21 & 22 septembre 2017

  • Roch Hachana
Editorial

 Roch Hachana : le moment du choix

Roch Hachana est là et chacun de nous se trouve devant un choix essentiel à opérer. Car le monde autour de nous est loin d’être simple. Ne nous donne-t-il pas à voir bien des motifs de crainte, bien des raisons d’inquiétude ou d’insatisfaction, personnelle ou collective ? Ne nous propose-t-il pas bien des modèles aux antipodes de nos espérances ? Nous pouvons alors choisir de fermer les yeux, de rester enfermés dans la prison de nos peurs, de nos ressentiments ou de notre désespoir, victimes passives des circonstances. Ou bien profiter de cette occasion pour nous envoler, nous aligner avec notre destinée, apprendre à être libres.

La liberté est un concept très noble mais elle se vit dans les choix que nous faisons à chaque instant. Dans nos relations, dans notre spiritualité, dans notre engagement à vivre une vie de joie, d’accomplissement. Dans notre conscience de la présence de D.ieu dans les détails les plus intimes de notre vie. Dans le souvenir que nous sommes là pour un but et qu’il nous faut faire chaque jour quelque chose qui donne du sens à ce but.

Si nous pouvions créer un nouveau futur, débarrassé de nos craintes et de nos erreurs passées, quel serait-il ? Comment nous comporterions-nous ? Qu’oserions-nous créer ? Qui remercierions-nous ? Qui écouterions-nous et que partagerions-nous ? Que ferions-nous pour embellir notre relation avec D.ieu et avec notre propre essence ? Quelle partie de nous-mêmes abandonnerions-nous et laquelle nourririons-nous ? Lesquels de nos rêves se réaliseraient-ils ?

Roch Hachana renferme une puissance considérable. Il nous est enseigné qu’à ce moment la lumière Divine, nécessaire à l’existence du monde et qui le pénètre, qui a soutenu la création toute l’année passée, est épuisée. C’est une lumière nouvelle qui doit à présent descendre dans le monde et dans notre vie pour animer l’avenir. C’est dire qu’en ce jour tous les possibles s’étendent devant nous. Le Livre est ouvert. Qu’allons-nous choisir ?

C’est de ce choix premier que tout va découler. Il faut savoir l’affirmer au son du Chofar. Il faut savoir le porter en cœur et en tête. Il faut le vivre pleinement. Tout est possible a-t-on dit. Et tout dépend de nous. Pour une année 5778 couronnée de joie, de bénédictions… et de Délivrance.

Etincelles de Machiah

 « D.ieu sera Un et Son Nom sera Un »

Le prophète Zacharie (14:9) enseigne au sujet du temps de Machia’h : «En ce jour, D.ieu sera Un et Son Nom sera Un». Il est clair que l’unité de D.ieu est un fondement du judaïsme mais pourquoi lier la révélation de cette idée à la venue de Machia’h ?

C’est qu’en notre temps, l’unité divine n’apparaît pas à l’évidence. Le monde paraît constituer une existence autonome. Au contraire, dans le monde de Machia’h, l’unité du Créateur sera manifeste aux yeux de tous. Chacun verra que le monde est inexistant devant la lumière divine qui le fait vivre.

(d’après Torah Or, Vaéra p. 55c)

Vivre avec la Paracha

 Roch Hachana

Le Choffar : au-delà des mots

L’une des Mitsvot les plus importantes associées à Roch Hachana est celle de sonner du Choffar. Le Baal Chem Tov explique ce commandement et ce qu’il suscite à Roch Hachana par la parabole suivante.

Il arriva que le fils d’un roi partît très loin du palais de son père et de son lieu de naissance. Peu à peu, il s’éloigna des voies que son père avait tracées pour lui et il perdit toutes ses ressources et toute trace de royauté dans son comportement. Son état se détériora à tel point que finalement, quand il décida de revenir au palais royal, il était vêtu de haillons et dans un état pitoyable. Arrivé aux grilles du palais, il supplia qu’on le laisse pénétrer, clamant qu’il était le prince royal.

Mais après tant d’années d’éloignement, il avait même oublié sa langue natale et ne pouvait plus se faire comprendre. Bien entendu, les gardes lui interdirent l’accès du palais. Il se mit alors à gémir et à pousser des cris sans paroles, ce que le Baal Chem Tov exprime par « une simple voix », des sons déformés.

A l’intérieur du palais, quand son père entendit ces sons, il reconnut la voix de son fils. Il le fit entrer dans le palais, le lava, le revêtit d’habits royaux, le nourrit et le fit peu à peu réintégrer l’apparence et le statut dignes du fils du roi.

Cette analogie paraît cependant assez troublante.

Bien que Roch Hachana soit le Jour du Jugement pour toutes les bénédictions matérielles et spirituelles de l’année à venir, ce jour est bien différent de Yom Kippour.

A Yom Kippour, nous récitons Al ’Hèt, prière de contrition. Nous confessons nos mauvaises conduites de l’année passée.

A Roch Hachana, comme nous pouvons l’observer dans la liturgie de ce jour, nous évitons soigneusement de mentionner tous péchés ou mauvaises actions.

Or, dans cette parabole rapportée par le Baal Chem Tov, grande mention est faite des mauvaises conduites du prince, au point qu’en s’éloignant tant du palais, il en ait même oublié la langue, indiquant de sa part un comportement pour le moins inadéquat.

Mais en y portant un regard plus attentif, nous observons que non seulement cela n’est pas un comportement indésirable mais que, bien au contraire, il met en lumière les qualités exceptionnelles du fait de sonner du Choffar.

Roch Hachana est le moment qui permet au Juif de restaurer et de renforcer le lien qui l’unit à son Créateur. Ce lien est celui de l’essence, l’essence de la pure âme juive avec l’essence de son Créateur. Cette attache est inconditionnelle, éternelle et au-delà de toute expression verbale. La seule chose qui manque est l’expression extérieure, ouverte et dévoilée de ce lien, sa révélation.

Pour y parvenir, cependant, le langage est insuffisant. Il ne s’agit pas seulement du fait que les mots ne permettent pas de révéler cette relation mais les mots eux-mêmes font obstacle à la révélation d’un tel sentiment. Les mots, l’intellect ou même les émotions sont une expression limitée de cette essence. Ils l’empêchent de se dévoiler.

Le Juif, à Roch Hachana doit lui-même réaliser qu’il s’est éloigné du roi. Cette prise de conscience fait jaillir ce qu’il a de plus profond en lui, son essence intime qui est au-delà de toute expression verbale.

Telle est la signification de ce détail dans la parabole : le fils du roi a atteint le niveau où il a même oublié sa langue natale.

Il a atteint le niveau où le langage n’interfère plus.

Il a atteint le niveau où son essence se révèle. Il n’y a plus de langage. En transcendant le langage, il exprime son essence.

Telle est la signification profonde de la Mitsva du Choffar. Par les sons primitifs et gutturaux qui sortent de la corne d’un animal, du Choffar, nous exprimons et révélons ce qu’il y a de plus profond, de plus sacré en nous, notre essence et par là, nous suscitons la réponse de l’essence de D.ieu qui apporte avec elle toutes les bénédictions pour l’année à venir, qu’elles soient dans le domaine spirituel ou dans nos besoins matériels.

La grenade : une antidote

Une tradition bien connue veut qu’à notre table de Roch Hachana, nous consommions une grenade.

Des explications variées sont données pour cette coutume et l’une d’entre elles se réfère à une histoire relatée dans le Talmud.

Rabbi Méir, l’un des grands Sages du Talmud, avait un maître qui devint hérétique. Et malgré ce fait, Rabbi Méir continua à se rendre chez lui pour étudier. Les gens lui demandèrent : « pourquoi étudies-tu avec un hérétique ? ». Il répondit : « Eh bien, c’est comparable au fait de manger une grenade. Quand vous mangez une grenade, vous enlevez la peau et vous pouvez jouir des graines juteuses. Quand je me rends chez mon maître, A’hèr, et que j’étudie avec lui, j’enlève la peau, son comportement de pécheur, et je me délecte des graines juteuses, des enseignements précieux qu’il a à offrir. »

A Roch Hachana, nous nous tournons vers D.ieu et lui demandons, quand Il nous regarde, d’enlever notre enveloppe pleine de péchés et de regarder le bien profond qui se trouve en chacun de nous.

Mais peut-être Rabbi Méir possédait-il la connaissance profonde de ce qu’il y a à l’intérieur de la grenade, connaissance à laquelle nous venons d’accéder, il n’y a que quelques années. La grenade possède une quantité inhabituelle d’antioxydants. Et ces antioxydants sont extrêmement puissants pour combattre les radicaux libres (extrêmement nocifs dans notre organisme) qui circulent dans notre système sanguin.

Peut-être Rabbi Méir avait-il compris que la grenade est le symbole d’un thème fondamental de Roch Hachana : se débarrasser de nos radicaux libres spirituels en se liant plus profondément à notre essence, l’étincelle de D.ieu, la Nechama, que D.ieu a placée en chacun de nous. Car cela nous relie à notre essence profonde et à notre source, D.ieu Tout-Puissant.

Peut-être Rabbi Méir avait-il vu que l’antidote à nos radicaux libres spirituels est la leçon tirée de la grenade.

Le Coin de la Halacha

 Que fait-on la veille de Roch Hachana (cette année mercredi 20 septembre 2017) ?

On ne récite pas le Ta’hanoun. On ne sonne pas le Choffar, afin de marquer la différence entre la coutume (du mois d’Elloul) et l’obligation (de Roch Hachana).

En présence de dix hommes (ou éventuellement trois hommes), chacun récite le texte de « Hatarat Nedarim », l’annulation des vœux, afin de ne pas commencer la nouvelle année tant qu’on n’aurait pas accompli tout ce qu’on a promis l’année précédente : en effet, à Roch Hachana, chacun promet de mieux faire. Mais quelle serait la valeur d’une telle promesse si on n’a pas tenu les promesses de l’année précédente ?

Les hommes se coupent les cheveux, s’immergent dans le Mikvé. On revêt les vêtements de fête car on est confiant que D.ieu jugera chacun avec miséricorde.

On augmente les dons à la Tsedaka (charité) en s’assurant que chacun a de quoi faire face aux dépenses de la fête.

Nombreux sont ceux qui se rendent au cimetière sur les tombes des êtres chers disparus et des Tsadikim (Justes) afin qu’ils intercèdent en faveur de leurs descendants et de leurs fidèles.

On procède au Erouv Tavchiline (voir Sidra de la Semaine dernière) afin de pouvoir cuisiner avant Chabbat Haazinou qui suit immédiatement la fête.

Que fait-on à Roch Hachana ?

Mercredi 20 septembre 2017, après avoir mis des pièces à la Tsedaka (charité), les femmes, les jeunes filles et les petites filles allument les bougies de Roch Hachana ainsi qu’une bougie qui dure au moins 48 heures (avant 19h34, horaire de Paris) avec les bénédictions suivantes :

1) : « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner Chel Yom Hazikarone » ; et (2) : « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé ».

(« Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu Roi du monde qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné d’allumer les lumières du jour du souvenir. Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu Roi du monde qui nous a fait vivre, exister et arriver à cet instant »).

Après la prière du soir, on se souhaite mutuellement : « Lechana Tova Tikatev Veté’hatème » - « Sois inscrit(e) et scellé(e) pour une bonne année ». Après le Kiddouch, on se lave les mains rituellement et on trempe la ‘Hallah dans le miel (et ce, jusqu’à Hochaana Rabba, mercredi 11 octobre inclus).

Ensuite on trempe un morceau de pomme douce dans le miel, on dit la bénédiction : « Haètz » et on ajoute : « Yehi Ratsone Milfané’ha Chete’hadèche Alénou Chana Tova Oumetouka » (« Que ce soit Ta volonté de renouveler pour nous une année bonne et douce »). Durant le repas, on s’efforce de manger de la tête d’un poisson, des carottes sucrées, une grenade et, en général, des aliments doux, pas trop épicés, comme signes d’une bonne et douce année.

Jeudi soir 21 septembre, les femmes, les jeunes filles et les petites filles allument les bougies de la fête (après 20h35, horaire de Paris) à partir de la flamme allumée avant la fête, avec les mêmes bénédictions que la veille.

On aura auparavant placé sur la table un fruit nouveau, qu’on mangera après le Kiddouch, avant le repas.

Jeudi 21 et vendredi 22 septembre, on écoute la sonnerie du Choffar. Si on n’a pas pu l’entendre à la synagogue, on peut encore l’écouter toute la journée.

Jeudi après-midi, après la prière de Min’ha, on se rend près d’un cours d’eau et on récite la prière de Tachli’h.

Durant les deux jours de Roch Hachana, on évite les paroles inutiles et on s’efforce de lire de nombreux Tehilim (Psaumes).

Il est permis de porter des objets dans la rue les deux jours de Roch Hachana.

Jusqu’à Yom Kippour inclus, on ajoute dans la prière du matin le Psaume 130 et on récite matin et après-midi (sauf Chabbat) la prière « Avinou Malkénou » (« Notre Père, notre Roi »). On ajoute certains passages de supplication dans la prière de la « Amida ». On multiplie les actes de charité et, en général, on s’efforce d’être davantage scrupuleux dans l’accomplissement des Mitsvot.

Dimanche 24 septembre, c’est le jeûne de Guedalia (qui commence, à Paris, à 6h06 et s’achève à 20h23).

Le Recit de la Semaine

 La panne de Roch Hachana

3 heures du matin

Mon bébé se réveille en pleurant : il a attrapé un mauvais rhume et n’arrive pas à se calmer. Je le prends dans mes bras, je tente de le réconforter, je chantonne doucement. Dehors, j’entends la pluie qui commence à tomber puis, d’un coup, sans crier gare, la lumière s’éteint. Je n’ai pas entendu le bruit caractéristique du court-circuit qui se produit de temps en temps dans notre appartement. Je suppose que la lumière s’est éteinte à cause de la pluie, comme cela arrive de temps en temps à Rome, notre ville, la capitale italienne. Un coup d’œil par la fenêtre me confirme que la panne affecte au moins tout le quartier, si ce n’est toute la ville puisqu’aucune lumière ne filtre du dehors. La pluie ? Un problème d’approvisionnement de la compagnie d’électricité ? Peu importe pour le moment, on ne voit absolument rien. Je tiens mon bébé dans les bras mais je ne le vois même pas. Je commence à comprendre ce que les Égyptiens avaient ressenti lors de la neuvième plaie, celle de l’obscurité ; plus près de nous, je remercie D.ieu qui m’a donné des yeux et je plains silencieusement les aveugles condamnés à subir cette situation jour et nuit.

Mon fils se met à balbutier : « mière, mière » pour demander la lumière. Mon mari se dirige à tâtons vers la cuisine : il y trouve une bougie et parvient à l’allumer grâce à la flamme qui est restée allumée sur la cuisinière pour nous permettre de réchauffer les plats pendant la fête de Roch Hachana. Avec précaution, il rapporte cette bougie qui nous permet maintenant de nous sentir plus à l’aise dans notre environnement familier : « Et la lumière fut ! » nous dit la Torah et ces mots prennent tout leur sens. Jamais la bénédiction de cet élément fabuleux qu’est la lumière ne m’a semblée plus importante.

Mon fils se calme, retrouve ses repères et finit par se rendormir. Je continue à le bercer machinalement tout en contemplant la flamme de la bougie qui danse gaiement. Si petite mais capable d’éclairer toute une pièce… ou comme le font remarquer nos Sages : « Un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité ». Alors qu’auparavant, tout n’était que néant et même appréhension, la petite bougie a apporté paix et tranquillité. Si seulement chacun d’entre nous produisait au moins un peu de lumière, en effectuant une bonne action, quelle qu’elle soit, nous pourrions nous débarrasser de tant d’obscurité et faire de ce monde un endroit où la vie serait vraiment meilleure.

Juste avant de me rendormir, j’ai le temps de réaliser combien nous avons de la chance que les lumières se soient éteintes pendant Roch Hachana, l’anniversaire de la Création du monde : cela me donne une vague idée de ce que pouvait être le monde avant qu’il ne soit créé si on peut s’exprimer ainsi…

9h30

L’électricité n’est pas revenue et je commence à m’inquiéter sérieusement pour les montagnes de nourriture que j’ai stockées dans le congélateur : durant des jours et des semaines, j’ai acheté, préparé, cuisiné, emballé, congelé pour notre petite famille mais aussi pour tous nos invités… Le préposé à la sécurité de notre synagogue arrive et nous informe que la panne touche toute l’Italie. C’est surprenant et presque choquant mais, bizarrement, cela ne m’impressionne pas trop : je me sens comme sur une autre planète, dans une autre dimension. Pour la première fois depuis très longtemps, je ressens vraiment Roch Hachana : privée de toute technologie, avec seulement la lumière naturelle du jour qui traverse les nuages gris, je me sens plus proche de D.ieu que je ne l’ai jamais été.

Mais j’ai peur que les gens n’osent pas affronter la pluie et ne viennent pas à la synagogue… Mes craintes sont infondées : comment ai-je pu douter de la détermination de nos fidèles ? Vers onze heures trente, notre petite synagogue est remplie à craquer : plus de cinquante personnes s’y pressent, venues de tous les coins de la ville pour prier avec nous dans notre jeune structure. Ce qui est remarquable, c’est que personne ne parle de la panne ; d’ailleurs personne ne parle du tout, ni les hommes ni les femmes : chacun est concentré sur le texte de la prière, sur l’importance cruciale de cette journée de Roch Hachana. Peut-être chacun ressent confusément comme moi que nous sommes loin des tracas du monde, que nous sommes si proches de notre Père qui, panne ou pas, nous voit, nous écoute et nous aime.

11h55

Nous allons bientôt écouter la sonnerie du Choffar. Et la lumière revient.

Le Choffar symbolise entre autres, notre acceptation du couronnement divin. D.ieu est notre Roi. A Roch Hachana, D.ieu choisit de créer à nouveau le monde, de lui donner une nouvelle chance, de lui octroyer de nouvelles forces. En même temps, nous, humains, nous reconnaissons et nous acceptons le règne de D.ieu sur nous et nous Le couronnons au son triomphant et plaintif à la fois du Choffar.

Quand la lumière revint, mon esprit se mit à réfléchir à toute vitesse. Quel miracle que cette panne ne se soit pas produite un mois plus tôt, en pleine vague de chaleur, quand nous avions tant besoin des ventilateurs et climatisation de toutes sortes ! La vie aurait été insupportable et tant de gens et d’animaux auraient souffert. Cette panne s’est produite à Roch Hachana, un froid dimanche d’automne, quand la plupart des magasins sont fermés, ce qui a considérablement réduit les pertes pour l’économie du pays et ce qui nous a rappelé ce qui est vraiment important en ce jour sacré.

A Roch Hachana, nous supplions D.ieu de nous accorder santé, subsistance, paix dans la famille et dans la société en général afin de pouvoir mieux accomplir nos devoirs envers Lui et envers notre prochain. Mais que Lui accordons-nous de notre côté ? Cette panne de Roch Hachana m’a appris que le plus beau cadeau que nous puissions Lui offrir – et nous offrir – c’est une petite bonne action, cette petite lumière qui repousse tant d’obscurité.

Et nous en sommes capables !

‘Hannie Benjaminson - chabad.org

Traduite par Feiga Lubecki