Samedi, 23 octobre 2021

  • Vayéra
Editorial

 Mouvement perpétuel

Notre vie est définie par le temps qui passe. Celui-ci la mesure par l’écoulement des jours, l’encadre par ses rythmes que constituent le Chabbat et les jours de fête. Décidément, Il est sans conteste le tissu de notre existence. Dans de telles conditions, on espèrerait qu’il offre une sorte de rassurante stabilité, qu’il se déroule sans anicroche, avec une sereine langueur.

Pourtant, le vocabulaire de l’hébreu paraît nous conduire vers d’autres horizons. C’est ainsi que l’un des socles du temps, le mois, se dit « ‘Hodech » ; tous les hébraïsants le savent : le terme s’apparente étymologiquement à « ‘Hidouch », qui signifie « nouveauté, changement ». Alors que nous attendions une vision calme et retenue, voici que c’est un nouveau dynamisme qui apparaît !

On devine ici une idée précieuse qu’il nous appartient de mieux saisir. Elle nous susurre que nous sommes toujours libres de nos actes et que le passé ne nous contraint jamais ; en fait, si le présent est littéralement entre nos mains, l’avenir ne dépend que des décisions que nous prenons et des démarches dont nous sommes les seuls maîtres. Au cœur du rôle des hommes, créatures Divines, il y a la puissance de leur volonté et de leurs actes. Ainsi, si le mot hébreu pour « mois » renvoie à l’idée de changement, c’est d’abord pour nous dire que rien n’est jamais figé. Quelle que soit la situation rencontrée, qui que l’on soit et de quelque façon que l’on vive, tout peut toujours être modifié. Même ce qui semble gravé dans notre propre vécu, enraciné dans le passé n’est pas ce qui nous oblige à agir. L’observation est classique : l’homme est la seule créature à pouvoir choisir sa voie à tout instant, pour le meilleur… ou l’inverse. Il peut aller jusqu’à commettre, dans ce dernier domaine, des actes justement contre-nature car rien ne s’impose à lui. A fortiori en est-il ainsi pour le chemin que D.ieu nous enseigne.

Quand tout est changement, tout est possible. L’édification de notre vie et de ce que nous sommes, celle aussi de notre rapport avec D.ieu sont perpétuellement en cours. Sachons jouir de cette liberté. Sachons tirer parti du champ de tous les possibles. Peut-être décrit-on là une forme d’instabilité mais celle-ci est la contrepartie de la plus belle et la plus grande prérogative humaine. Etre libre n’est pas qu’un rêve. C’est, dans la vision juive, une manière de vivre à ne pas perdre.

Etincelles de Machiah

 La joie comme clé

On raconte, à propos d’un des Maîtres de la ‘Hassidout polonaise, que, lorsqu’il était encore un jeune enfant, il demanda une pomme à son père. Celui-ci refusa de lui donner le fruit. L’enfant était intelligent ; il prononça la bénédiction requise sur la pomme et obligea ainsi son père à la lui donner pour lui éviter de l’avoir dite en vain.

Nous vivons une situation semblable. Lorsque les Juifs se réjouissent, dès à présent, de la venue de la Délivrance avec une confiance absolue dans le fait que D.ieu enverra très bientôt le Machia’h, cette joie même « conduit » D.ieu à répondre favorablement à leur attente. Il ne s’agit pas là de forcer la décision divine mais d’accomplir Sa volonté avec la plus grande joie.

 (d’après Likoutei Si’hot, vol. XX, p.384)

Vivre avec la Paracha

 Vayéra

Délaissant la Présence Divine venue lui rendre visite, trois jours après sa circoncision, Avraham se précipite pour accueillir trois invités. Ils ne sont autres que trois anges à l’apparence humaine. L’un annonce que, dans un an, Sarah, encore stérile, mettra au monde un enfant. Sarah en rit.

Avraham plaide pour la survie de la ville impie de Sodome dont un autre ange lui a annoncé la destruction.

Deux des trois anges se rendent à Sodome pour sauver Loth, le neveu d’Avraham, et sa famille. La femme de Loth est transformée en pilier de sel pour avoir enfreint l’interdiction de regarder en arrière la ville en feu.

Les deux filles de Loth (pensant qu’elles et leur père sont les seuls survivants dans le monde entier) l’enivrent et l’une d’entre elle sera enceinte. Les deux fils qui naîtront de cet épisode seront les ancêtres des nations de Moav et d’Amon

Sarah est prise en otage par Avimélé’h mais il la libère après les avertissements divins qui lui sont apparus en rêve.

Its’hak (« il rira ») naît et est circoncis à huit jours. Avraham a cent ans et Sarah quatre-vingt-dix ans.

Hagar et Ichmaël sont bannis de chez Avraham et errent dans le désert. D.ieu entend le cri du jeune garçon mourant et lui sauve la vie en montrant un puits à sa mère.

D.ieu teste le dévouement d’Avraham en lui commandant de sacrifier son fils sur le Mont Moriah (le Mont du temple), à Jérusalem. Its’hak est lié et placé sur l’autel et Avraham lève son couteau. Une voix se fait alors entendre du Ciel et lui ordonne d’arrêter. Un bélier, emprisonné par ses cornes dans des buissons, est offert à la place.

Avraham apprend la naissance d’une fille, Rivkah, chez son neveu Bethouël.

La frontière du moi

Le « sacrifice d’Its’hak » est devenu le symbole de l’engagement absolu du Juif à D.ieu. Chaque matin, nous introduisons notre prière par le récit de cet épisode et à Roch Hachana, lorsque le monde tremble au moment de son jugement devant D.ieu, nous évoquons ce sacrifice en sonnant le Choffar (rappelant le bélier qu’offrit Avraham à la place de son fils), comme si nous disions : « Si nous n’avons aucun autre mérite, rappelle-Toi de l’acte d’Avraham. Rappelle-Toi comment le premier Juif engagea toutes les générations à venir dans une alliance de sacrifice de soi pour Toi. »

Il est évident que le test suprême de la foi d’une personne repose sur sa volonté de sacrifier son existence elle-même. Mais qu’a de tellement particulier le sacrifice d’Avraham ? Des centaines de milliers de personnes n’ont-elles pas donné leur vie plutôt que de trahir leur alliance avec le Tout-Puissant ?

L’on peut avancer que la volonté de sacrifier son enfant est une démonstration plus grande de la foi que le fait d’engager sa propre vie. Mais dans ces circonstances encore, le cas d’Avraham n’est pas unique. Bien souvent, au fil des générations, des Juifs ont encouragé leurs enfants à aller vers la mort plutôt que de trahir leur foi. L’on peut, par exemple, se référer à l’histoire de « ‘Hanna et ses sept fils », la mère juive qui vit ses sept enfants être torturés plutôt que de s’incliner devant une idole grecque et qui s’exclama alors : « Mes enfants ! Allez chez Avraham votre père et dites-lui : ‘tu as ligoté un sacrifice sur l’autel et moi j’ai ligoté sept sacrifices…’ » (Talmud, traité Guittin 57b).

Par ailleurs, alors qu’Avraham était préparé à sacrifier son fils, les Juifs renoncèrent, et à de multiples occasions, à leur vie et à celle de leur famille.

Et, alors que D.ieu s’était adressé directement à Avraham, les martyres de l’histoire juive ne reçurent aucune injonction semblable : leur acte émanait de leurs propres convictions et de la force de leur engagement à un D.ieu invisible et souvent indéchiffrable.

Néanmoins, comme l’écrit Abarbanel dans son commentaire sur Beréchit, c’est le sacrifice d’Its’hak « qui est à tout jamais sur nos lèvres dans nos prières… car c’est en lui que réside toute la force d’Israël et son mérite devant son Père Céleste… ».

Pourquoi donc l’acte d’Avraham est-il plus significatif que les milliers de ceux qui ont réitéré leur loyauté à D.ieu par leur sacrifice ?

« Sans aucune substance »

L’on peut poser la même question en ce qui concerne Avraham lui-même. La ‘Akéda (« le sacrifice ») fut la dixième et dernière épreuve de la vie d’Avraham. Dans le premier test de sa foi, Avraham avait été jeté dans une fournaise ardente pour avoir refusé de reconnaître le roi Nimrod comme l’idole révérée de sa ville natale d’Our Kasdim et pour son engagement incessant pour enseigner au monde la vérité du D.ieu unique, immatériel et omnipotent. Tout cela s’était produit avant que D.ieu ne se révèle à lui et ne le choisisse, lui et ses descendants, pour porter Sa parole à l’humanité.

Cet acte de sacrifice de soi précoce semble, par certains aspects, encore plus important que les suivants. Un homme, de son propre chef, en vient à reconnaître la vérité et se dévoue à la disséminer au point qu’il est même prêt à donner sa propre vie à ce dessein. Tout cela sans qu’il n’en ait reçu le commandement ou même un signe d’En Haut ! Et en dépit de ce fait, c’est le Sacrifice d’Its’hak qui est considéré comme l’épreuve de la foi la plus significative. Le Talmud note qu’en demandant à Avraham de sacrifier son fils, D.ieu utilise le mot « na », « s’il te plaît maintenant ». Il explique :

D.ieu dit à Avraham : « Je t’ai éprouvé par de nombreux tests et tu les as tous surmontés. Maintenant, je te supplie, s’il te plaît, surmonte cette épreuve pour Moi, de peur qu’ils ne disent que les tests précédents n’avaient pas de substance. » (Talmud Sanhedrin 89b).

Et la question de rebondir : pourquoi ? Si l’on convient que la ‘Akéda était le test le plus éprouvant, en quoi les autres n’avaient-ils « aucune substance » sans cette ultime épreuve ?

Une percée et une révélation

Avraham était un homme avec une mission pour laquelle il sacrifia tout, une mission plus importante pour lui que sa propre vie.

Pendant de longues années, il agonisa devant le fait qu’il n’avait pas d’héritier qui poursuivrait sa mission, que son travail de répandre le monothéisme dans un monde païen cesserait à la fin de sa vie. Puis survint la promesse divine : miraculeusement, à l’âge de cent ans, il engendrerait un fils dont émergerait le peuple d’Israël avec lequel D.ieu établirait une alliance éternelle.

Et puis D.ieu lui ordonna de tout détruire

Quand Avraham attacha Its’hak sur l’autel, il ne servait aucune cause. En fait, cela allait à l’encontre de tout ce en quoi il croyait et enseignait, de tout ce pourquoi il avait sacrifié sa vie, de tout ce que D.ieu Lui-même lui avait dit. Il ne voyait aucune raison, aucun but dans cet acte. Chaque élément de son être s’y opposait : son être spirituel, son altruisme. Mais il se soumit. Pourquoi ? Parce que D.ieu le lui avait ordonné.

Avraham fut le pionnier du sacrifice de soi. Avant lui, le moi profond était un territoire inviolable. On pouvait illuminer ses priorités, les élargir, les sublimer mais en aucun cas les remplacer. Et comment annihiler ce qui fait du sens pour nous, ce qui est à l’origine de tous nos désirs, de tous nos intérêts… ?

Et pourtant, Avraham accomplit l’impossible. Il sacrifia son être profond pour quelque chose qui dépassait le champ de l’identité la plus élevée. S’il ne l’avait pas fait, aucun acte de sacrifice de soi, précédent ou postérieur, de lui-même ou de ses descendants, n’aurait pu prendre « de la substance », aurait pu n’être autre chose que l’expression d’un être très élevé. Mais quand il attacha Its’hak sur l’autel, la voix céleste proclama : « Maintenant Je sais que tu crains D.ieu. » Maintenant Je sais que la Volonté de D.ieu prend le pas sur tes instincts les plus naturels. Maintenant Je sais que tous tes actes, y compris ceux qui peuvent paraître motivés par ta personne, ont pour but, dans leur essence, de servir ton Créateur. Maintenant Je sais que toute ta vie a eu une substance véritable et altruiste.

Ainsi, lorsque nous parlons de la ‘Akéda, nous parlons également de ceux qui ont emprunté le chemin d’Avraham, de ces innombrables héros qui sont morts pour les principes d’Avraham et pour ces millions d’hommes qui ont vécu pour eux. Leurs sacrifices, grands ou insignifiants, peuvent paraître être suscités par leurs croyances, leurs aspirations personnelles, louables et extraordinaires, mais ils sont exclusivement l’expression de leur désir d’accomplissement personnel.

Mais la ‘Akéda en a fait bien plus que cela.

Car Avraham a légué à ses descendants l’essence du Judaïsme : le fait qu’au cœur de notre être réside non notre moi mais notre engagement envers notre Créateur. Qu’en dernier ressort, chacun de nos choix, chacun de nos actes est une expression de « l’étincelle de Divinité » que nous possédons en nous.

Le Coin de la Halacha

 Pourquoi lire chaque matin le récit de la ‘Akeda (la ligature d’Its’hak - Isaac) ?

Le livre Séfer Hamanhig rapporte au nom du Talmud de Jérusalem (mais cela ne figure pas dans nos éditions actuelles) qu’il est recommandé de lire tous les matins ce récit afin de mentionner les mérites de nos ancêtres et aussi de préparer les cœurs au dévouement ultime pour D.ieu.

La ligature d’Its’hak représente (selon le Tikouné Zohar) le fait que l’attribut de sévérité a été vaincu par celui de la bonté : le mérite des patriarches permettra la délivrance.

« Il est recommandé de commencer la journée chaque matin avec ce récit afin que D.ieu nous prenne en pitié ; ceci est bénéfique pour celui qui le lit comme pour tout le peuple juif » (Séder Hayom). Ce récit ne figure pas dans le Sidour des Juifs achkénazes mais chez les Sefaradim et les ‘Hassidim.

Les jours où on ne dit pas Ta’hanoun (les supplications), on ne prononce pas les prières qui sont imprimées avant et après le récit de la ‘Akeda.

(d’après Rav Yossef Sim’ha Ginsburgh – Si’hat Hachavoua N° 1766)

Le Recit de la Semaine

 Promesse tenue

Quand nous nous sommes installés à Berkeley en 1972 pour apporter le judaïsme aux étudiants, cette université était en pleine ébullition. Nombre de jeunes gens et jeunes filles quittaient leurs familles sans donner de leurs nouvelles et les parents inquiets me téléphonaient : « On m’a dit que ma fille se trouvait quelque part avec une secte dans un ashram. Pouvez-vous la contacter et la ramener à la raison ? ».

Un vendredi, un certain M. Friedman me téléphona : en sanglotant, il me raconta que sa fille s’était laissée séduire par un jeune homme chrétien avec qui elle habitait dans une petite ville appelée Emigrant Gap ; ils projetaient de quitter les États-Unis après Chabbat pour Hawaï :

- Je vous en supplie ! Allez lui parler avant qu’elle ne quitte le pays…

On était quelques heures avant Chabbat mais je me souvenais avoir aperçu un panneau indicateur pour Emigrant Gap sur une autoroute non loin de chez nous et je pensais que c’était faisable. Sans trop réaliser ce que cela impliquait, je m’entendis promettre : « Je vais agir au mieux… ! »

Je téléphonai à mon épouse, l’informai que je devais partir près de Sacramento, à environ deux heures de chez nous mais que je serais de retour avant Chabbat. Elle accepta, le cœur lourd mais me rappela que nous avions une petite fête prévue avec la communauté juste après Chabbat et que je devais bien entendu l’aider dans les préparatifs. « Pas de problème ! » l’assurai-je.

Rappelez-vous qu’à l’époque, il n’y avait ni téléphones portables, ni GPS… Je me mis en route et conduisis encore et encore. Après Sacramento, je pensais que je n’étais plus très loin mais… Quand je m’arrêtai pour interroger les passants, on me répondit qu’il y en avait encore pour plus de 100 kilomètres ! A ce point, je ne pouvais plus retourner en arrière et j’étais obligé de continuer. Je trouvai une cabine téléphonique et informai ma femme qu’apparemment, je ne passerai pas Chabbat à la maison… Finalement, à peine une demi-heure avant Chabbat, j’aperçus un panneau : Emigrant Gap ! Soulagé, je m’arrêtai devant une station-service où je pus acheter une boîte de sardines et quelques autres aliments permis dans les listes de cacherout. Il me faut encore 20 minutes pour arriver à l’adresse que m’avait donnée M. Friedman. Je frappai à la porte. Un jeune homme afro-américain m’ouvrit gentiment.

- Je recherche Dina Friedman…

- Avec plaisir, entrez !

Il était très sympathique mais, quand la jeune fille m’aperçut, on aurait dit que ses yeux me lançaient des épées : elle sortit sans me saluer : elle avait évidemment deviné que c’était son père qui m’avait envoyé.

- Puis-je passer la nuit ici ? demandai-je.

- Sans problème, répondit-il.

Nous nous assîmes parterre sur des couvertures et nous avons discuté. Ce jeune couple envisageait de se marier. Je sentis qu’il ne connaissait pas trop la nouvelle secte qu’il commençait à fréquenter et je persistai qu’il devait laisser Dina découvrir d’abord sa religion de naissance avant de s’intéresser à une nouvelle idéologie.

- Vous avez peut-être raison, concéda-t-il. Après le mariage, elle pourra aller étudier un peu le judaïsme. Avez-vous des adresses à lui proposer ?

- Oui, le séminaire Beth Hanna au Minnesota est spécialisé dans ce genre de programme pour filles de son âge.

L’idée lui plut et nous avons continué à parler. Au matin, j’ai prié avec mon Talit, j’ai mangé mes sardines et nous avons continué la conversation à laquelle elle refusait toujours de se joindre. De fait, son ami essayait de m’entraîner dans sa secte et je n’arrivai pas à percer la carapace avec laquelle elle se protégeait de tous les arguments que je pouvais développer.

Chabbat s’achevait et je n’avais rien obtenu de sa part. Je pris congé, remerciai le jeune homme pour son hospitalité, pris mon Talit et entrai dans ma voiture. Je mis le moteur en marche quand soudain, Dina arriva, ouvrit la portière, jeta son sac de voyage sur la banquette et s’assit dans la voiture ! Je compris qu’il valait mieux ne pas poser de question et je démarrai.

Au bout de vingt minutes de silence, elle se décida à parler :

- Vous ne savez pas pourquoi je viens avec vous ?

- Effectivement. Racontez-moi…

- Toute ma vie… (elle se mit à pleurer)… Toute ma vie, mon père m’a répété que, quand j’étais une enfant, il m’avait emmenée voir le Rabbi de Loubavitch…

Sa mère avait quitté ce monde et sa famille craignait qu’elle soit complètement désorientée, surtout en ce qui concernait son identité juive. De Manhattan, son père l’avait amenée à Brooklyn voir le Rabbi qui l’avait bénie et avait conseillé son père :

- Si un jour, vous éprouvez des difficultés avec le judaïsme de votre fille, téléphonez aux ‘Hassidim de Loubavitch et nous vous aiderons !

Elle ajouta :

- Toute ma vie, mon père m’a raconté cela et maintenant vous êtes arrivé dans ce village perdu, avez passé ce Chabbat loin de votre famille, presque sans manger… Bien sûr, mon père vous a raconté cela… ?

- Non, pas du tout ! Il ne m’a pas du tout expliqué que le Rabbi lui avait parlé à ce sujet !

- Oui, mon père est comme cela, il parle peu. Mais sachez qu’en fait, vous êtes en train de réaliser la promesse qu’a prononcée le Rabbi il y a tant d’années !

Je l’ai ramenée à Berkeley, je lui réservai un billet d’avion et elle partit à Beth Hanna au Minnesota où elle s’intéressa au judaïsme. Actuellement, elle habite à Jérusalem où elle mène une vie juive épanouie avec ses enfants et petits-enfants.

Quand j’avais téléphoné au bureau du Rabbi pour rapporter que j’avais sans le savoir accompli la promesse faite par le Rabbi à M. Friedman, le Rabbi me fit transmettre simplement :

- Merci, merci pour les bonnes nouvelles !

Rav Chaim Itche Drizin

Chalia’h à Berkeley - JEM

Traduit par Feiga Lubecki