Roch Hachana 5776

  • Roch Hachana
Editorial

 Au commencement

Nous allons entrer dans une nouvelle année, elle sera la 5776ème du nom. Mais gardons-nous de penser qu’il s’agit simplement d’un changement de numéro, comme une page arrachée sur un calendrier. Une année qui commence est littéralement un événement prodigieux.  Car c’est, au sens strict, d’un nouveau début qu’il s’agit. Comme au premier jour de la création, une lumière nouvelle descend dans ce monde, une lumière qui n’y était jamais venue. Et son rayonnement est celui du commencement. En d’autres termes, l’univers que nous allons vivre est fondamentalement différent. Même  s’il paraît à nos yeux imparfaits que nous ne faisons que poursuivre les jours, nous entrons dans une réalité nouvelle.

C’est le sens de la liturgie de Roch Hachana  dans son ensemble. Nous y proclamons que D.ieu est le Roi de l’univers et nous L’implorons de bien vouloir continuer de l’être. Car, en ce jour, un combat se mène dont l’enjeu n’est rien de moins que le maintien du monde. L’année précédente, le Créateur a donné la vitalité nécessaire à l’univers pour un an. Elle est épuisée à Roch Hachana et doit être renouvelée. Il faut que D.ieu le décide et c’est cela que nous lui demandons au son du Choffar – décidément le commandement central du jour.

Le Choffar – comme l’appel de l’enfant à son Père, comme aussi la trompette guerrière un jour de victoire. Sa sonnerie s’élève et elle brise les barrières à commencer par celles que nos propres défaillances ont élevé entre nous et D.ieu. Alors plus rien n’existe que cette relation entre le Créateur et Sa création et, écoutant la sonnerie du Choffar avec miséricorde, Il donne à chacun cette année merveilleuse dont nous rêvons tous.

Voici donc entrepris le grand voyage des fêtes de Tichri. Nous le savons : les escales seront nombreuses et chacune sera importante. Chacune apportera une œuvre nouvelle à accomplir avec sa bénédiction particulière. Nous les vivrons ensemble, pour une année bonne et douce, chargée de nos espoirs réalisés.

Etincelles de Machiah

 Un maître et un roi

Deux titres sont donnés à Machia’h : celui de maître et celui de roi.

Maître – du fait de son immense sagesse, il enseignera à tout Israël les secrets de la Torah.

Roi – Machia’h aura également une dimension qui dépassera l’intellect. Aussi, les Juifs ne pourront pas recevoir ce degré de façon profonde car il les dépassera. Ils le recevront comme un « décret du roi ».

(D’après les Maamarei Admour Hazakène – Néviim p.4) 

Vivre avec la Paracha

 Roch Hachana : Unis avec D.ieu, unis avec notre prochain

Le cœur de notre être

A Roch Hachana, notre service divin tourne autour de l’idée du couronnement de D.ieu, notre Roi. Tout au long de l’année, nous considérons la souveraineté de D.ieu comme un fait établi et nous nous lions à Lui par le biais de Ses commandements, les mitsvot. A Roch Hachana, cependant, nous nous concentrons sur l’essence de notre relation avec D.ieu, acceptant Sa souveraineté dans un hommage qui embrasse toute notre existence. En prenant cet engagement, jaillit l’étincelle Divine essentielle qui se trouve au fond de notre être.

Cette expression de notre potentiel spirituel a des répercussions dans les  relations que nous entretenons avec les hommes tout comme dans celles qui nous unissent à D.ieu. En rendant hommage à un roi mortel, les nobles les plus distingués et les sujets les plus humbles s’inclinent ensemble. Cet acte d’unisson dans leur soumission les élève tous ensemble. Il en va de même pour nous. Les Juifs, quel que soit leur niveau de compréhension et de raffinement personnel, sont joints et s’unissent dans l’acceptation de la souveraineté de D.ieu.

Ce lien qui rassemble des êtres si différents va bien plus loin qu’un hommage partagé. Au niveau le plus profond de l’âme, là où l’homme fait un avec D.ieu, il n’existe aucune division entre un homme et un autre. Reconnaître notre unité avec D.ieu dans la relation roi-sujet révèle donc cette unité fondamentale qui réunit le Peuple Juif tout entier.

Un tout corporel

L’unité du Peuple Juif peut trouver son illustration dans la métaphore classique du fonctionnement du corps humain. Bien que le corps comporte des organes de fonctions et structures bien différentes, tous opèrent ensemble dans un organisme vivant unique. Par le même biais, bien que le Peuple juif soit constitué de nombreux individus, chacun possédant ses propres caractéristiques, il fonctionne comme une seule unité vibrante.

L’unité du corps humain se manifeste de deux manières.

Tout d’abord, bien que les membres et les organes diffèrent dans leur forme et leur fonction, ils travaillent dans une harmonie totale, chacun contribuant par un élément qui lui est propre et nécessaire au fonctionnement du corps. Les pieds, par exemple, offrent la mobilité qui permet aux sens d’être exposés à un large éventail de stimuli, donnant à leur tour au cerveau la possibilité de collecter et d’utiliser ces informations.

D’autre part, l’unité du corps se manifeste par une conscience de la personne dans sa globalité, son «moi». Les divers organes ne se perçoivent pas comme des entités indépendantes, séparées, mais comme les parties d’un tout corporel. Quand une personne souffre de l’orteil, la douleur n’est pas ressentie exclusivement par le pied.

Le corps juif collectif se caractérise également par ces aspects de l’unité. Les qualités et les personnalités divergentes, qui différencient chaque individu, sont complémentaires. Car même lorsque nous fonctionnons individuellement, nous faisons partie d’une entité collective à laquelle contribuent nos différences.

La prise de conscience de cette identité partagée doit affecter la qualité de nos relations mutuelles. Chaque Juif possède son propre potentiel et sa propre personnalité. Quand un individu constate qu’il partage une communauté avec son prochain, il peut alors apprécier ces différences et les envisager comme des ressources à partager et non comme des menaces et des sujets de dissension.

L’unité juive se manifeste également à un niveau plus profond, dans l’unicité fondamentale de l’âme, partagée entre chacun de nous. Nous avons tous une part du «Moi» essentiel, non le «moi» de notre individu, de notre conscience subjective, mais le véritable «Moi» du potentiel divin qui existe de manière égale en chacun de nous.

Développer ce lien interne

Les deux dimensions de l’unité sont liées. C’est parce que nous avons conscience d’une essence unique, cette «partie» de notre âme qui est une «partie de D.ieu», que nous pouvons tous nous réunir même lorsque nous fonctionnons avec notre individualité propre. Mais pour pouvoir apprécier ce lien essentiel et spirituel que nous partageons, il nous est nécessaire de prendre chaque jour conscience de cette identité et de ce dessein partagés.

Roch Hachana est (littéralement) «la tête de l’année», un moment où nous nous penchons sur le cœur de notre relation, à la fois avec D.ieu et avec les hommes. C’est la raison pour laquelle c’est le second type, transcendant, d’unité qui est mis en lumière en ce jour. Tout comme la tête contrôle le fonctionnement des différents membres du corps, se concentrer, à Roch Hachana, sur notre unité profonde conduit à la coopération et aux efforts communs tout au long des jours de l’année à venir.

Roch Hachana est le Jour du Jugement, un temps où D.ieu détermine ce que sera notre futur pour l’année qui vient. En se tenant unis, tous ensemble comme un peuple unique, nous permettons une année de bénédictions. Comme nous le disons dans nos prières ; «Bénis nous, notre Père, tous comme un».

Le Baal Chem Tov explique ce concept en comparant la relation qu’entretient D.ieu avec le Peuple Juif à celle d’un père et ses nombreux enfants. Quand ce père est-il vraiment heureux ? Quand il voit ses enfants maintenir entre eux de bonnes relations, pleines d’amour. De la même façon, explique le Baal Chem Tov, quand D.ieu observe que notre peuple est uni et perçoit des liens d’amour véritable entre nous, Sa joie s’exprime dans d’abondantes bénédictions pour le succès dans toutes nos entreprises de la nouvelle année. Cela inclut, bien sûr, la bénédiction ultime, l’arrivée de la Rédemption. Que cela se produise immédiatement !

Le Coin de la Halacha

 Que fait-on la veille de Roch Hachana (cette année dimanche 13 septembre 2015) ?

On ne récite ni le Ta’hanoune ni les Psaumes 20 et 86 durant la prière du matin. On ne sonne pas le Choffar, afin de marquer la différence entre la coutume (du mois d’Elloul) et l’obligation (de Roch Hachana).

En présence de dix hommes, chacun récite le texte de «Hatarat Nedarim», l’annulation des vœux, afin de ne pas commencer la nouvelle année tant qu’on n’aurait pas accompli tout ce qu’on a promis l’année précédente : en effet, à Roch Hachana, chacun promet de mieux faire. Mais quelle serait la valeur d’une telle promesse si on n’a pas tenu les promesses de l’année précédente ?

Les hommes se coupent les cheveux, s’immergent dans le Mikvé. On revêt les vêtements de fête car on est confiant que D.ieu jugera chacun avec miséricorde.

On augmente les dons à la Tsedaka (charité) en s’assurant que chacun a de quoi faire face aux dépenses de la fête.

On a également la coutume d’écrire un PAN (demande de bénédictions) que l’on dépose sur le Ohel (tombeau) du Rabbi (et que l’on peut également envoyé par fax au 00 1718 723 44 44 ou par mail ohel&ohelchabad.org)

Nombreux sont ceux qui se rendent au cimetière sur les tombes des êtres chers disparus et des Tsadikim (Justes) afin qu’ils intercèdent en faveur de leurs descendants et de leurs fidèles.

De nos jours, on évite de jeûner et on préfère donner à la Tsedaka (charité) l’argent équivalent aux repas consommés (en général une somme multiple de 18).

Que fait-on à Roch Hachana ?

Dimanche 13 septembre 2015, après avoir mis des pièces à la Tsedaka (charité), les femmes, les jeunes filles et les petites filles allument les bougies de Roch Hachana ainsi qu’une bougie qui dure au moins 48 heures (avant 19h 50, horaire de Paris) avec les bénédictions suivantes :

1) : «Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner Chel Yom Hazikarone» ; et (2) : «Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé».

(«Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu Roi du monde qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné d’allumer les lumières du jour du souvenir. Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu Roi du monde qui nous a fait vivre, exister et arriver à cet instant»).

Après la prière du soir, on se souhaite mutuellement : «Lechana Tova Tikatev Veté’hatème » - «Sois inscrit(e) et scellé(e) pour une bonne année». Après le Kiddouch, on se lave les mains rituellement et on trempe la ‘Halla dans le miel et non dans le sel (et ce, jusqu’à Hochaana Rabba, dimanche 4 octobre inclus).

Ensuite on trempe un morceau de pomme douce dans le miel, on dit la bénédiction : «Haèts» et on ajoute : «Yehi Ratsone Milfané’ha Chete’hadèche Alénou Chana Tova Oumetouka» («Que ce soit Ta volonté de renouveler pour nous une année bonne et douce»). Durant le repas, on s’efforce de manger de la tête d’un poisson, des carottes sucrées ou du gâteau au miel, une grenade et, en général, des aliments doux, pas trop épicés, comme signes d’une bonne et douce année.

Lundi soir 14 septembre, les femmes, les jeunes filles et les petites filles allument les bougies de la fête (après 20h 54, horaire de Paris) à partir de la flamme allumée avant la fête, avec les mêmes bénédictions que la veille.

On aura auparavant placé sur la table un fruit nouveau, qu’on mangera après le Kiddouch, avant le repas.

Lundi 14 et mardi 15 septembre, on écoute la sonnerie du Choffar. Si on n’a pas pu l’entendre à la synagogue, on peut encore l’écouter toute la journée.

Lundi après-midi, après la prière de Min’ha, on se rend près d’un cours d’eau et on récite la prière de Tachli’h.

Durant les deux jours de Roch Hachana, on évite les paroles inutiles et on s’efforce de lire de nombreux Tehilim (Psaumes).

Il est permis de porter des objets dans la rue les deux jours de Roch Hachana.

Jusqu’à Yom Kippour inclus, on ajoute dans la prière du matin le Psaume 130 et on récite matin et après-midi (sauf Chabbat) la prière «Avinou Malkénou» («Notre Père, notre Roi»). On ajoute certains passages de supplication dans la prière de la «Amida». On multiplie les actes de charité et, en général, on s’efforce d’être davantage scrupuleux dans l’accomplissement des Mitsvot.

Le Recit de la Semaine

 Une lettre de bonne année

Le premier jour de Roch Hodech Kislev 2010, Victor (‘Haïm Meir) Navon rendit l’âme à l’âge respectable de 91 ans. Avec l’un de ses fils et plusieurs de ses petits-fils, ils avaient eu le mérite de suivre la voie de la Torah et de devenir des ‘Hassidim du Rabbi de Loubavitch. Il vivait dans le quartier de Rechavia à Jérusalem et, grâce à son ami, Rav Yitschak Wolpo, avait pu passer quelques moments auprès du Rabbi. Durant la semaine de deuil, de nombreuses personnalités vinrent présenter leurs condoléances suite à sa disparition : le frère de Victor n’avait été autre que l’ancien Président de l’État d’Israël, M. Yitschak Navon. Parmi ces personnes se trouvait le fils de l’ancien président, Érèz devenu un homme d’affaires prospère dans l’immobilier. Et voici ce qu’il raconta : «Moi aussi, j’ai eu des liens avec le Rabbi ! Alors que j’avais neuf ans et que mon père était Président de l’État d’Israël, je décidai d’écrire avant Roch Hachana des cartes de vœux à plusieurs personnalités éminentes que je connaissais. Parmi celles-ci, se trouvait celui qui était alors le Premier Ministre en exercice, M. Menachem Begin qui était souvent présent dans la demeure officielle du Président. Il se trouvait qu’une autre personnalité fréquentait alors cette demeure : il s’agissait de Reb Chloimke Maidanchik que mon regretté père appréciait beaucoup. C’était un vrai ‘Hassid du Rabbi de Loubavitch. Quand il vit que j’écrivais des cartes de vœux, il suggéra : « Tu devrais écrire aussi au Rabbi ! J’apporterai moi-même ta lettre à l’un des secrétaires du Rabbi à New York !».

Je suivis son conseil avec joie et, quelques instants plus tard, je plaçai ma lettre dans ses mains. Il m’avait déjà donné une fois une pièce de monnaie de la part du Rabbi pour ‘Hanouccah (quand la coutume veut qu’on distribue de l’argent aux enfants pour la fête) ainsi que, par la suite, un billet d’un dollar : je chéris et je conserve précieusement ces deux objets jusqu’à ce jour.

Je reçus quelques jours plus tard une réponse du Rabbi : j’étais très jeune et ne compris pas immédiatement l’importance de cette lettre mais, au fil des années, j’ai appris à en saisir la valeur. Voici ce qu’il écrivait :

«Barou’h Hachem

Jours de Seli’hot 5743 (1983)

Brooklyn

Cher Érèz, puisse-t-il vivre longtemps !

Chalom et bénédiction !

J’ai été heureux de recevoir ta bénédiction pour la nouvelle année, qu’elle soit bonne et bénie pour tout Israël. Comme l’ont dit nos Sages de mémoire bénie : « Tous ceux qui bénissent, qu’ils soient bénis par le D.ieu tout-puissant, la Source de toutes les bénédictions, de Sa Main pleine, ouverte, sainte et large.

Je te bénis à mon tour pour une année bonne et douce et surtout une année de succès dans tes études et ta conduite. Que ce soit une source de fierté pour tes parents et de gloire pour tout notre peuple de la maison d’Israël.

Avec ma bénédiction

La signature du Rabbi»

Jeune garçon, j’avais été très ému de recevoir cette lettre que j’ai gardée précieusement ; jusqu’à aujourd’hui, cette lettre m’a aidé en de nombreuses occasions sur un certain nombre de sujets et en voici un exemple :

Quand je commençais mes investissements dans l’immobilier au Panama, je souhaitai amener un autre entrepreneur dans cette compagnie. Cela m’amena à un certain homme d’affaires très riche, un Juif pratiquant qui habitait une des capitales européennes. A ce jour, il est resté l’un de mes plus loyaux et plus proches amis. Après que je l’ai connu pendant plusieurs années, je décidai de lui montrer la lettre du Rabbi.

Lui aussi fut enthousiasmé par cette lettre et cela changea pour toujours la nature de nos relations ; toute distance professionnelle disparut dès lors entre nous deux ainsi que toute trace de suspicion grâce au respect intense qu’il manifesta pour le Rabbi quand je lui montrai la lettre.

Il lut et relut cette lettre et raconta que lui aussi avait reçu plusieurs lettres du Rabbi ; il avait même expérimenté un véritable miracle, quand le Rabbi lui avait littéralement sauvé la vie. Il me raconta cela d’une voix marquée par l’émotion :

Jeune homme, il avait étudié dans une Yechiva de New York et, soudain, avait éprouvé d’intenses douleurs dans le dos. On lui fit passer des radios qui ne révélèrent aucun signe de disfonctionnement. Constatant que les médecins baissaient les bras, il décida d’aller demander une bénédiction au Rabbi. Le Rabbi l’écouta attentivement puis lui conseilla d’aller consulter un certain spécialiste aux États-Unis. Il ne perdit pas de temps et se rendit immédiatement à l’hôpital où exerçait ce médecin ; mais quand il mentionna le nom de ce spécialiste, on lui répondit qu’il avait déjà pris sa retraite et qu’il était remplacé par un médecin plus jeune, tout aussi qualifié, l’assura-t-on. Le jeune homme accepta le rendez-vous et, le jour convenu se présenta avec tous les documents médicaux accumulés depuis le début de ses douleurs. Juste avant qu’il entre dans le cabinet médical, le réceptionniste l’informa que le jeune médecin avait justement été victime d’un accident de la route mais qu’un autre praticien, retraité, avait été appelé pour le remplacer dans l’urgence : et c’était justement le médecin qu’avait recommandé le Rabbi ! Bien entendu, le jeune homme accepta avec empressement la proposition puisqu’il voyait là l’accomplissement de la demande du Rabbi.

Le médecin examina les clichés, ausculta attentivement son dos et posa son diagnostic : le jeune homme devait être opéré immédiatement car il avait senti une tumeur maligne sur le cartilage entre deux vertèbres. Les rayons X n’avaient pas pu la détecter et il avait fallu toute l’expérience et les doigts experts du médecin pour localiser la source de ces douleurs – et pas un moment plus tôt ! L’opération fut entreprise avec succès, la tumeur fut enlevée et les douleurs dans le dos firent partie du passé.

Quand mon associé me raconta cette histoire incroyable, je réalisai pourquoi il avait été si ému de voir une lettre du Rabbi. Tout ceci était vraiment un effet de la providence Divine !

Comme mentionné plus haut, cette lettre aida Érèz en de multiples occasions. Ces mots venant d’un homme comme le Rabbi de Loubavitch – occupé avec des personnalités et des sujets si importants mais qui avait trouvé le temps de répondre à la lettre d’un jeune garçon – montrent la véritable grandeur du Rabbi. Surtout que les ‘Hassidim m’avaient expliqué que, durant la période des Seli’hot, le Rabbi limitait au maximum ce genre d’activités aux sujets les plus urgents, ce qui rendait cette lettre encore plus étonnante. Je suis pratiquement certain que je n’avais pas acquis ce privilège par mes propres mérites mais par le mérite de mon père et de mes ancêtres des générations passées !».

Michoel Leib Dobry

Traduit par Feiga Lubecki