Samedi, 6 août 2016

  • Mattot - Massé

 

 

Vivre avec la Paracha

 Matot

Moché transmet les lois de l’annulation des vœux.

La guerre est menée contre Midian et la Torah donne le détail du butin et de son partage.

Les tribus de Reouven et Gad  plus tard rejoints par la moitié de la tribu de Menaché) demandent à s’installer sur les terres de la rive est du Jourdain. Moché, d’abord en colère, accède finalement à cette requête à condition que ces tribus se joignent tout d’abord à toute la nation, dans sa conquête des terres de l’ouest du Jourdain.

 

Massé

La liste de tous les campements d’Israël nous est donnée.

On  désigne également les frontières de la Terre Promise ainsi que les villes de refuge qui serviront d’havre et de lieu d’exil pour les meurtriers involontaires.

Les filles de Tsélof’had se marient avec des membres de leur propre tribu pour garder, dans leur propre tribu, les terres qu’elles ont héritées de leur père.

 

Matot et Massé sont toujours lues Bein HaMétsarim, durant la période de trois semaines de deuil pour la destruction du Beth Hamikdach, le saint Temple de Jérusalem.

Le nom de la Paracha indique son thème dominant. Le sens littéral de Matot est «bâtons» et Massé signifie «voyages».

En ce qui concerne son affiliation tribale, l’on se réfère souvent au Peuple juif dans les termes de Chevatim et Matot, «branches» et «bâtons». Chevatim représente des branches qui, bien que coupées, sont encore humides et souples. Matot, par contre, est un bâton de bois entièrement sec, donc ferme et solide.

Il en va de même pour ces termes lorsqu’ils décrivent le Peuple juif : Chevatim et Matot signifient tous deux que les âmes juives sont enracinées dans «l’arbre divin» de la Divinité. Chevatim dénote une connexion révélée, comme celle qui s’établit pendant la prière, par exemple. Généralement, cela se réfère à l’âme dans son statut En haut. Plus précisément, cela renvoie à la situation du Peuple juif, à l’époque du Beth Hamikdach.

Matot, par contre, décrit le Peuple Juif lorsqu’il est renvoyé du «Palais du Roi». Dans un sens général, cela se réfère à la descente de l’âme dans le corps. Mais cela fait également allusion au départ en exil, là où la Divinité n’est pas révélée et où l’individu est donc spirituellement moins raffiné.

Massé renvoie aussi au voyage de l’âme qui descend dans ce monde, un voyage dont le but ultime est le progrès spirituel par le service de la Torah et des Mitsvot. Massé fait tout particulièrement allusion à la descente en exil, dans la mesure où les 42 étapes dans le désert symbolisent notre errance dans «le désert des nations», tout au long de l’exil.

Car pendant l’exil, les Juifs ne sont pas «à la maison», ils sont dans un périple qui les entraînent bien loin de leur véritable résidence.

Le but de ce voyage est de parvenir au statut positif des Matot, un renforcement du service de l’homme. Les épreuves et les tribulations de l’exil permettent à l’homme de se raffermir comme un bâton, d’être solide dans son observance de la Torah et des Mitsvot, en toutes circonstances.

La même chose est vraie pour le «voyage» de Massé dans  «le désert des nations». Cela sert également le but ultime d’atteindre des hauteurs spirituelles, des élévations qui auraient été inaccessibles sans le défi de l’exil.

Le fait que les deux Parachiot de Matot et Massé soient combinées indique que la leçon de l’une retentit sur la leçon de l’autre.

Matot-Massé

Bien qu’en période d’exil, le service spirituel soit celui de Matot, un bâton solide qui reste intouchable devant les difficultés de l’exil, une personne ne peut se contenter de se reposer sur ses lauriers et rester au même niveau spirituel. Le service spirituel de Matot doit s’accompagner de celui de Massé, un mouvement de force en force, en ce qui concerne les sujets de Torah et Mitsvot.

En outre, partir de son lieu de résidence ordinaire peut provoquer une faiblesse dans le service spirituel, puisque l’on quitte le lieu où l’on servait D.ieu le mieux possible.

C’est la raison pour laquelle Massé est lié à Matot. Cela vient nous informer que notre voyage et le service spirituel que nous y accomplissons doivent se caractériser par la ténacité du bâton durci. Même lorsque l’on se retrouve en exil, loin de son lieu d’origine, il faut rester tout aussi ferme et solide.