Compagnons de route
Sans surprise, l’activité prend peu à peu ce rythme si particulier que l’évolution des mœurs a consacré. On appelle cela les vacances. Tout se ralentit comme en une invite à mettre de côté la poursuite frénétique qui a été le sort commun pendant tous les mois écoulés afin de retrouver... Justement, de retrouver quoi ? Cette question est loin d’être anodine. Elle conditionne, de fait, la façon dont nous allons vivre ce nouveau temps. Comme bien souvent, le plus simple est sans doute de se laisser porter par le vent, sans penser au lendemain. Cette attitude a l’avantage de l’oubli et elle en contient tous les risques. Car oublier, n’est-ce pas aussi – et peut-être d’abord – renoncer à la possibilité de choisir librement sa voie, d’assumer totalement la richesse de ce que nous sommes ?
Choisissons donc la conscience. La démarche est plus exigeante mais elle est aussi plus prometteuse. A l’heure du départ, elle permet de fixer un cap. Alors apparaît vraiment ce que nous avons à retrouver à présent, comme pour amasser les forces qui nous seront ensuite si manifestement nécessaires. Retrouver d’abord le sens des choses, reprendre contact avec l’essentiel, c’est là l’enjeu. Pour cela, les vacances peuvent devenir un temps pour nous, un temps qui nous appartienne en propre sans limites ni restrictions. Le temps prend ainsi l’aspect d’une longue plage tranquille où enfin nos envies ont toute leur place. Il ne nous reste plus qu’à l’enchanter. Et il existe un moyen : le livre. De ce point de vue, nous avons le privilège de vivre une époque où tout, ou presque, est disponible. Les ouvrages du judaïsme, des plus classiques aux plus modernes, qui, il y a à peine quelques années, requéraient une véritable érudition pour être approchés sont maintenant traduits, à la portée de tous. C’est à une révolution que nous assistons ainsi dans l’histoire de la pensée. Enfin, chacun peut trouver le compagnon de route qui lui correspond. Chacun peut choisir le livre qui formera la trame de son été. Enfin, nous avons tous le moyen de ne pas limiter ce temps de soleil à celui du bronzage, d’en faire celui du ressourcement.
Laissons donc ce rêve prendre toute son ampleur et, partant, toute sa puissance. Alors que la Sidra de la semaine va, elle aussi, prendre son rythme de vacances, faisons en sorte que ce ne soit pas un désert intellectuel et moral qui s’installe ici. Faisons en sorte que ce soit comme une terre inconnue qui s’ouvre devant nous, riche de tout ce que l’esprit peut y découvrir. Sachons donc vivre pleinement. Bonnes vacances à tous.
Machia’h en chacun
La capacité de Machia’h à délivrer tout le peuple juif vient du fait qu’il possède un lien avec le peuple tout entier c’est-à-dire qu’il existe une partie de lui en chaque Juif.
C’est ainsi qu’il faut comprendre la déclaration de Moïse (Bamidbar 11 : 21) : « Le peuple au sein duquel je suis est constitué de six cent mille hommes ». Il signifie, par ces mots, qu’une parcelle de lui-même se trouve littéralement dans chacun des individus concernés.
C’est grâce à cela qu’il put tous les libérer d’Egypte.
(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch, Pessa’h 5743)
Matot
Moché transmet les lois concernant la validation et l’annulation des vœux.
Une guerre est engagée contre Midian pour son rôle dans la dégradation morale d’Israël.
La Torah procède au compte-rendu du butin et de son partage.
Les tribus de Réouven, Gad et plus tard la moitié de la tribu de Menaché demandent des terres à l’est du Jourdain. Moché finit par accepter cette requête à condition qu’ils se joignent d’abord au reste du peuple dans sa conquête d’Israël.
Massei
Sont listés les quarante-deux voyages et campements du Peuple juif, depuis son départ d’Egypte.
Sont données les limites de la Terre Promise et sont désignées des villes de refuge.
Les filles de Tsélof’had se marient dans leur propre tribu pour préserver l’héritage paternel.
Le lien
Comme cela en est la règle, lorsque deux Parachiot sont lues ensemble, elles partagent un lien profond. L’événement central de la Paracha Matot est la guerre menée contre Midian alors que l’élément essentiel de la Paracha Massei est constitué par le compte des voyages entrepris par le Peuple juif depuis le départ de l’Égypte jusqu’à ce qu’il arrive sur les rives du Jourdain, se préparant à entrer en Érets Israël.
Voyons en quoi consiste la relation entre ces deux éléments. Midian représente la contrepartie spirituelle de la querelle et du conflit, d’une personne qui est tellement centrée sur elle-même qu’elle ne considère les autres que par rapport à ce qu’ils peuvent lui apporter, sans apprécier qui ils sont et ce dont ils ont besoin. Elle baigne dans une telle obsession égoïste qu’elle n’est plus capable de porter un regard lucide sur la situation dans laquelle elle se trouve. La seule chose qui compte est qu’elle soit l’objet de toute l’attention et que les gens répondent à son désir d’appréciation. Et si ce n’est pas le cas, la colère l’emporte. D’ailleurs, parfois, avant même que l’autre personne puisse s’exprimer, elle attaque. En fait, elle se sent tellement peu en sécurité dans son espace qu’elle craint toute intrusion.
Avant d’entrer en Érets Israël, une guerre avec Midian s’imposait. Érets Israël est un lieu où la Présence Divine est ouvertement révélée.
Et, à propos d’un individu hautain et égocentrique, D.ieu déclare : « Lui et Moi ne pouvons résider au même endroit ». Car lorsqu’un individu est exclusivement centré sur sa propre personne, il n’y a aucun moyen pour qu’il puisse apprécier D.ieu. Il ne peut certainement pas, a fortiori, ressentir la Divinité qui réside chez autrui et qui existe dans chaque élément du monde environnant.
Avant que les Juifs n’entrent en Érets Israël, où la Divinité serait l’objet unique de leur préoccupation dans la vie, ils devaient à tout prix se débarrasser de cette démarche égoïste et égocentrique.
Cela est également lié au message spirituel des voyages qui les menèrent d’Égypte en Erets Israël. L’Égypte est appelée « Mitsrayim », en hébreu, terme qui a la même étymologie que le mot « Métsarim », qui signifie : les « frontières » et « limites » qui enferment le potentiel divin que nous possédons tous. Les quarante années d’errance dans le désert furent une période d’entraînement et de pratique durant laquelle les Juifs apprirent comment entrer en contact avec leur potentiel spirituel, l’exprimer et le libérer de tout assujettissement, de sorte qu’ils soient aptes à entrer en Terre Sainte.
Dans son essence, le cœur de tout ces voyages est de combattre Midian, d’apprendre à se contrôler et entretenir avec autrui des relations ouvertes et sincères.
Ces lectures de la Torah sont également reliées à la période au cours de laquelle elles sont lues. Il s’agit des trois semaines qui se concentrent sur le fait de pleurer la destruction du Temple. Le but de cette période de deuil n’est pas simplement de verser des larmes sur le passé mais essentiellement de se concentrer sur le futur, de prendre conscience des erreurs spirituelles qui ont conduit à l’exil, de les corriger pour permettre la Rédemption ultime.
Nos Sages nous enseignent que le Temple fut détruit à cause de la haine gratuite, le genre de chamailleries et de querelles que l’on associe à Midian. En conséquence, en remplaçant ces frictions et ces conflits par un amour altruiste, nous pouvons éradiquer la cause de l’exil. Et quand la cause n’existe plus, l’effet cesse automatiquement.
Mettre l’accent sur l’amour et sur l’unité durant ces trois semaines ne doit pas avoir pour but exclusif de corriger les erreurs du passé. Mais bien au contraire, nous devons regarder l’avenir. L’Ere de la Rédemption se caractérisera par la paix et l’amour. Exprimer ces sentiments et ces émotions aujourd’hui va anticiper et précipiter la venue du Machia’h.
En route
Au début de la Paracha Massei on lit : « Voici les voyages des Enfants d’Israël qui quittèrent l’Égypte… » La Torah poursuit en énonçant le détail de tous les endroits où résidèrent les Enfants d’Israël durant leur pérégrination de quarante ans qui les mena d’Égypte en Terre Promise.
Nos Sages s’interrogent : en comptant les lieux où le Peuple juif campa plutôt que les voyages eux-mêmes, la Torah indique que les campements sont plus importants que les voyages. S’il en est ainsi, le verset aurait dû déclarer : « voici les campements… plutôt que : « voici les voyages… », d’autant plus que les Juifs passèrent la majorité de ces quarante années dans les campements et non dans les voyages.
Le but ultime à la fois des campements et des voyages était, bien évidemment d’entrer en Érets Israël. Les campements étaient donc également nommés « voyages » car ils n’avaient, en eux-mêmes, aucun aboutissement.
Dans son commentaire du verset : « voici les voyages des Enfants d’Israël qui quittèrent l’Égypte… », le Baal Chem Tov souligne que les quarante-deux voyages du Peuple juif d’Égypte en Israël sont le reflet des quarante-deux voyages spirituels entrepris par chaque Juif à partir du moment de sa naissance, son départ personnel de « l’Égypte », jusqu’à l’arrivée à l’orée de la « Terre de Vie ».
L’on comprend aisément que « les étapes de repos » et « les campements », le long du chemin, se réfèrent aux multiples stades de la croissance spirituelle que l’on expérimente tout au long du voyage de la vie.
Mais la question précédente revient : il est sûr que puisque l’accent est mis sur les accomplissements de l’homme, ses « campements », le verset aurait dû dire : « voici les campements » plutôt que « voici les voyages ».
Pour que l’homme accomplisse tout ce dont il est capable, il doit constamment « être en route ». Il nous apparaît dès lors la différence entre « s’arrêter » et « être en route », dans les termes du service divin qui incombe à l’homme.
Même lorsqu’un individu s’élève de niveau en niveau, si le nouveau niveau est comparable au précédent, c’est qu’il ne l’a pas réellement dépassé. Il fait du « sur place ».
« Être en route » signifie qu’il n’y a aucune comparaison entre l’état précédent et l’état actuel : on a totalement quitté l’étape précédente.
C’est la raison pour laquelle le verset mentionne : « les voyages », indiquant par là qu’un Juif ne doit jamais se satisfaire d’avancer, tout en restant le même. Il lui faut, en revanche, « voyager » constamment, de manière à ce que l’étape suivante soit infiniment plus élevée que la présente.
Ce mode de « voyage » comporte deux éléments : partir du niveau précédent et arriver à un niveau supérieur. Tant que l’on n’a pas effectué un départ complet de l’étape précédente, on ne peut atteindre une étape supérieure.
Telle est donc la signification de « voici les voyages des Enfants d’Israël qui quittèrent l’Égypte… ». Pourquoi était-il nécessaire qu’il y eut de nombreux voyages pour quitter l’Égypte ? Le premier ne constituait-il pas déjà à lui seul le départ de ce pays ?
L’Égypte est symbolique des limites spirituelles. Aussi les « campements », les accomplissements spirituels « en route » ne constituaient-ils pas une rédemption totale d’Égypte ? Pour arriver à la Terre Promise, un départ total des « campements » précédents était nécessaire car chaque arrêt, quelque élevée qu’ait pu être l’étape, représentait lui-même le fait de s’attarder dans l’esprit de l’Égypte.
Qu’est-ce que le 9 Av ?
Cette année le jeûne est repoussé au dimanche 7 août 2022
Le 9 Av commémore de tristes événements :
La rencontre entre Essav et Yaakov (Parachat Vayichla'h) : La faute des explorateurs dans le désert du Sinaï (Parachat Chela’h Le’ha) ; La destruction des deux Temples de Jérusalem (en 423 avant l’ère commune et en 70 après l’ère commune) ; La chute de la ville de Bétar lors de la révolte de Bar Ko’hba en 133 ; L’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 ; Le début de la première guerre mondiale de 1914 - 1918.
On jeûne depuis la veille, samedi 6 août 2022 à partir de 21h 21 (en Ile-de-France).
Pour la Havdala, on ne prononce que les bénédictions : « Baroukh Hamavdil ben Kodech Le’hol » et : « ...Boré Meoré Haèch » (sur la bougie). On enlève les chaussures en cuir après la prière de "Bare’hou", avant Maariv samedi soir 6 août 2022. On ne s’assied que sur une chaise basse, comme les endeuillés. On lit les Lamentations de Jérémie. On ne mange plus, on ne boit plus et on ne se lave pas – sauf pour des raisons d’hygiène – jusqu’au dimanche 7 août à 22h 05.
Dimanche matin 7 août, on ne prononce pas la bénédiction du matin : « Chéassa Li Kol Tsorki ».
On évite de se saluer mais si quelqu’un a oublié que c’est un jour de deuil, on répond doucement à ses salutations. On ne prononce pas les prières de Ta’hanoun (supplications). On lit les Kinot (prières rappelant les souffrances endurées par le Peuple juif le 9 Av tout au long des générations).
A partir de dimanche après-midi, on écoute la conclusion d’un traité talmudique (à la radio (sur Radio J à 14h 10 environ) ou sur internet par exemple) on peut s’asseoir sur une chaise normale à partir de Hatsot (13h 55), on peut faire le ménage et préparer le repas du soir.
Dimanche 7 août, le jeûne se termine à 22h 05 et on récite les versets de la
Havdala sur une coupe de vin en disant la bénédiction « ...Boré Péri Hagafène ».
Le vendredi 15 Av (12 août 2022) est un jour particulièrement joyeux.
Des dollars dans une Guemara, un trésor dans des cœurs…
Rav Moché Heber a l’habitude que ses élèves de la Yechiva de Kiryat Gat (Israël) viennent lui poser des questions sur des passages difficiles de la Guemara. Mais ces deux élèves le surprirent avec une question bien actuelle :
- Nous avons étudié dans une vieille édition de Guemara qui avait été offerte à la bibliothèque de la Yechiva et nous avons une question : non pas une question difficile mais… des billets de banque ! Très exactement : mille dollars !
Intrigué, Rav Moché feuilleta la Guemara ; sur la page de garde, il y avait le nom du propriétaire de ce volume : Eliézer - (de la ville de) Beer Sheva. Rav Moché se renseigna auprès de la direction de la Yechiva et l’un de ses collègues se rappela qu’un jour, il avait reçu plusieurs volumes de Guemara d’un habitant du village de Lehavim qui désirait que ces livres anciens soient bien utilisés.
Après quelques coups de téléphone, Rav Heber parvint à contacter Yossef Eliézer et, après s’être présenté, lui demanda s’il se souvenait avoir un jour caché de l’argent dans un livre. L’homme répondit qu’effectivement, il avait parfois l’habitude de cacher de l’argent dans de vieux livres mais ne se souvenait pas avoir « oublié » une telle somme !
Le problème posé par la Guemara devenait un cas d’école d’une actualité brûlante : il n’était plus question de deux voisins qui se disputent la propriété d’un champ ou de l’opinion d’Hillel concernant les libations dans le Temple mais bien d’une question qui devait être résolue après mûre réflexion. Voici comment Rav Heber présenta le dilemme à ses élèves : dans ce cas précis, y avait-il un devoir de « rendre un objet perdu à son propriétaire » ? Du strict point de vue de la Torah, les élèves n’étaient pas obligés de rendre l’argent. Mais il y avait aussi la possibilité de se conduire « au-delà de la lettre de la loi » et d’aller rendre l’argent à M. Yossef Eliézer - option que les deux garçons privilégièrent. C’est ainsi que Lévi Ben-Maas et Mendy Salomon accompagnèrent Rav Moché Heber dans le village de Lehavim. Ils furent chaleureusement accueillis par Yossef Eliézer, très étonné de leur visite et qui, spontanément, partit chercher une Kippa au fond d’un tiroir en leur honneur - bien que ceux-ci n’aient évidemment rien exigé ou même sous-entendu en ce sens.
La conversation dura une heure et demi et, pendant ce temps, Yossef raconta l’histoire de sa vie.
Il était né en 1939 à Kovno (Lituanie). Son père, Rav Eliézer Lévine fut tué dès le début de l’invasion nazie - que son sang soit vengé. Sa mère, Hadassa s’enfuit de ghetto en ghetto et finit par confier son bébé à des nonnes dans un couvent. Après la guerre, la mère sortit des forêts où elle avait participé à des opérations de résistance contre l’ennemi et rechercha son enfant. Mais les nonnes refusèrent de le lui rendre et elle dut se battre comme un lion pour parvenir enfin à récupérer son fils. Elle aurait voulu monter avec lui en Erets Israël mais, à bout de forces, elle décéda avant d’avoir pu réaliser son rêve. M. Eliézer racontait tout cela avec beaucoup d’émotion, surtout le dernier « Chema Israël » qu’il récita à son chevet avant qu’elle ne rende son âme à son Créateur. Sa mère avait écrit le journal de ses pérégrinations durant cette terrible période et, par la suite, il parvint à l’éditer et le diffuser. Le jeune homme monta finalement en Erets Israël dans le cadre du programme d’immigration de la jeunesse de l’Agence Juive d’alors. Ses études le menèrent jusqu’au poste de conseiller juridique et même de juge au tribunal.
« Après avoir entendu son récit poignant dans tous ses détails, raconte Rav Heber, nous lui avons proposé de mettre les Téfilines, ce qu’il accepta avec joie. Il prononça la bénédiction et le Chema Israël avec une ferveur remarquable, intense comme on se souhaite de pouvoir le faire dans la synagogue le jour de Yom Kippour. Entretemps, ses petites-filles entrèrent et, surprises par ce qu’elles voyaient, ne cachèrent pas leur satisfaction de constater que leur grand-père renouait avec la tradition ».
La visite se termina avec la remise de l’argent trouvé au juge à la retraite qui remercia les deux jeunes gens et leur maître pour leur honnêteté et leurs efforts pour le retrouver. Il raconta qu’au début de son installation en Israël, il avait acheté une vieille édition du Talmud de Babylone. Quand il parvenait à économiser de l’argent, il le cachait entre ses feuilles. Par la suite, il avait acheté une nouvelle édition de la Guemara, celle du Rav Adin Even-Israël (Steinsaltz), traduite en hébreu et agrémentée de commentaires, donc bien plus facile à étudier. Il avait chargé un ‘Hassid de Loubavitch qu’il connaissait de confier ses anciens volumes à une institution où ils pourraient encore servir. Quand il avait reçu ce coup de téléphone de la Yechiva de Kiryat Gat, il avait été très étonné et avait admiré l’honnêteté de ces élèves : lui qui était habitué à traiter des délinquants de toute sorte, avait été impressionné par cette droiture inhabituelle. Les deux élèves de Yechiva auraient très bien pu garder l’argent mais avaient préféré se conduire au-delà de la stricte lettre de la loi - une qualité bien rare parmi la jeunesse de notre époque.
Cette histoire connut un développement intéressant le Chabbat suivant. L’un de ces deux élèves, Ben-Maas habite dans le village de Mikhmoret. Son père raconta à ses amis de la synagogue tout ce qui s’était passé. A l’issue du Chabbat, un homme qui avait passé Chabbat chez un des habitants de la localité frappa à la porte : il raconta qu’il avait été si impressionné par ce qu’il avait entendu qu’il avait décidé d’offrir un cadeau aux deux jeunes gens qui s’étaient si bien conduits : mille dollars - exactement la somme qu’ils avaient remise à son propriétaire !
Mena’hem Cohen
Si’hat Hachavoua N° 1854
Traduit par Feiga Lubeck