Semaine 28

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  • Balak
Editorial

La liberté invaincue

Il existe des dates qui changent le monde et dont l’effet se ressent encore aujourd’hui malgré l’écoulement du temps. De telles dates ne sont pas de simples accidents de l’histoire, elles touchent à la structure des choses et l’observateur sait qu’après leur passage, c’est une transformation profonde que l’on peut relever. Peu importe l’importance, apparente ou non, reconnue ou pas, de l’événement, c’est sa simple occurrence qui opère le changement.
C’est ainsi qu’il faut voir le 12 Tamouz. Ce jour-là, le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, fut libéré. Cela se passait en URSS. Il avait été arrêté par la police de Staline pour son activité de diffusion du judaïsme, avait été condamné à mort pour finalement être envoyé en relégation dans une petite ville de l’Oural. Au moment de partir pour cet exil, qui avait été prononcé pour de longues années, Rabbi Yossef Its’hak affirma de la fenêtre du train qui devait l’emmener, devant tous les Hassidim héroïquement assemblés sur le quai de la gare : "Seul notre corps est en exil, notre âme est éternellement libre". Miraculeusement, la peine fut annulée et l’exil ne dura concrètement que quelques jours. Rabbi Yossef Its’hak libéré, son action allait se démultiplier partout dans le monde. L’oppression et la dictature avaient reculé devant la conscience, la grandeur et l’obstination de la liberté.
Ceci n’est pas qu’une histoire de combat victorieux. Rabbi Yossef Its’hak sut le dire: "Ce n’est pas seulement moi qui ai été libéré mais tous…". C’est dire que le 12 Tamouz n’est pas une simple journée d’histoire glorieuse. C’est un jour qui concerne chacun. Cette liberté retrouvée est aussi la nôtre. A tous ceux qui voudraient voir s’éteindre la lumière du judaïsme, à tous ceux qui voudraient que cesse de retentir notre voix, il faut savoir dire que nous sommes éternellement libres et que rien ne peut jamais nous contraindre.
Cette liberté chante, cette semaine, dans notre cœur, notre esprit et notre âme. Et ce chant monte comme le prélude au cantique majeur, celui de la venue de Machia’h.

Etincelles de Machiah

Une perception nouvelle

A propos de la venue de Machia’h, le prophète déclare (Jérémie 31 : 33) : “Et l’homme n’enseignera plus à son prochain et à son frère en disant : “Connaissez D.ieu” car tous Me connaîtront du petit au grand”.
La notion de connaissance doit être ici précisée. En effet, il est clair qu’il ne s’agit pas d’une simple connaissance intellectuelle, qui ne peut être que lointaine, mais bien d’une authentique vision directe de l’essence même. Cette dernière est littéralement comparable à la vision que l’on peut porter sur son prochain, qui correspond à une connaissance profonde et personnelle.
C’est la raison pour laquelle plus personne n’enseignera à l’autre. En effet, une telle démarche serait appropriée pour une connaissance à caractère intellectuel. En revanche, s’agissant de cette approche directe, elle ne peut qu’exister au même degré chez chacun. C’est également ce que veut dire le prophète Isaïe (11 : 9) lorsque, décrivant cette période, il annonce : “La terre sera pleine de la connaissance de D.ieu comme l’eau recouvre le fond des mers”. Toute dissimulation de la Divinité aura alors disparu.
Au moment du Don de la Torah, nos ancêtres firent une expérience du même type. C’est celle-ci que nous revivrons.

(d’après Chaar Haémounah p. 61)
H.N.

Vivre avec la Paracha

'Houkat Balak

L'univers gastronomique

Qu'est-ce que le plaisir? Nous utilisons ce mot en relation avec un bon nombre de choses et de faits. Qu'est-ce qu'un steak, une composition musicale ou une idée ont-ils en commun? Et pourtant "plaisir" est le mot que nous choisissons pour décrire notre expérience d'un repas, d'un concert ou d'une révélation intellectuelle. Car, pour autant que ces expériences sont différentes, elles partagent un dénominateur commun: la capacité de donner à l'homme le sentiment d'accomplissement personnel. En réalité, tous les plaisirs découlent de la même source. La Kabbale affirme que la création du monde a procédé chez D.ieu d'un désir/plaisir "d'avoir une demeure ici-bas". Ce désir originel est passé, via le Tsimtsoum (retrait de la Présence de D.ieu et contraction progressive de la lumière divine), par plusieurs étapes et métamorphoses qui ont donné lieu à ce que la Kabbale appelle "la chaîne des mondes" spirituels pour aboutir à notre monde matériel. Dès lors, tout objet, force ou phénomène ne sont que la représentation de ce désir divin initial qui a présidé à la création du monde. La différence entre les êtres créés dépend de leur position dans cette "chaîne": plus une entité a un grade spirituel élevé, plus elle est consciente de la proximité de sa source: D.ieu; elle sera donc plus soumise à Sa volonté et son sentiment d'autosuffisance et d'indépendance sera moins fort. Le corollaire est vrai: plus une entité est située à un niveau inférieur dans la chaîne des mondes, plus elle s'éloigne de sa source, sa soumission s'en trouve amoindrie et son égocentrisme est d'autant plus magnifié. Une entité située au sommet de la chaîne procurera du plaisir à D.ieu, source ultime de tous les plaisirs. L'échelon le plus bas de cette chaîne donne vie à des entités diamétralement opposées à la volonté divine. La capacité de ces entités à procurer du plaisir constitue un paradoxe. En effet, tout plaisir matériel n'est que l'incarnation d'un plaisir divin; or, certains "plaisirs" sont en fait des "déplaisirs" parce qu'ils vont à l'encontre du plaisir divin. Pourtant, D.ieu a désiré l'existence de ces plaisirs opposés à Sa volonté parce qu'ils répondent à un dessein divin bien précis. D.ieu nous a donné le libre-arbitre pour que nos actions revêtent un sens. Il a donc voulu que des entités opposées à Sa volonté existent dans le seul but de voir l'homme les rejeter. Leur fonction et leur raison d'être sont de "ne pas exister". Pour expliquer ce phénomène, la 'Hassidout emploie la métaphore de la digestion. La digestion est le processus grâce auquel la nourriture subit une transformation: broyée dans un premier temps, les éléments les plus délicats sont ensuite séparés des éléments les plus grossiers. A chaque phase du processus, cette sélection devient de plus en plus précise. Dans sa phase ultime, les éléments raffinés de cette nourriture deviennent des cellules et de l'énergie tandis que les éléments grossiers sont évacués par le corps. Les éléments nutritifs autant que les déchets sont bel et bien le produit de la digestion à la différence que ceux-ci sont utilisés à bon escient et absorbés par le corps alors que ceux-là, nuisibles au corps, sont rejetés. Pareillement, la "chaîne des mondes" agit comme système digestif cosmique générateur de substance et d'énergie que D.ieu a jugées nécessaires à la vie du monde.
Ce processus comporte des "pertes", des déchets, des éléments négatifs qui doivent être évacués afin de permettre aux éléments positifs de se développer. D.ieu aurait pu créer le monde de telle sorte que le bien se développe sans qu'il soit nécessaire de le séparer du mal, ou mieux encore, que le mal n'ait aucune existence propre. Mais le Créateur du monde en a décidé autrement: Il a désiré que l'homme puisse faire le distinguo entre le bien et le mal et rejeter d'emblée le mal par l'exercice de son libre-arbitre. Il a établi comme principe fondamental que l'homme doit peiner pour raffiner son caractère en canalisant l'énergie divine en lui dans le service de D.ieu et rejeter tous les "déchets", les aspects négatifs de notre personnalité. Le concept même de bien n'aurait aucun sens s'il n'existait pas une force contraire pour lui barrer le chemin.

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi explique l'incident suivant rapporté dans le Talmud :
Ramban Gamliel, Rabbi Eléazar ben Azaria, Rabbi Yeochoua et Rabbi Akiva voyageaient lorsqu'ils entendirent les cris de foules venant de Rome. Ils se mirent à pleurer, mais Rabbi Akiba esquissa un sourire. Ils lui dirent: "Pourquoi ris-tu?". Rabbi Akiba répondit: "Et vous, pourquoi pleurez-vous ?". Ces barbares qui se prosternent devant des statues et offrent des sacrifices à leurs idoles vivent dans le bonheur et la sécurité alors que nous, repose-pied de D.ieu, sommes consumés par le feu! N'est-ce pas là une bonne raison de pleurer?"
Rabbi Akiba leur rétorqua: "C'est ce pourquoi je ris. Si tel est le sort de ceux qui transgressent Sa volonté, à plus forte raison cela doit être vrai pour ceux qui font Sa volonté!".
En d'autres termes, Rabbi Akiba dit: si les "déchets" produits par le désir divin de créer le monde peuvent engendrer des plaisirs pour l'hédoniste, imaginez le plaisir qu'un Juif peut avoir lorsqu'il fait la volonté de D.ieu, source du véritable plaisir.
La fin de la Sidra Balak nous parle du culte de Péor. A la lumière de l'explication précédente, nous allons comprendre le sens du culte idolâtre de Péor auquel succomba le Peuple Juif à la veille de son entrée en Terre Sainte. Le culte de Péor était particulièrement répugnant en ce sens que l'adorateur devait faire ses besoins devant la statue. Israël est devenu vulnérable au culte de Péor à la fin des quarante ans passés dans le désert alors qu'il campait sur la rive orientale du Jourdain, prêt à entrer en Terre de Canaan. Pendant quarante ans, le Peuple Juif avait joui d'une existence purement spirituelle. La manne du Ciel, cette nourriture spirituelle qui ne laissait aucun déchet, les sustentait quotidiennement; le miraculeux puits de Myriam étanchait leur soif; les nuées de gloire les protégeaient de toutes les intempéries liées au monde matériel. Ainsi, loin de toutes préoccupations matérielles, avaient-ils pu s'adonner à l'étude de la Sagesse divine. Les Juifs avaient vécu dans une sorte de "cocon" spirituel où le mal, déchet de la création, était inconnu. Or, maintenant, juste avant de s'installer en Erets Canaan, une nouvelle ère les attendait: ils allaient devoir labourer la terre, semer, récolter, faire du commerce. Pour la première fois, ils allaient être en contact avec le système digestif cosmique qui consiste à séparer le bon du mauvais, le bien du mal, à faire le distinguo entre la matière utilisée pour un but spirituel et la matière pour la matière elle-même. Devant ce défi énorme, tous les Juifs n'étaient pas sur le même pied d'égalité.
Une partie du peuple juif se laissa contaminer par le culte de Péor, embrasée par les pseudo plaisirs engendrés par les "déchets" de la création. Jusqu'à ce qu'un homme, Pin'has, vienne et mette fin, par son engagement inconditionnel, à la plaie de Péor.

Le Coin de la Halacha

Comment se prépare-t-on à un voyage ?

Si possible, on montera à la Torah le Chabbat avant de partir en voyage.
On veillera à faire un don à la Tsédaka (charité) et on demandera à ses amis et à des personnes importantes de la communauté leur bénédiction pour que le voyage se passe bien.
Les amis et les proches confieront à la personne qui va partir de l’argent à remettre à la Tsédaka dans son lieu de destination: ainsi cette personne sera considérée comme un émissaire pour une Mitsva et sera protégée. On stipulera que l’argent peut être échangé dans la monnaie du pays.
Le “Kaf Ha’haïm” tranche que si personne ne le charge de transmettre de l’argent à la Tsédaka, le voyageur mettra de côté une certaine somme en s’engageant – “Bli Néder”, “sans en faire le vœu”, - à remettre cet argent à la Tsédaka. Il dira qu’il donne cette somme pour le mérite de Rabbi Meïr Baal Haness.
On emportera son Talit et ses Téfilines, même pour une courte absence et on ne comptera pas emprunter ceux des autres. En effet cela risque d’empêcher le prêteur ou l’emprunteur de prier avec la communauté ; par ailleurs le nœud du Téfiline de la tête risque de n’être pas ajusté correctement.
Le Rabbi insistait pour que chacun emporte toujours avec soi, dans sa valise ou sa voiture, une boîte de Tsédaka et un “‘Hitat” (les livres de ‘Houmach, des Tehilim (Psaumes) et du Tanya) ainsi qu’un livre de prières : ils constituent une protection pour le conducteur et ses passagers.
Rabbi Yéhouda Ha’hassid a écrit dans son “Testament” que, si possible, une fois qu’on est sorti de la maison, on évitera d’y retourner et on demandera à une autre personne d’apporter l’objet qu’on aurait oublié ; si c’est pour une Mitsva ou s’il n’y a personne pour rendre ce service, on pourra retourner.
C’est une Mitsva d’emporter à manger, même pour une courte distance, si possible du pain. On emportera également un verre avec lequel on se lavera les mains rituellement avant de manger le pain.
(A suivre)

Feiga Lubecki (d’après Rav Eliezer Wenger)

De Recit de la Semaine

Qui est juif ?

C’était juste après la Seconde Guerre mondiale. Une certaine famille ‘hassidique avait essayé, comme tant d’autres, de franchir le Rideau de Fer qui séparait l’Union Soviétique du reste de l’Europe.
En effet, des réfugiés polonais avaient eu la permission de retourner dans leur pays et de nombreux Juifs s’étaient procuré des faux papiers pour bénéficier de cette faveur.
Cependant, au dernier moment, cette famille avait été arrêtée par les autorités soviétiques et exilée au Sibérie ! Comme le mari avait des problèmes de santé, il lui fut consenti certains allègements puis, comme la femme était enceinte, elle eut droit elle aussi à des allègements.
Ils avaient déjà un fils, adolescent, puis la femme mit au monde un autre garçon. Grâce à leur obstination, ils parvinrent à le faire circoncire, ce qui n’était pas évident dans cet enfer glacé, peuplé uniquement de prisonniers et de leurs geôliers. Ils s’adaptèrent tant bien que mal à leurs conditions de vie en maintenant les lois et coutumes de la Torah.
La femme obtint un poste dans une caserne de pompiers : le travail n’était pas trop pénible physiquement, mais exigeait de nombreuses heures de présence.
Comme elle était payée à l’heure et que la subsistance de la famille dépendait d’elle, elle décida d’embaucher une jeune fille non-juive d’un village voisin qui s’occuperait du bébé. On lui enseigna à respecter les lois de la cacherout et du Chabbat et elle s’occupa consciencieusement de la bonne marche de la maison.
Par la suite, cette jeune fille modèle commença à s’intéresser au grand fils; la mère de famille s’en rendit compte mais, avant même qu’elle n’ait eu à prendre de décision à ce sujet, l’adolescent fut convoqué pour le service militaire. Ainsi le problème semblait réglé.
Mais la jeune fille n’en démordait pas.
Elle annonça à la maîtresse de maison qu’elle avait l’intention de se convertir au judaïsme, car elle admirait beaucoup le peuple juif etc… En entendant cela, la mère décida de décrire la situation dans une lettre à son grand fils et celui-ci, en accord avec sa mère, écrivit à la jeune fille une lettre dans laquelle il indiquait qu’il n’avait aucune intention de se marier avec elle, même si elle se convertissait et même si sa famille appréciait ses services: “Je suis un Juif pratiquant mais ce n’est pas ton cas; nous vivons dans deux mondes différents, incompatibles qui ne pourront jamais se rejoindre”.
Quand elle reçut cette lettre, tous ses projets s’écroulèrent, tout son avenir s’assombrit d’un coup. Elle décida alors de se venger de cette famille “ingrate” et concocta un plan atroce.
Elle demanda quelques jours de congé pour rendre visite à sa famille. Mais elle ne s’éloigna pas beaucoup: elle rôdait autour de la maison, surveillait la famille et, le jour où l’enfant se trouva seul dans la cour, elle s’approcha de lui et il la suivit en toute confiance puisqu’il la connaissait bien. Au début, elle pensa l’abandonner dans la forêt glacée mais, prise d’une sorte de pitié, elle décida de le ramener chez elle; elle prétendit devant sa mère que c’était son propre enfant, et la famille accepta cet enfant naturellement.
Quelques jours plus tard, elle retourna chez la famille juive: quel malheur ! L’enfant avait disparu et les parents, horriblement inquiets, l’avaient recherché partout: on aurait dit qu’il avait été englouti par la terre, il fut impossible de le retrouver. La jeune fille se joignit aux voisins qui fouillaient les alentours comme si elle ignorait tout du sort de l’enfant…
La mère pleura jour et nuit, refusant toute consolation. Chaque jour qui passait ne faisait qu’augmenter son angoisse, la plaie de son cœur était à vif. Le fils aîné termina son service militaire, rentra à la maison puis se maria avec une jeune fille juive de bonne famille.
Mais la mère, rongée par le chagrin, rendit l’âme à son Créateur bien avant son heure.
Par la suite, le père, le fils marié et la belle-fille réussirent à quitter l’Union Soviétique et s’installèrent en Israël. Le jeune couple eut plusieurs enfants.
Un jour, le père se rendit à New York et, en demandant une bénédiction au Rabbi, il mentionna également le nom de l’enfant qui avait disparu. Le Rabbi répondit de façon assez étrange : “Elle aura ce qu’elle mérite !”. Le père, troublé, ne pouvait comprendre ce que cela signifiait.

* * *

Loin de là, en Sibérie, la jeune fille non-juive se maria avec un non-Juif ; elle mit au monde une fille, puis divorça et continua d’élever l’enfant juif et sa propre fille. Le garçon grandit puis se maria. Sa “mère” éprouva un jour de vives douleurs et, persuadée par les médecins qu’elle n’avait plus que quelques jours à vivre, elle avoua à son “fils” : “Tu n’es pas mon fils, mais tu es juif et la preuve, c’est que tu es circoncis !”. Elle raconta ce qui s’était passé, s’excusa (!) mais insista sur le fait qu’elle avait toujours été correcte envers lui etc…
Bien entendu, cette révélation le stupéfia. Il entreprit des recherches pour retrouver sa véritable famille. Quand il comprit que son père s’était établi en Israël, il réussit, par des chemins détournés, à reprendre contact avec lui. On peut imaginer les sentiments du père en recevant la première lettre ! Il répondit qu’il était un Juif pratiquant et il lui envoya, par des canaux détournés, des livres sur le judaïsme. Le fils les lut avec avidité puis partit s’installer dans une grande ville où il se lia d’amitié avec des ‘Hassidim qui lui enseignèrent les bases du judaïsme. Sa femme, qui lui avait déjà donné deux filles, se convertit selon la Hala’ha mais par la suite, il s’avéra que cela avait été inutile puisque sa grand-mère maternelle était juive…
Avec l’ouverture des portes de la Russie, toute cette famille put s’installer en Israël : le père retrouva enfin son fils et la famille fut réunifiée.
Il est utile de préciser que la fille de l’ex-garde d’enfant qui avait suivi avec surprise puis intérêt le retour de son “frère” au judaïsme, décida de se convertir puis s’installa en Israël où elle se maria et fonda un foyer juif.
Par contre, la mère – contrairement aux pronostics des médecins – vit encore et, malgré ses efforts pour garder un lien avec sa fille et “son fils”, a été rejetée par l’un comme par l’autre…
“Elle aura ce qu’elle mérite !” avait dit le Rabbi…

Rav Betsalel Schiff
traduit par Feiga Lubecki

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