion de s’unir à la célèbre famille de monothéistes. Malgré la désapprobation de ses parents, elle avait insisté pour le faire.
Dans la Paracha de cette semaine, nous pouvons observer un autre aspect de son indépendance. Dans un récit personnel et révélateur, nous apprenons comment elle subit ses premières années de stérilité puis une grossesse très douloureuse qui culmina en la naissance de jumeaux totalement différents : Yaacov et Essav.
Bien que remplie d’un amour et d’un respect incommensurables pour son mari Its’hak, elle avait reçu une prophétie concernant l’avenir de leurs deux enfants. Cette prémonition et sa perception de la réalité, très terre-à-terre, la détermina dans sa démarche pour que Yaacov, plutôt qu’Essav, reçût les bénédictions d’Its’hak. La Paracha relate la façon dont elle y parvint.
Ainsi, l’une des leçons que nous enseigne cet épisode est l’importance de la force de caractère. Rivkah put se battre pour ce qu’elle savait être juste, risquant, dans le processus, son bien-être personnel. Et c’est ainsi qu’elle assura l’établissement du peuple Juif, les enfants de Yaacov.
Le Coin de la Halacha
A quoi sert un Mikvé (le bain rituel) ?

Un Mikvé est constitué de deux bassins : dans un des bassins creusé à même le sol, l’eau de pluie est recueillie grâce à des tuyaux, de façons absolument naturelle, sans intervention humaine. Ce bassin est relié à un autre bassin par des trous : le second bassin est alors rempli d’eau du robinet qui est filtrée, recyclée et changée très souvent. Les Mikvés modernes présentent toutes les garanties d’hygiène.
Autour de ce bassin, on aménage des cabines de douches ou des salles de bain puisqu’il est nécessaire de se laver parfaitement avant de se tremper au Mikvé.
Le Mikvé est utilisé :
1) par les jeunes filles, la veille ou trois ou quatre jours avant leur mariage.
2) par les femmes mariées, en principe tous les mois.
3) par les garçons et les hommes, si possible chaque matin ; sinon au moins le vendredi avant Chabbat ; au minimum la veille de Yom Kippour et pour les grandes occasions : le jour du mariage, le jour d’une Brit Mila etc…
4) pour la vaisselle – en métal ou en cristal – achetée à un non-Juif.
5) pour la conversion des prosélytes.
De nombreux préparatifs peuvent s’avérer nécessaires avant l’immersion dans le Mikvé. Il convient de les étudier soigneusement auprès de personnes compétentes.
La construction d’un Mikvé a priorité sur la construction d’une synagogue, d’une école juive, d’une boucherie cachère etc… car le Mikvé est la condition sine qua non pour une vie de famille cachère.
Même une femme âgée peut, dans certains cas, se tremper au Mikvé et obtenir ainsi, rétroactivement, la pureté dans son couple et même pour ses enfants et petits-enfants ; ceci assurera la bénédiction pour elle-même, pour sa famille et tout le peuple juif.
Il n’est jamais trop tard.

F. L. (d’après Rav Arié Kaplan)
De Recit de la Semaine
Une valise suspecte à Bologne

D’habitude la foule qui se presse dans la synagogue vers la fin de Yom Kippour est assez affamée et fatiguée et ne prête guère attention au discours du rabbin. Celui-ci organise parfois à ce moment-là une quête pour ses différentes œuvres sociales et éducatives.
Mais Rav Yoshua Binyamin Gordon avait prévu une quête différente à Encino, la communauté qu’il dirigeait en Californie : «En ce moment si précieux, le point culminant de l’année, je désire organiser une quête de Mitsvot : que chacun d’entre vous décide au plus profond de son cœur d’une Mitsva particulière qu’il s’engage à observer sérieusement à partir de maintenant !» A cet instant, il ne s’imaginait pas quels effets auraient ses paroles ! Leurs conséquences seraient ressenties jusqu’à… Bologne en Italie !
L’officier de sécurité posté à l’entrée du salon des cosmétiques à Bologne, en Italie, examina le passeport de l’homme barbu, coiffé d’un chapeau aux larges bords qui traînait une lourde valise. Sans doute bourrée d’échantillons, de flacons et de tubes, comme celles des autres exposants. Il ne pouvait pas deviner que cette lourde valise contenait un chargement bien particulier : Rav David Borenstein, l’émissaire du Rabbi de Loubavitch à Bologne, n’était ni parfumeur ni homme d’affaires ; il désirait simplement rendre service à d’autres Juifs en leur proposant des sandwichs cachères.
Ce n’est pas toujours très compliqué d’approvisionner les Juifs qui se rendent à des congrès en Italie, comme le congrès des bijoutiers à Venise : là, les organisateurs savaient que de nombreux exposants exigeaient de la nourriture cachère : là, Rav Borenstein et ses assistants n’avaient aucun mal à obtenir un stand pour proposer nourriture et boissons en conformité avec les lois de la Torah ainsi qu’un endroit convenable pour les prières.
Mais les expositions de cosmétiques ne sont pas comparables aux congrès de bijoutiers. Et la présence juive n’y est pas autant évidente. Ceci n’empêcha pas Rav Borenstein d’estimer que, certainement, des Juifs s’y trouvaient. Qu’ils revendiquent ou non leur judaïsme et leur exigence d’alimentation cachère ne devait pas le décourager : quoi qu’il arrive, il devait apporter des sandwichs cachères à ce congrès. Voici son récit :
« La foire se déroulait sur plusieurs bâtiments. Je traînais ma grosse valise de l’un à l’autre, tout en tentant de repérer des Juifs. J’écoutais des bribes de conversation en hébreu ou avec des accents yiddish, je traquais les panneaux indiquant la nationalité des exposants et des produits, je reconnaissais des organisateurs sympathiques à qui je laissais des sandwichs au cas où…
Un jour, en sortant du bâtiment 21 pour me rendre au bâtiment 22, j’aperçus un couple qui me regardait, stupéfait.
- Puis-je vous aider ? me demanda l’homme, en hébreu.
- Non merci ! C’est moi qui veux vous aider ! leur répondis-je.
- En quoi ?
- Quelque chose me fait croire que vous avez peut-être un peu faim. N’est-ce pas ?
L’homme regarda sa femme ; il était de plus en plus étonné : «C’est incroyable !» murmura-t-il.
- Un peu faim ? Pas du tout ! Nous sommes très, très affamés !
- Alors ne perdons pas de temps. Mettons-nous un peu de côté pour ne pas gêner les autres visiteurs et je vais vous donner à manger. J’ouvris ma valise à l’écart : «Que préférez-vous ? Saucisse ? Thon ? Dinde ? Salade d’œufs durs ? Tomate salade ? Vous n’avez que l’embarras du choix !»
Mais au lieu de saisir un sandwich, l’homme saisit la main de Rav Borenstein et la secoua vigoureusement : «Merci ! Merci ! Vous êtes tout simplement un ange ! Un envoyé de D.ieu ! Non ! Vous êtes Eliahou Hanavi, le prophète Elie !»
Lui et sa femme prirent chacun un sandwich et Rav Borenstein les encouragea à en prendre d’autres pour la suite de leur séjour à Bologne.
- Un Rav avec une valise pleine de sandwichs ! Des saucisses cachères à la foire de Bologne ! Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Qu’est-ce qui vous a amené ici, précisément au moment où nous avions tant besoin de vous ?
Souriant, Rav Borenstein se présenta et expliqua le sens de ses activités à Bologne puis leur demanda leurs noms : «Je m’appelle Chlomo et voici ma femme, Chochana. Nous venons de Encino en Californie et nous sommes des spécialistes du maquillage. Nous accompagnons les stars de Hollywood partout dans le monde.
- Vous venez d’Encino ? Vous connaissez alors peut-être Rav Yoshua Gordon ? s’exclama Rav Borenstein.
- Bien sûr ! C’est le Rav de notre synagogue ! D’où le connaissez-vous ?
- Nous avons étudié ensemble à la Yechiva de Montréal et nous sommes restés très liés !
Chlomo et sa femme remercièrent encore Rav Borenstein puis repartirent, rassasiés, continuer leurs affaires. Rav Borenstein se demandait pourquoi ils avaient été tellement heureux de le rencontrer. Bien sûr, il avait été content de rencontrer des Juifs qui avaient apprécié son initiative et sa valise lui semblait maintenant plus légère.
Quand Chlomo et son épouse furent de retour à Encino, Chlomo se rendit immédiatement chez Rav Gordon. Très ému, il lui raconta : «A la fin de Yom Kippour, vous avez demandé à chacun de prendre une bonne résolution. J’ai décidé, quant à moi, de veiller à la cacherout. Chochana s’en chargeait déjà auparavant à la maison mais nous n’étions pas trop regardants quand nous mangions à l’extérieur. Nous voyageons souvent et la cacherout n’est pas toujours facile, ou même possible, dans certains pays. Cependant j’étais décidé à franchir le pas. Nous avons observé scrupuleusement cette décision jusqu’à ce que nous soyons arrivés à Bologne. Cependant, à l’hôtel, pas de petit déjeuner cachère, pas de déjeuner cachère… Dans les bâtiments du congrès, les stands non-cachères étaient nombreux et si appétissants… Les odeurs se faisaient de plus en plus tentantes. Mais une décision est une décision ! Une bouteille de soda nous permit de calmer un peu nos estomacs. Mais ce n’était pas une solution ! Je dois vous avouer, Rav Gordon, que mon repas préféré, c’est la charcuterie. Les odeurs se faisaient de plus en plus tentantes. Nous avions de plus en plus faim et nous commencions à nous poser des questions : est-ce que vraiment le bon D.ieu se préoccupe de savoir si une fois nous ne mangeons pas cachère ? Nous n’avons pas le choix. Peut-être même que le Rav qui nous a encouragés à manger cachère comprendrait. Nous ne sommes ni à Tel-Aviv, ni à New York !
Nous étions de plus en plus faibles, les odeurs se répandaient de plus en plus fortement et soudain, venu on ne sait d’où, un Rav est apparu avec une valise pleine de sandwichs. De plus, c’est un de vos amis. Rav Gordon ! Nous avons été témoins d’un miracle ! Grâce à vous, nous nous sommes engagés pour une campagne du Rabbi – la cacherout – et c’est le Rabbi qui nous a envoyé son émissaire avec de la nourriture cachère. Juste au moment où nous allions céder à la tentation. Merci Rav Gordon ! Merci Rabbi !

Malka Touger
«Excuse me, are you Jewish ?»
traduite par Feiga Lubecki