Le chemin du nouveau temps
C’est seulement à présent que nous quittons véritablement la période des fêtes. En effet, même si, pour la majorité, le quotidien a repris ses droits dès la conclusion de Sim’hat Torah, cependant nous avons encore vécu la semaine passée dans son inspiration, d’autant plus que le premier Chabbat de l’année l’a immédiatement suivie. Le calendrier a ainsi continué d’égrener les derniers jours du mois de Tichri et ce simple fait a maintenu éveillé dans notre cœur et notre esprit le souvenir des grandioses événements spirituels que nous venons de vivre, traçant avec détermination notre sillon dans un monde incertain. Tout cela s’est achevé, c’est un nouveau temps qui commence comme un nouveau voyage dont l’itinéraire ne peut nous être déjà connu.
Dans un tel contexte, un guide nous est d’une nécessité incontournable. C’est alors que l’étude de la Torah doit redevenir présente en tête de nos priorités. Il est vrai que le mois de Tichri nous a spirituellement rassasiés. Il est vrai que nous l’emportons avec nous. Cependant, les plus grandes aventures spirituelles n’expriment leur nature profonde que lorsqu’elles aboutissent à un quotidien renouvelé. C’est bien là que l’étude de la Torah intervient. Sagesse de D.ieu donnée aux hommes, guide de vie, indispensable connaissance, elle est cet océan de savoir qui construit le monde des hommes et celui, intérieur, de chacun. Elle est cette connaissance qui ne fait pas que porter un regard d’analyse et d’observation sur l’extérieur mais donne à comprendre le profond de soi et de la vie. Elle est cette science qui, lorsqu’elle parle, nous touche d’autant plus intensément qu’elle semble émaner du cœur même de notre âme. Elle est aussi ce lien avec D.ieu qui ne peut laisser l’homme inchangé du fait de sa simple existence.
En ce début d’année 5785, l’étude de la Torah est notre héritage. Sachons nous y ouvrir ; elle nous permet de découvrir non pas un autre monde mais le sens de celui-ci, non pas d’autres hommes mais tout ce que chaque homme peut être. Par elle, le nouveau temps qui commence sera, de la manière la plus concrète, un temps nouveau. Laissons s’exprimer l’espérance : il sera ce temps d’ouverture vers toute Sagesse, préfiguration de l’époque de toute Révélation, celle de la venue de Machia’h.
« D.ieu sera Un et Son Nom sera Un »
Le prophète Zacharie (14:9) enseigne au sujet du temps de Machia’h : « En ce jour, D.ieu sera Un et Son Nom sera Un ». Il est clair que l’unité de D.ieu est un fondement du judaïsme mais pourquoi lier la révélation de cette idée à la venue de Machia’h ?
C’est qu’en notre temps, l’unité divine n’apparaît pas à l’évidence. Le monde paraît constituer une existence autonome. Au contraire, dans le monde de Machia’h, l’unité du Créateur sera manifeste aux yeux de tous. Chacun verra que le monde est inexistant devant la lumière divine qui le fait vivre.
(d’après Torah Or, Vaéra p. 55c)
Noa’h
Dans un monde consumé par la violence et la corruption, D.ieu s’adresse au seul homme juste et lui demande de construire une « Téva » (arche) pour se protéger (ainsi que sa famille et des spécimens de chaque espèce animale) du déluge qu’Il va déverser sur la terre.
Après quarante jours et quarante nuits de pluie et cent cinquante jours durant lesquels les eaux ont augmenté et puis ont enfin subi une accalmie
d’accalmie, l’arche se pose sur le Mont Ararat. Noa’h constate que la terre a complètement séché, (trois cent soixante-cinq jours après le début du Déluge) et il obéit à l’ordre de D.ieu de sortir de l’arche et de repeupler la terre.
Noa’h construit un autel et offre à D.ieu des sacrifices de gratitude et D.ieu jure de ne plus jamais détruire l’humanité. Il fait naître un arc en ciel comme signe de cette nouvelle alliance.
D.ieu donne également à Noa’h sept lois destinées à l’humanité entière.
No’ah, devenu vigneron, est intoxiqué par l’alcool. Deux de ses fils, Chem et Yaphèt sont bénis pour l’avoir recouvert dans sa nudité, le troisième, ‘Ham, est puni de lui avoir manqué de respect.
Les descendants de Noa’h défient le Créateur et construisent une tour, à Babel, pour affirmer leur invincibilité. D.ieu mêle alors tous leurs langages si bien que, faute de se comprendre, ils abandonnent leur projet et s’éparpillent sur la terre, se séparant en soixante-dix nations.
La fin de la Paracha Noa’h énonce la chronologie des dix générations séparant Noa’h d’Avram et le voyage de ce dernier depuis son lieu de naissance Our Kasdim, vers ‘Haran, sur le chemin de la terre de Canaan.
LES EAUX DE NOA’H
120 Ans ?
Dans la Paracha de cette semaine, la Torah mentionne comment D.ieu ordonna à Noa’h de construire une arche afin de préserver sa famille du déluge qui anéantirait presque tous les habitants du monde. Nos Sages, dans le Midrach, nous enseignent que Noa’h consacra 120 ans à la construction de cette arche ! Dès lors, il convient de s’interroger : cette durée prolongée était-elle due à la lenteur de Noa’h ?
En réalité, nos Sages nous informent que l'implication extensive de Noa’h dans la construction de l'arche faisait partie de sa mission visant à susciter une prise de conscience chez des individus corrompus. Lorsque ceux-ci lui demandaient pourquoi il consacrait sa vie à bâtir l'arche, il devait évoquer le désastre imminent afin de les inciter à changer leur comportement.
Cependant, malgré son dévouement au commandement de construire l'arche pendant 120 ans, le Zohar (l'œuvre principale du mysticisme juif) critique Noa’h pour ne pas avoir prié pour sa génération. Le prophète Yéchayahou (Isaïe), dans la Haftara de cette semaine (lecture complémentaire des Prophètes), fait donc référence au déluge comme aux « eaux de Noa’h », insinuant qu’il aurait pu éviter ce fléau. Ainsi, le déluge lui est imputé, à lui, comme s’il était responsable des péchés du peuple.
Qu'est-ce qu’il manquait à Noé ?
Une question peut être posée : n'était-il pas suffisant qu'il ait consacré 120 ans à la construction de l'arche et qu'il ait utilisé cette période pour avertir ses contemporains du déluge et de la nécessité de se repentir ? Qu’aurait-on pu attendre de plus de Noa’h ?
La réponse réside dans la nature des efforts de Noa’h pour inciter les gens à changer. Il se souciait davantage du respect de la Volonté divine que du sort des membres de sa génération. Il était l’antithèse de Moché. Ce dernier était si préoccupé par le sort du Peuple juif qu'il était prêt à donner sa vie pour eux, au point d'affirmer devant D.ieu : « Si Tu ne leur pardonnes pas, efface-moi de Ton livre ». Moché vivait selon la Torah et pourtant il était disposé à renoncer à son association avec celle-ci afin de sauver le Peuple juif. C’était là une démonstration puissante d’empathie envers son peuple, dépassant ainsi le simple accomplissement de la Volonté divine !
Malheureusement pour le peuple vivant à l’époque de Noa’h, celui-ci ne possédait pas cette sensibilité. Il s’acquittait simplement des tâches qui lui étaient assignées ; ni plus ni moins. Il manquait d'empathie.
Deux impératifs
L’enseignement que nous retirons de cet épisode est qu'un Juif doit se préoccuper de deux aspects fondamentaux. Tout d’abord, à l’instar de Noa‘h, il est essentiel de s’engager pleinement au respect des commandements divins. Afin d'éviter toute interprétation erronée suggérant que seule l'empathie compte. La Torah précise que Noa’h était un homme juste parce qu'il agissait conformément aux préceptes.
Par ailleurs, la seconde leçon issue du récit concernant Noa’h est qu'il ne suffit pas d'être exclusivement dévoué au respect de la Volonté divine concernant le bien-être du Peuple juif. Nous devons suivre l'exemple donné par Moché, qui était prêt à sacrifier sa propre vie pour les Juifs. Chacun devrait déployer tous les efforts possibles pour aider autrui et plus particulièrement un proche ou un autre Juif non seulement parce que cela correspond au désir divin, mais également en raison d'une préoccupation personnelle profonde envers chaque Juif ; notre engagement doit perdurer jusqu'à ce que chaque Juif reçoive l’assistance nécessaire.
Il va sans dire qu’en tant que Juifs, nous devons également être attentifs au bien-être de toute l'humanité. Toutefois, il existe une différence qualitative entre notre relation avec un compatriote juif et celle avec les autres membres de la société. Chaque Juif est lié aux autres à trois niveaux distincts.
Premièrement, nous partageons tous une origine commune. Qu'on soit né juif ou converti selon les lois juives, chacun peut retracer ses racines jusqu'aux Patriarches et Matriarches du Peuple Juif. Plus significatif encore est notre lien commun avec la révélation divine et le don de la Torah au Mont Sinaï.
Nos Sages affirment que toutes nos âmes, y compris celles des convertis, étaient présentes au Mont Sinaï lorsque D.ieu établit une alliance unique avec nous et nous choisit éternellement pour être Sa nation ; une « nation sainte et un royaume de prêtres ».
En second lieu, nous partageons une histoire collective. En tant que Juifs, nous avons subi des persécutions incessantes tout en faisant preuve d'un remarquable héroïsme face aux défis afin de demeurer fermement attachés aux enseignements divins.
Troisièmement, notre but et destin sont identiques. Nous sommes tous guidés par la Torah et ses commandements ; peu importe notre degré d’adhésion effective, cela constitue notre objectif commun. Notre destin consiste à faire venir le Machia’h et à regrouper nos forces en Terre d'Israël autour du Beth Hamikdach reconstruit.
Malgré nos différences, nous sommes indéfectiblement liés non seulement sur le plan biologique mais également sous plusieurs autres dimensions.
En effet, lorsque nous faisons front ensemble et manifestons cet amour puissant ainsi qu’un esprit d'unité entre Juifs, nous débordons d'amour. Cette abondance nourrira notre capacité à aimer chaque être humain, comme Hillel l’enseigne dans "Les Maximes de nos Pères" : « Soyez les disciples d'Aaron, qui aimait la paix, poursuivait la paix et aimait les créatures en les rapprochant de la Torah ». L'emploi du terme « créatures » indique qu’il plaidait pour l’amour de tous les êtres humains, même ceux dont la seule qualité reconnaissable est leur statut de créations divines.
Tout le monde a besoin du Machia’h
Cela explique pourquoi de nombreuses personnes ressentent le besoin de vivre à l’ère messianique, même celles dont la vie actuelle semble presque parfaite. Bénéficiant tant des bénédictions matérielles que spirituelles, pourquoi avoir besoin et envie du Machia’h ?
La réponse réside dans le fait qu’il leur est possible de considérer n’avoir personnellement aucun besoin du Machia’h mais elles ne peuvent ignorer ceux qui n’ont pas accès à ces bénédictions spirituelles ou matérielles.
Aspirer au Machia’h, c’est démontrer notre humanité et exprimer notre solidarité au plus haut niveau.
De plus, il convient de souligner que le Machia’h représente non seulement le désir de D.ieu, et que nos efforts pour hâter son avènement témoignent de notre volonté de nous conformer à Sa volonté, mais c'est également l’expression ultime de l’empathie envers tous ceux qui souffrent dans cet exil présent.
LE’HAÏM
Retournement de comportement
Noa’h était indéniablement un individu juste dans sa génération, comme nous venons de le voir. Pourtant, dans la période postdiluvienne, il boit de manière excessive ce qui le conduit à subir une humiliation infligée par son fils ‘Ham.
Il est légitime de s’interroger sur l'incroyable renversement du comportement de Noa’h. Comment celui qui avait pu résister à la vague d'immoralité qui avait englouti le monde entier succombait-il à l'attraction relativement modérée du vin ? Qu'est-ce qui avait changé son caractère durant l'année passée dans l'arche ?
Certains commentateurs suggèrent que le déluge a modifié la composition physique du monde. Avant le déluge, les gens vivaient jusqu'à l'âge remarquablement avancé de 800 ou 900 ans. Après le déluge, l'espérance de vie a chuté de manière drastique. Cette diminution de la longévité s’est accompagnée d'une détérioration générale de la force physique.
Noa’h ne réalisait pas à quel point sa propre tolérance à l'alcool avait diminué. La quantité de vin qu'il consommait ne l'aurait pas rendu ivre avant le déluge. Mais maintenant, son corps et son esprit ne pouvaient plus tolérer cette consommation.
Toutefois, cette dégradation de Noa’h peut également être appréhendée dans une vision plus profonde.
Deux raisons de boire
Il existe deux raisons pour lesquelles on aurait pu boire après le déluge. La première serait pour échapper à la dure réalité que le monde vient d'être détruit et qu'il nous incombe de le reconstruire. Une telle prise de conscience peut inciter nombre d’individus à fuir la réalité et la responsabilité.
Il existe un précédent biblique et talmudique pour cette forme de consommation. Il était d'usage de donner plusieurs verres de vin aux endeuillés pour les aider à se distraire face à leur tragique perte.
La seconde raison du désir de boire après le déluge pourrait paradoxalement servir d’expression à la joie d'avoir été sauvé de la plus grande catastrophe du monde et d'avoir été choisi pour commencer un nouveau monde.
De nombreux précédents soutiennent cette forme de consommation dans la tradition juive, notamment la récitation du kiddouch, chaque Chabbat et lors des grandes fêtes juives.
L'Épreuve
Lequel de ces deux scénarios s'applique à Noa’h ? Quel test peut-on appliquer à un individu qui boit pour déterminer s'il s'agit d'une fuite face à la douleur et aux difficultés ou s'il s'agit d'une expression de joie ?
Lorsqu'on boit pour exprimer sa gratitude et sa joie, cela se fait avec d'autres. On partage une Sim’ha (joie)avec des amis et des proches. Les fêtes juives sont connues pour la manière dont les familles et les invités se rassemblent pour partager leur bonheur. Lorsque l'on cherche à fuir, on ne veut pas la compagnie des autres.
Il est évident que le fait que Noa’h boive du vin seul n'était pas une expression de joie mais un moyen d'échapper. Noa’h ne célébrait pas le miracle de sa survie et la nouvelle opportunité qui lui était donnée mais sombrait dans le chagrin causé par l'immense perte subie.
Ce récit pourrait illustrer un principe ‘hassidique selon lequel, bien que la tristesse ne soit pas un crime, elle peut mener aux conséquences les plus négatives. La Sim’ha, en revanche, n'est pas un commandement mais elle conduit aux résultats les plus positifs.
Alors même que nous nous tenons sur le seuil du « nouvel ordre mondial » qui est analogue au « nouvel ordre mondial » initié par Noa’h, nous devons apprendre à célébrer les miracles que nous avons tous vécus avec une grande joie. Cette démonstration de Sim’ha manifeste conduira sûrement aux conséquences les plus positives et accélérera le processus de la Rédemption.
Qu’est-ce que la Tsédaka (charité) ?
Donner la Tsédaka, c’est manifester de la pitié à l’égard du pauvre, ressentir sa peine et donc lui donner ce dont il a besoin. Celui qui donne sans ressentir de la compassion voit une partie de son mérite lui échapper. Si on donne avec un pincement au cœur ou si le pauvre ressent qu’on lui donne à contrecœur, la Mitsva n’est pas effectuée correctement - bien qu’elle ait été accomplie concrètement. Les Sages affirment que la Tsédaka sauve de la mort - spécifiquement lorsqu’elle est effectuée avec compassion.
Celui qui a pitié du pauvre, D.ieu aura pitié de lui.
Chacun doit savoir et ressentir profondément que c’est D.ieu Qui nourrit le monde entier : de même que l’être humain souhaite que D.ieu entende sa demande et sa prière, de même il doit être attentif aux besoins de celui qui est plus pauvre que lui.
La richesse est une roue : un jour, on est au sommet et un jour on est au plus bas (ou soi-même ou ses enfants ou petits-enfants).
La plus grande Tsédaka est celle qui évite à celui qui est dans le besoin de tomber complètement et qui lui permet de redresser sa situation financière : pour ne pas le blesser, on peut proposer de lui prêter la somme qui lui évitera la faillite (et l’éviction hors de sa maison par exemple).
(d’après Hamitsvaïm Kehala’ha - Rav Shmuel Bistritzky)
Bientôt Chabbat…
La famille Schlesinger était en vacances dans le nord d’Israël. Leur fils de 28 ans, Elisha, allait les rejoindre pour Chabbat. Il devait remplir le réservoir de sa voiture mais passa devant plusieurs stations d’essence sans s’arrêter, espérant sans doute pouvoir s’en passer. Mais il réalisa très vite qu’il ne pouvait plus ignorer la petite lumière qui clignotait de plus en plus, signalant que l’heure était grave. Il regarda sa montre, il restait encore encore trois heures avant l’entrée du Chabbat et il n’avait qu’une heure de trajet, pas de panique, c’était jouable.
Il s’arrêta donc à une station d’essence et pendant qu’il remplissait le réservoir, il remarqua une dame, avec de jeunes enfants, qui se tenait devant une voiture et qui était visiblement angoissée.
- Puis-je vous aider ? lui demanda-t-il.
- Je ne sais pas, répondit-elle en se retenant de pleurer. J’ai accidentellement rempli le réservoir de ma voiture avec du diesel au lieu de l’essence normale et maintenant, ma voiture refuse de démarrer !
- Aie ! s’exclama Elisha. Pour retirer le diesel, il faut engager les services d’un professionnel et maintenant, juste trois heures avant Chabbat, vous ne trouverez personne ! Où devez-vous aller ?
- A Alé Zahav, en Samarie ! répondit-elle, de plus en plus angoissée, devant ses enfants qui commençaient à s’inquiéter eux aussi.
Elisha savait très bien que cette ville se trouvait exactement à… trois heures de là. Et il n’y avait plus que trois heures avant Chabbat ! Comment pouvait-il l’aider à y arriver à l’heure ? Il comprenait bien sûr qu’elle était angoissée ! C’était une situation impossible !
Mais pas pour Elisha.
Il ne réfléchit pas deux fois, il sortit les clés de sa voiture et les tendit à la dame, sidérée :
- Tenez, voilà mes clés et dépêchez-vous d’arriver à Alé Zahav ! Je viens de remplir le réservoir d’essence et vous devriez arriver à l’heure avant Chabbat ! Voici mon numéro de téléphone, contactez-moi après Chabbat et je m’arrangerai pour récupérer la voiture !
Elle était stupéfaite ! Un étranger lui prêtait sa voiture ?
Elle prit les clés, le remercia encore et encore puis se mit en route pour Alé Zahav. Pendant ce temps, Elisha téléphona à son père, lui expliqua la situation et celui-ci se mit en route immédiatement pour venir le chercher. Finalement, tous arrivèrent dans leurs maisons respectives avant Chabbat.
Dimanche, la femme revint avec la voiture. Elle rencontra la mère d’Elisha et ne cessa de répéter combien elle avait admiré la gentillesse et la générosité de ce jeune homme. La mère d’Elisha était heureuse d’entendre tous ces compliments sur son fils.
- Comment pourrais-je le remercier ? Quel cadeau puis-je lui offrir ? demanda la dame.
- Un cadeau ? Il n’a pas besoin de cadeau ! Il a besoin d’une épouse ! s’exclama la maman, sans trop réfléchir.
Dès que la femme rentra chez elle, elle raconta sur les réseaux sociaux ce qui lui était arrivé et ajouta qu’elle recherchait une épouse pour Elisha. Elle reçut de nombreuses réactions admiratives, en particulier d’une certaine Naomi.
Elle arrangea une rencontre entre Elisha et Naomi…
Elisha et Naomi se sont mariés récemment…
Deux personnes, un vendredi après-midi, se rencontrent dans une station d’essence. Tous deux agissent avec bonté – Elisha en prêtant sa voiture, la dame en lui cherchant une épouse… Après tout, Il y Quelqu’un là-haut Qui observe, Qui aide et Qui fait bouger les pièces sur l’échiquier…
Rav Yossef Zvi Rimon (qui officia lors du mariage…) - chabad.org
Traduit par Feiga Lubecki