Editorial
Chavouot, et après ?Nous venons de recevoir la Torah une nouvelle fois avec la fête de Chavouot. Sans doute chacun a-t-il vécu la célébration avec le sens indispensable d’une éternelle actualité qui se déroulerait sous nos yeux. Et, avec la même certitude, cette expérience ne peut nous avoir laissé inchangés. Une phrase a marqué ces jours de fête : «les enfants seront nos garants.» Ce fut historiquement la proclamation des Juifs assemblés au pied du mont Sinaï lorsque D.ieu leur demanda une garantie de leur fidélité à la Torah pour les temps à venir. Ils eurent d’abord d’autres propositions à avancer, toutes belles, bonnes et légitimes – les anciens, les prophètes… – mais seule cette dernière fut acceptée. L’idée est certes bien grande, elle fonde toute l’attention portée par le peuple juif aux enfants et à leur éducation au fil des générations. Mais nous voici au lendemain de Chavouot et ce «nos enfants seront nos garants», malgré toute sa noblesse, pourrait rester au niveau de la devise symbolique ou de l’objectif inatteignable. C’est justement ce défi qu’il nous appartient de relever aujourd’hui.
Ne nous méprenons pas : nous vivons en un temps où l’enjeu est essentiel. De fait, notre existence se passe dans des sociétés ouvertes dont l’idéal est souvent de réaliser une grise uniformité, plus facile à vivre collectivement, pense-t-on, que le paisible chatoiement des particularismes. Nous vivons en un monde qui présente ses propres modèles comme des références et, puisqu’ils ont déjà conquis la planète, invite chacun à s’y conformer. La question qui nous est ainsi posée est, dès lors, la suivante : voulons-nous que notre avenir s’enracine dans notre longue histoire ou acceptons-nous l’oubli ? Voulons-nous que nos descendants continuent le chemin tracé par nos ancêtres et nous-mêmes et qui remonte jusqu’au mont Sinaï ? Nombreux sont les peuples qui, après un temps de grandeur, n’ont laissé de souvenirs qu’à l’état de ruines admirables. Le peuple juif a une autre volonté. Sa mémoire est vivante et c’est dans les jours qui passent qu’il construit ses plus beaux édifices, intellectuels, moraux et spirituels.
«Les enfants seront nos garants» : cette affirmation a une grande valeur pourvu qu’on en assume la portée. Donner aux enfants, par l’enseignement et par l’exemple, une éducation juive réelle, c’est faire que le monde de demain connaisse enfin la paix et l’harmonie, pour chaque homme. C’est enfin faire œuvre de Lumière.
Etincelles de Machiah
Parachever l’œuvreEn notre temps, après toutes les épreuves traversées, ce temps qui est celui de la génération des «talons de Machia’h», selon le mot du Rabbi Précédent, Machia’h «se tient derrière notre mur» et n’attend que l’achèvement de l’œuvre confiée à notre génération.
Si on la compare à celle des générations qui nous ont précédés, cette œuvre est relativement facile. Il appartient donc à chacun de réaliser concrètement les termes du verset : «Le faible dira ‘je suis fort’». La seule décision ferme dans ce domaine fait apparaître les forces les plus profondes. Chacun peut donc agir bien plus qu’en des temps ou dans des conditions plus ordinaires.
(d’après les Iguerot Kodech du Rabbi de Loubavitch, vol. VIII, p. 353) H.N.
Vivre avec la Paracha
Nasso : Un ustensile en terreLa vie, comme la décrivent les Kabbalistes, est un mariage entre le corps et l’âme. L’âme, la force vitale et active dans la relation, est son composant «masculin». Le corps, le réceptacle qu’investit l’âme, la canalise et concentre ses énergies, constitue l’élément «féminin» de cette relation.
La sagesse commune veut que l’esprit soit supérieur à la matière et que l’âme soit supérieure au corps. En fait, l’âme de l’homme maintient une conscience perpétuelle de son Créateur et de sa Source alors que le corps, sensible aux séductions de la matérialité, est souvent responsable de la tendance humaine à oublier, s’écarter du chemin et trahir.
Mais il s’agit-là d’une perspective «masculine » de la vie. Il existe une autre vision de la réalité, une vision dans laquelle la passivité est supérieure à l’activité, «être» plus grand que «faire» et être terre à terre plus vrai que vivre dans l’abstraction. Il s’agit d’une perspective dans laquelle le corps n’est pas, au meilleur des cas, un serviteur de l’âme (et au pire, son ennemi) mais est lui-même une source pour le divin.
Nos Sages affirment que viendra un temps où la suprématie de la féminité jaillira en pleine lumière, un temps où la volonté physique égalera, voire surpassera, le spirituel comme moyen de connexion à D.ieu, un temps où «l’âme tirera sa nourriture du corps».
C’est là que réside la signification profonde des lois de la Sotah (la femme «volage») énoncées dans le cinquième chapitre de Bamidbar.
La loi de la Sotah édicte qu’un homme qui soupçonne sa femme d’infidélité (et possède des preuves qui confirment sa suspicion) devait la conduire au Temple de Jérusalem. Là, un Cohen (prêtre) remplissait un ustensile de terre avec de l’eau puisée au puits du Temple et la mélangeait avec de la terre du sol du Temple. Il inscrivait alors le serment de fidélité (Bamidbar 5 : 19-22) sur un rouleau de parchemin qu’il déposait également dans «les eaux amères» jusqu’à ce que les mots se dissolvent dans l’eau. La «femme volage» buvait alors cette eau.
Si la femme était trouvée coupable d’adultère, les «eaux amères» sonnaient sa fin. Mais au cas où les soupçons du mari étaient injustifiés, non seulement était-elle innocentée mais sa relation avec son mari et la productivité de son mariage s’en trouvaient améliorées.
Il est significatif que «la femme volage» ait été innocentée par de l’eau sainte placée dans un ustensile de terre. Cela semble aller à l’encontre de la loi concernant l’allumage des lumières de ‘Hanouccah qui nous instruit que l’on doit éviter de les allumer dans un récipient d’argile ou dans un autre ustensile de terre car le fait de placer l’huile sur de tels récipients n’engendre pas de résultats très esthétiques. En fait, les lumières du Temple, sur lesquelles prennent modèle celles de ‘Hanouccah, étaient allumées avec la plus pure des huiles d’olives dans un candélabre d’or massif. Bien que les lumières de ‘Hanouccah ne requièrent pas un tel niveau de pureté et de raffinement, elles n’en nécessitent pas moins un combustible qui brûle proprement (de la cire ou de l’huile) et un ustensile de métal ou d’un autre matériau «propre».
Les lumières de ‘Hanouccah proclament la supériorité de l’esprit sur la matière. Cela s’exprime par l’huile dont la nature est de ne pas se mélanger aux autres liquides mais de s’élever au-dessus d’eux, tout comme l’esprit se tient au-dessus de la matérialité et du terrestre. Rien de plus naturel, donc, que quelque chose ayant un caractère si «spirituel» et si «masculin» rejette le récipient en terre.
Mais il existe un liquide d’une autre espèce. «La Torah a été comparée à l’eau», écrit Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi dans le Tanya, «parce que tout comme l’eau a tendance à descendre d’un endroit plus haut vers un endroit plus bas, la Torah descend de sa place de gloire, qui est la Volonté et la Sagesse de D.ieu, jusqu’à ce qu’elle s’habille dans des choses et des objets matériels de ce monde».
Quand une âme contemple son corps et le trouve «volage», se détournant de ses desseins spirituels, il se peut qu’elle ait la volonté d’en blâmer sa féminité, sa matérialité. Mais si elle désire véritablement parvenir à une réelle harmonie, elle doit apprendre à incorporer sa vision féminine dans leur mariage. Elle doit apprendre que la vie est bien plus qu’une huile spirituelle oscillant dans des récipients d’or pur. Elle doit apprendre qu’elle est aussi de l’eau, de l’eau qui gravite vers la terre pour remplir les récipients les plus matériels d’essence divine.
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Les Prophètes parlent du lien entre D.ieu et Israël comme d’un mariage et des péchés d’Israël comme ceux de la femme Sotah. Suivant ce modèle, les Sages du Talmud voient la femme Sotah comme le prototype de toutes les transgressions contre la volonté divine. Les Maîtres de la ‘Hassidout analysent plus profondément ce prototype, trouvant dans les détails des lois de la Sotah, des perspectives concernant le sens profond de la transgression.
Nous l’avons vu, la Sotah n’est pas une femme connue pour avoir activement commis l’adultère mais plutôt comme celle dont le comportement prête à suspicion. Une fois son innocence prouvée, elle pourra reprendre ses relations avec son mari.
Une femme devient Sotah à travers un processus en deux étapes : «la jalousie» (Kinouï) et «la dissimulation» (Setirah). La première étape est atteinte lorsque le mari soupçonne sa femme d’avoir des relations inappropriées avec un autre homme et l’avertit, devant deux témoins, de ne pas s’isoler avec cet homme. Si la femme ignore cette mise en garde et continue à s’isoler avec cet individu, elle devient Sotah, ayant l’interdiction de vivre avec son mari à moins qu’elle n’accepte de boire les «eaux amères». Elle est avertie que si elle est réellement coupable d’adultère, ces eaux la tueront. Si, toutefois, elle n’a pas été réellement infidèle, l’absorption de ces eaux l’innocentera complètement. En fait, la Torah promet que, puisqu’elle s’est soumise à cette procédure, son mariage sera désormais plus gratifiant et fructueux que précédemment.
Cela s’applique également au mariage entre D.ieu et Son peuple.
Israël ne peut jamais réellement trahir D.ieu. Au pire des cas, il peut se comporter comme la Sotah, une femme dont le comportement extérieur donne l’apparence d’infidélité et cause une rupture temporaire entre son mari et elle. Le processus commença au Mont Sinaï, lorsque D.ieu, comme un mari «jaloux» avertit : «N’aie aucun autre dieu devant Moi». Mais aussi loin que s’égare l’âme juive, elle ne se donne jamais véritablement à «ces autres dieux». Elle ne fait que se «dissimuler» de D.ieu, se complaisant dans l’illusion qu’il existe une dimension de la réalité qui est dehors de l’omniprésence de D.ieu et de la Providence.
Mais il se peut qu’elle n’agisse ainsi que parce que D.ieu «l’a poussée» par Sa «jalousie». Dans le cas de la Sotah, simplement s’enfermer avec un autre homme n’en fait pas une «femme volage», à moins qu’une telle réclusion n’ait été précédée d’un avertissement de la part du mari. En d’autres termes, c’est la «jalousie» du mari qui fait de son acte une trahison mais non son acte lui-même. Par le même biais, une âme ne peut «se cacher» de D.ieu que parce que D.ieu Lui-même a permis cette possibilité en proclamant : «Tu n’auras pas d’autres dieux devant Moi», accréditant ainsi l’illusion qu’il peut y en avoir d’autres. Sans ce stratagème divin, le péché, c’est-à-dire le déni de la réalité divine, ne serait pas possible.
Pour continuer cette analogie, quand le Peuple Juif agit comme une Sotah, on lui fait goûter les herbes amères du Galout (l’exil), comme le disent les mots de la prière : «à cause de nos péchés, nous avons été exilés de notre terre». Et en fait, deux mille ans d’exil l’ont prouvé : malgré toutes les apparences, l’âme juive reste inséparable de son Dieu. Le Juif peut avoir été persécuté durant des siècles, peut s’être assimilé pendant des générations, mais en dernier ressort, vient un moment de vérité, un moment où se pose crûment la question de qui et de ce que nous sommes, sans distorsion ni illusion, et c’est alors que jaillit notre foi innée en D.ieu.
Et tout comme les «eaux amères» de la Sotah, le Galout est juste un test. C’est une descente pour le bien d’une ascension, une crise dans le mariage qui finalement approfondira et embellira les puits profonds de la loyauté et de l’engagement qui restaient inexploités dans une relation sans défi. Les épreuves du Galout font surgir les forces intérieures de l’âme juive, intensifiant le lien entre D.ieu et Son peuple.
Le Coin de la Halacha
Comment honorer ses parents ?- Il convient d’être extrêmement scrupuleux dans l’accomplissement de la Mitsva d’honorer et craindre ses parents. La Torah compare leur honneur et leur crainte à ceux de D.ieu.
- Craindre ses parents, c’est ne pas s’asseoir à leur place habituelle, ne pas les contredire, ni même confirmer ce qu’ils disent en affirmant par exemple : «Ce que dit mon père est exact» (parce qu’une telle confirmation implique que ce qu’on dit a plus de poids que ce que dit le père).
- La crainte des parents doit être telle que, même si le fils porte des vêtements onéreux alors qu’il est assis à la tête de la communauté et que le parent entre, lui déchire ses vêtements, le frappe au visage et lui crache à la figure, le fils ne se mettra pas en colère mais devra rester silencieux et craindre D.ieu Qui a demandé de craindre ses parents. (Il peut néanmoins insister auprès du parent pour qu’il lui rembourse les dommages causés).
- Honorer ses parents, c’est leur servir à boire et à manger, les habiller et les aider à sortir, respecter leur sommeil et les servir de toutes les manières possibles.
- Les parents ne doivent pas se montrer trop exigeants envers le respect qu’ils attendent de leurs enfants. Ils doivent leur pardonner et ne pas insister sur leurs éventuels manques à ce sujet.
- L’enfant doit honorer le conjoint du parent tant que le parent est vivant ; il est recommandé de continuer même après le décès du parent.
- On doit aussi honorer un frère plus âgé ainsi que les beaux-parents.
F. L. (d’après Rav Yosef Kolodny – N’shei Chabad Newsletter n°7203)
De Recit de la Semaine
Le thé de SoniaLes gardes du corps pourtant aguerris de Shimon Peres avaient du mal à soutenir le regard du vieil homme qui leur faisait face : pendant de longues minutes, il leur avait parlé en toute sincérité de leur âme juive, de la nécessité de respecter le Chabbat, la Cacherout, la pureté familiale, les Téfilines… Eux qui d’habitude ne clignaient jamais des yeux et gardaient un visage fermé, l’écoutaient avec attention et certains d’entre eux décidèrent même sur le champ d’améliorer leur conduite personnelle dans ces domaines. On était en Chevat 5751 (2011).
Rav Chimon HaCohen Friedman avait été admis pour présenter ses condoléances à M. Shimon Peres qui respectait les sept jours de deuil après la perte de son épouse Sonia. Rav Friedman était une importante personnalité du monde Loubavitch et était accompagné de Uri Revah, lui aussi ‘Hassid de Loubavitch et journaliste sur la première chaîne de télévision israélienne : depuis des années, il présentait l’émission hebdomadaire «Melavé Malka» le samedi soir dans le cadre du programme Moréchèt de la radio nationale Kol Israël. Rav Friedman était chargé de le conseiller et de le guider pour cette émission.
La visite de Rav Friedman à Shimon Peres n’était pas une visite de condoléances formelle de plus ; elle devait clore un chapitre important de l’histoire des deux hommes.
Vingt-cinq ans plus tôt, le monde politique israélien bruissait des rumeurs à propos de la question très controversée : «Qui est juif ?» Depuis des années, le Rabbi de Loubavitch avait déclaré que cette question sensible était cruciale pour l’avenir du judaïsme et avait demandé, supplié que la loi soit amendée avec la précision : «Est Juif celui qui est né de mère juive ou qui s’est converti selon la loi juive !» Rav Friedman avait ressenti la peine du Rabbi et avait décidé d’agir. Un soir, il prit l’autobus Egged depuis la station centrale de Jérusalem pour se rendre près de Tel-Aviv, au domicile privé de Shimon Peres, alors Premier Ministre. Persuadé qu’il ne tenait qu’à Shimon Peres d’amender la loi dans le sens voulu par le Rabbi et toutes les autorités rabbiniques du monde juif orthodoxe, Rav Friedman attendit une longue heure devant la maison le retour du Premier Ministre. Quand celui-ci descendit de la voiture, Rav Friedman s’approcha respectueusement de lui – malgré les gardes du corps qui tentaient de l’éloigner – et demanda à lui parler d’un sujet important. Shimon Peres se tourna vers lui et déclara : «Je suis prêt à discuter avec vous mais seulement demain matin !»
Pour un ‘Hassid comme Rav Friedman, une parole est sacrée et il décida de ne pas perdre cette occasion unique d’expliquer au Premier Ministre l’opinion du Rabbi : il resterait à Tel-Aviv jusqu’au matin ! Toute la nuit, il resta devant la maison et en profita pour parler Torah avec les agents de sécurité. Vers six heures du matin, c’est un Shimon Peres en pyjama qui ouvrit la porte pour prendre le journal du matin. A l’époque où les médias électroniques n’existaient pas, les journaux du matin étaient indispensables pour être bien informé. Persuadé que le ‘Hassid était parti, Shimon Peres fut stupéfait de le voir monter la garde devant son domicile : «Vous êtes encore là ? Je crois qu’il faudrait appeler la police !» déclara-t-il avec un brin d’humour. Mais Rav Friedman ne l’entendit pas de cette oreille : «Je vous promets ma part du monde futur si vous œuvrez à l’amendement de la Loi du Retour !» déclara-t-il solennellement.
Tandis que les deux hommes discutaient sur le pas de la porte, Madame Peres s’approcha et invita le vieux ‘Hassid à entrer dans la maison pour se réchauffer ; elle lui proposa même une tasse de thé. En entrant dans la maison, Rav Friedman remercia Madame Peres et remarqua : «Une femme peut avoir beaucoup d’influence sur son mari et vous devriez utiliser cette capacité !» Rav Friedman discuta avec Shimon Peres durant de longues minutes et lui rappela le dicton de nos Sages : «On peut acheter son monde futur en une seconde !» Il avait parlé de tout son cœur et madame Peres en fut très impressionnée. Elle confia d’ailleurs à des amis qu’elle arrangea par la suite de nombreuses rencontres de son mari avec Rav Friedman qu’elle considérait comme un très grand homme, même si elle n’était pas sûre que cela apporte des conséquences effectives.
Durant de nombreuses années, Rav Friedman ne raconta cet épisode à personne. L’année dernière, il rendit visite à Shimon Peres pendant les Chiva (la semaine de deuil) : il rappela l’urgence de l’amendement de la loi devant un Shimon Peres visiblement impressionné par son opiniâtreté. Puis Rav Friedman changea de sujet : «Avez-vous déjà prévu quelqu’un qui se chargera de réciter le Kaddich pour votre défunte épouse ?» Non, le président de l’Etat israélien n’avait pas encore réfléchi à la question. «Alors je m’en occupe !» déclara Rav Friedman.
Et c’est ainsi que, grâce à une tasse de thé offerte à un vieux ‘Hassid à six heures du matin, la défunte Madame Sonia Peres mérita qu’il récite durant toute l’année le Kaddich à sa mémoire !
Menachem Cohen – Kfar Chabad magazine n°1458
Traduit par Feiga Lubecki